Métabief | |||||
![]() La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Pontarlier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs | ||||
Maire Mandat |
Gérard Dèque 2021-2026 |
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Code postal | 25370 | ||||
Code commune | 25380 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chats-Gris | ||||
Population municipale |
1 395 hab. (2022 ![]() |
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Densité | 242 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 46′ 27″ nord, 6° 21′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 923 m Max. 1 419 m |
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Superficie | 5,76 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Frasne | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | metabief.fr | ||||
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Métabief (prononcé [me.ta.bje]) est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Ses habitants se nomment les « Chats-Gris »[1].
Métabief est situé à 77 km au sud-est de Besançon, 24 km au sud-est de Frasne, 18 km au sud de Pontarlier et 11 km au nord-ouest de Vallorbe (Suisse).
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 676 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 11,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Métabief est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (47,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34 %), zones agricoles hétérogènes (33,1 %), zones urbanisées (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,4 %), terres arables (1,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les habitants de Métabief ont été affranchis en par Jean de Chalon[réf. nécessaire].
Dès le XVe siècle, le développement de la commune a connu un essor grâce à l'exploitation des mines de fer dit « limonite de Métabief »[17]— dont la fonte était extraite dans les hauts fourneaux de Rochejean et Pontarlier — et aussi de l'artisanat lié à la fabrication d'outils agricoles et d'exploitation des forêts. À partir du milieu du XIXe siècle, cette industrie a souffert de la concurrence de la fonte belge et écossaise et de la diminution des quantités de bois qui servait à l'alimentation des forges. Les habitants réorientèrent alors leur activité sur l'agriculture et la production laitière, avec aussi la fabrication du gruyère de Comté et le vacherin Mont d'Or, avec le défrichement en parallèle.
En 1879, l'usine communale de Métabief est construite à la place de l'ancien moulin incendié, qui a une activité de scierie-menuiserie de 1883 à 1985 et de meunerie jusqu'en 1960.
En 1953, sur proposition de Maurice Lagier et du champion de ski Roger Maire, une télébenne est installée jusqu'au Morond. Suivront les travaux d'installation d'autres remontées mécaniques et de construction immobilière. Le , « Métabief Mont d’Or »[18] est reconnue officiellement comme station nationale de sports d'hiver[19].
La station s'est étendue avec les domaines alpins des Longevilles et de Piquemiette, et la création d'un domaine nordique, regroupant 5 villages autour de Métabief : Les Hôpitaux-Vieux, Les Hôpitaux-Neufs, Jougne, Longevilles-Mont-d'Or et Rochejean[20].
Implantée entre 900 et 1 423 m d'altitude et accueillant deux écoles de ski, la station offre un large choix de pistes et d'activités hivernales : 26 km de pistes de ski alpin de tous niveaux, 2 zones débutants et une zone freestyle permettent de s'initier ou de se perfectionner à toutes les pratiques : ski alpin et nordique, snowboard, freestyle, raquette[20]. En 2013, une retenue collinaire, de 103 450 m3, a été creusée sur les pente du Morond, pour l'alimentation des canons à neige.
Le , s'appuyant sur un rapport qui pointe les conséquences d'un manque de neige récurent depuis une décennie, le « Syndicat mixte du Mont d'Or » (SMMO)[21] a décidé de suspendre, dès l'hiver suivant, l'exploitation des cinq remontées mécaniques de Piquemiette, privant ainsi la station de sa partie la plus sportive[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2022, la commune comptait 1 395 habitants[Note 2], en évolution de +17,82 % par rapport à 2016 (Doubs : +1,88 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Dès 1953, la commune a connu un nouveau développement avec les sports d'hiver.
Les spécialités culinaires locales sont principalement fromagères : le comté, le morbier, la cancoillotte, et surtout le mont d'Or (fromage saisonnier d'hiver) et le Petit Sancey (en été). Toutes les charcuteries fumées (souvent au tuyé) sont également au rendez-vous (viande des Grisons, brési, jambon de montagne, etc.).