NCSM Fredericton (K245)

NCSM Fredericton
illustration de NCSM Fredericton (K245)
NCSM Fredericton, Novembre 1943

Type Corvette
Classe Flower
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Chantier naval Marine Industries au Québec
Lancement 1941
Statut Était en service au Drapeau du Canada Canada
Équipage
Équipage 85 officiers et hommes du bord (incluant le personnel aérien)
Caractéristiques techniques
Longueur 63,5 mètres
Maître-bau 10,0 mètres
Tirant d'eau 4,1 mètres
Déplacement 1 031 tonnes à pleine charge
Vitesse 16 nœuds
Carrière
Pavillon Canada
Port d'attache Halifax
Indicatif K245

Le NCSM Fredericton (K245), était une corvette canadienne de classe Flower de la Marine royale canadienne. Il a été commandé de Marine Industries Ltd. à Sorel au Québec et mis en chantier le . Elle a été mise à l’eau le et mise en service le . Il a été baptisé du nom de la communauté de Fredericton au Nouveau Brunswick.

Le Fredericton a servi durant la Bataille de l’Atlantique de 1941 à 1945. Au cours de l'année 1942, elle a escorté des pétroliers des Caraïbes à New York. De 1943 à 1945, il a escorté des convois le long des côtes ouest de l'Atlantique et plus tard, a traversé l'Atlantique jusqu'en Irlande du Nord. Il a été désarmé le . La disposition finale du navire n’est pas très claire en raison d’une erreur possible dans le Lloyd's Register. Le navire a soit été vendu pour ses pièces en 1946 ou a terminé sa carrière comme baleinier japonais sous drapeau panaméen jusqu’en 1979.

Les corvettes de la Marine royale canadienne

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Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Marine royale canadienne désirait ardemment construire des vaisseaux de guerre. Cependant, les chantiers navals canadiens étaient incapables de construire de tels vaisseaux et, à l’époque, il était impossible de les acheter de la Grande-Bretagne car la capacité de production de ce pays était réservée entièrement à sa propre défense. On a alors décidé qu'un modèle modifié de chasseur-baleinier pourrait être construit dans les chantiers canadiens et pourrait plus tard être échangé avec la Grande-Bretagne contre des destroyers de classe Tribal. Le projet d’échange a par la suite échoué mais la Marine canadienne avait déjà commandé les chasseurs-baleiniers. Ces navires sont devenus la base de la flotte de corvettes de la Marine canadienne. 64 bateaux ont d’abord été commandés et ils ont été construits en 1939 et 1940.

On s'attendait au début à ce que la flotte de corvettes soit remplacée par une série de frégates et de destroyers plus grands mais l'étroitesse du canal de Lachine à Montréal empêchait de plus grands bateaux de rejoindre l'océan Atlantique à partir des chantiers navals des Grands Lacs[1]. La flotte de corvettes est donc restée. Par la suite, 123 corvettes ont été construites, soit la plus grande série de navires de classe jamais utilisés par la Marine canadienne[2]. Les corvettes ont été appelées classe Fleur d’après un modèle britannique semblable. Les Britanniques leur ont donné des noms des fleurs comme Bégonia et Gladiolus. La Marine canadienne a décidé de nommer ses navires d’après les noms de villes canadiennes. Ils auraient dû être appelés classe Town, mais une série de destroyers américains employait déjà ce nom et la classe Flower (ou Fleur) a donc été retenue pour les corvettes canadiennes[3].

Construction du Fredericton

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Emblème du NCSM Fredericton (K245), Tigre ailé larguant une grenade anti-sous-marine sur un « U-Boot »

Le Fredericton a été mis en chantier par Marine Industries le et terminé 5 mois et 11 jours plus tard, le . Le coût total pour la construction a été d’environ 600 000 $ CAN. Il a été mis en service actif le [2].

Écusson du NCSM Fredericton

Le Fredericton faisait partie d'une classe révisée de corvettes construites en 1941 qui étaient plus longues et plus lourdes. Parmi les autres navires de la même classe, on retrouve le Calgary, le Charlottetown et le Halifax[1]. Ces bateaux avaient un gaillard d'avant rallongé et une chaudière à tube d'eau. Les autres bateaux plus anciens construits en 1939-1940 utilisaient une chaudière écossaise. Le modèle révisé utilisait une chaudière à tube d’eau qui n’était pas disponible auparavant. La chaudière à tube d’eau permettait d’obtenir un approvisionnement en vapeur plus fiable. Ces chaudières étaient plus sécuritaires, plus petites et plus faciles à maintenir que les chaudières écossaises[2]. La chaudière à tube d’eau est devenue la norme utilisée dans la conception des futurs bateaux. Le gaillard d'avant plus long offrait plus d’espace habitable et de quartiers secs. Le Fredericton avait 208 pieds 4 pouces (63,50 m) de long, ce qui représentait environ 3 pieds (0,91 m) de plus que les anciens modèles. On trouvait que les mâts des corvettes construites antérieurement étaient trop lourds. Le mât reconçu a augmenté le dévers pour lui permettre de mieux naviguer en mer forte. Le mât principal du Fredericton a été placé à l'arrière du pont principal afin d'améliorer la vision. Elle était propulsée au moyen d’une seule hélice, et son moteur alternatif à triple expansion de 2 750 ihp (2 050 kW) lui donnait une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h)[4].

Le Fredericton était armé d’un canon de 4 pouces à l’avant et d’un canon de 2 livres. Des mitrailleuses Lewis de 5 pouces à affût double étaient installées sur le pont pour la défense aérienne. Pour la guerre anti-sous-marine, des charges explosives pouvaient être lancées par quatre tireurs près de la poupe ou jetées par l’arrière grâce à deux trappes[4]. Plus tard pendant la guerre il a été équipé d’un hérisson, qui s’est avéré un mécanisme efficace pour le lancement de grenades anti-sous-marine[5].

Fernand Beaupré, marin à bord du NCSM Fredericton (1944)

Le Fredericton a été construit pour un équipage de 85 personnes incluant 5 officiers et le commandant. Du au il a été commandé par le capitaine de corvette intérimaire J.H.S. MacDonald du RCNR. Du au , il a été commandé par le LCdr J.E. Harrington du RCNVR et enfin, le lieutenant J.C. Smythe du MRC l'a commandé à partir du jusqu'à son désarmement le [4].

Service pendant la guerre

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Lt. Cdr. J.E. Harrington, commandant de juillet 1942 à juillet 1944.

Le Fredericton a servi pendant la bataille de l'Atlantique à partir de jusqu’à la fin de la guerre en . Après son lancement, il a été mis à l'essai sur la mer pendant trois mois. Sa première mission de guerre consistait à escorter des convois de carburant des Caraïbes à New York. En 1942, la menace des U-boote s’est accrue dans les Caraïbes. À l’époque, les États-Unis ne disposaient pas d’un nombre suffisant de bateaux disponibles et ont demandé l’aide du Canada pour la mission d’escorte. Après son premier voyage vers Aruba, le Fredericton a été transféré au commandement opérationnel naval américain pour escorter des convois entre la baie de Guantánamo et New York. Il a effectué des missions d'escorte jusqu'au lorsqu’il a été transféré à la Force d'escorte locale de l'Ouest pour faire la navette entre New York et Saint-Jean de Terre-Neuve.

Après un grand carénage pour le remettre en état, il a été réassigné à la Force d'escorte de haute-mer en escortant des convois entre St-Jean et Londonderry en Irlande du Nord. Le Fredericton a passé 11 mois ainsi avant de subir une seconde remise en état en . Il a servi pendant le reste de la guerre comme escorteur océanique. Tout au long de sa carrière dans la Bataille de l’Atlantique, le Fredericton n’a jamais être attaqué, de sorte que ses équipages l’ont qualifié de « navire le plus chanceux de la Marine canadienne »[6].

Convois résumé

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Description Période Convois Escortés[7] Port visités
Force d'escorte locale - HX171, SC069, HX181, ON079, SC081, ON089, HX192, ON098, HX195, ON104, BX028 Boston, New York City, Halifax, St. John's
Force d'escorte dans les Caraïbes - HA002, AH002 Halifax, Aruba
Transféré au commandement opérationnel naval américain - Guantánamo Bay, New York City
Force d'escorte locale de l'Ouest - HX229, HX230, ONS001, SC127, ONS004, XB049A, BX049 New York City, Halifax, St. John's
Première remise en état - Liverpool, Nouvelle-Écosse
Force d'escorte de haute-mer - HX262, ON213, HX270, ON219, HX276, ON224, SC154, ONS032, ON234, HX291, ON239, HX296, ON244, HX301, ON249, HX306, ON256 Halifax, St. John's, Londonderry
Seconde remise en état - Saint-Jean, Nouveau-Brunswick
Force d'escorte de haute-mer - SC168, ON292, SC172, ON300, SC176 Halifax, St. John's, Londonderry

Note: Convois indiqués en ordre chronologique.

Disposition

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La disposition finale du Fredericton diffère selon les sources. Selon certaines de celles-ci, il a été vendu pour ses pièces en 1946 après avoir été désarmé[2],[8],[9].

Cependant, une source soutient qu’il s’est glissé une erreur dans le Lloyd's Register et son registre a été confondu avec celui du NCSM Saskatoon. Le registre indique que le bateau a été vendu comme baleinier en 1948. Il a été enregistré sous le drapeau panaméen sous le nom Tra los Montes. En 1950 il a été rebaptisé Olympic Fighter et utilisé comme baleinier. Il a eu plusieurs noms par la suite incluant Otori Maru no 6 en 1956 et Kyo Maru no 20 en 1961. La dernière inscription au Lloyd's Register date de 1978-79[4].

Notes et références

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  1. a et b (en) Mac Johnston, Corvettes Canada, Convoy Veterans of WWII Tell Their True Stories, Mississauga, Ont, John Wiley & Sons Canada, Ltd., (ISBN 978-0-470-15429-8)
  2. a b c et d (en) Ken Macpherson et Marc Milner, Corvettes of the Royal Canadian Navy 1939-1945, St. Catharines, Ont., Vanwell Publishing Ltd., , 174 p. (ISBN 0-920277-83-7)
  3. (en) Marc Milner, North Atlantic Run, Toronto, ON, University of Toronto Press, , 326 p. (ISBN 0-8020-2544-7), p. 36-8
  4. a b c et d (en) « HMCS Fredericton: Canadian Navy Heritage Project: Ship Technical Information » (consulté le )
  5. (en) Roger Chesneau, Conway's All the world's fighting ships, 1922-1946, London, U.K., Conway Maritime Press, , 456 p. (ISBN 0-85177-146-7)
  6. (en) « L'ancien « Fredericton » », La Marine Canadienne (consulté le )
  7. (en) « Arnold Hague Convoy Database », Arnold Hague (consulté le )
  8. (en) H.T. Lenton et J.J. Colledge, British and Dominion warships of World War II, New York, NY, Doubleday, (ISBN 1557500444), p. 212
  9. (en) Thomas G. Lynch, Canada's Flowers, Halifax, NS, Nimbus Publishing, (ISBN 0-86556-004-8), p. 66
NCSM Fredericton

Articles connexes

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