Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Al-Sayyida Nafisa (en) |
Activités | |
Famille | |
Père |
Hasan ibn Zayd ibn Hasan (en) |
Conjoint |
Isḥâq ibn Ja'far al-Sadiq (d) |
Parentèle |
Ja'far al-Sâdiq (beau-père) |
Influencée par |
---|
Nafîsa al-Sayyida (762-824) est une érudite musulmane, descendante d'al-Hassan ibn Ali dont la sépulture située au Caire fait l'objet de visites pieuses (ou ziyâra).
Nafisa al-Sayyida est née à la Mecque et a grandi à Médine. Elle est l'arrière-petite-fille de l'Imam Ali[1]. Après avoir épousée l'un des fils de l'imam Ja'far al-Sâdiq, elle émigre en Égypte, entre 809 et 817 selon les sources[2], pour suivre son mari[1]. Cette femme est réputée pour son savoir (elle connaissait le Coran et son exégèse par cœur)[3] et sa piété. Son comportement ascétique, sa pratique assidue du jeûne, forçaient le respect de ses contemporains[2]. Elle aurait de son vivant effectué des prodiges et des guérisons[3],[1] ainsi qu'une crue miraculeuse du Nil[2]. Ces récits de miracles se multiplient à partir du XIIe siècle dans les milieux populaires[2]. D'autres récits évoquent la pratique des larmes, un charisme lié à la piété dans les églises chrétiennes orientales[2]. Décédée un vendredi[2], elle est enterrée au Caire au sud de la mosquée d'Ibn Touloun, à proximité du tombeau d'al-Shâffi'i[1].
Un culte lui est rendu sur sa tombe dès le Xe siècle[2]. Un mausolée a été élevé sur sa tombe à l'époque des Fatimides[1]. Toutefois, Nafîsa al-Sayyida n'apparaît dans un ouvrage hagiographique musulman qu'à la fin du XIVe siècle[4]. Cette désaffection des lettrés de l'islam officiel, dont Léon l'africain, pour lequel « la dévotion populaire et la conduite exemplaire de la dame n'en font pas pour autant une sainte »[2] et l'historien Al-Dhahabî, selon lequel « rien ne nous est parvenu de ses vertus »[2], tranche avec la dévotion des fidèles et sa popularité qui a dépassé les frontières du pays[2].
Une mosquée éponyme est élevée autour de sa tombe en 1314 par le sultan An-Nâsir Muhammad Ibn Qalâwûn, puis restaurée 1760 par l'émir Abd Al-Rahmân Katkhudâ[5]. Sa forme actuelle en 1897, après que l'édifice ait brûlé en 1892[6]. C'est dans cette mosquée qu'on été célébrés les obsèques de la princesse Faouzia Fouad, ex-reine consort d'Iran, en 2013[7]. Le site a été restauré courant 2021 avec des fonds alloués par le sultan Mufaddal Saifuddin (en), 53e Dai des Dawoodi Bohras[8].