Nages-et-Solorgues | |||||
Le village. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Arrondissement | Nîmes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Rhôny Vistre Vidourle | ||||
Maire Mandat |
Michel Chambelland 2020-2026 |
||||
Code postal | 30114 | ||||
Code commune | 30186 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nageois | ||||
Population municipale |
2 160 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 350 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 47′ 30″ nord, 4° 13′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 31 m Max. 174 m |
||||
Superficie | 6,18 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Langlade (ville-centre) |
||||
Aire d'attraction | Nîmes (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Calvisson | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.nagesetsolorgues.fr | ||||
modifier |
Nages-et-Solorgues est une commune française située dans le sud du département du Gard en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rhony et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Nages-et-Solorgues est une commune urbaine qui compte 2 160 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est ville-centre de l'agglomération de Langlade et fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes. Ses habitants sont appelés les Nageois ou Nageoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'enceinte préhistorique des Castels, classée en 1913, et l'oppidum, inscrit en 1980 puis classé en 2006.
Les communes limitrophes sont Bernis, Boissières, Calvisson, Langlade, Saint-Dionisy et Uchaud.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 725 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 2,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gallargues-le-Montueux à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 674,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[7] : les « Corbières centrales » (2 641 ha), couvrant 8 communes du département[8].
Au , Nages-et-Solorgues est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Langlade[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (44,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (34,8 %), forêts (30,3 %), zones urbanisées (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Nages-et-Solorgues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Rhony. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1994, 2005 et 2021[12],[10].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 733 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 733 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 1992, 1998, 2007, 2012, 2016, 2017, 2018 et 2019, par des mouvements de terrain en 1983 et par des glissements de terrain en 1988[10].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Nages | ||
---|---|---|
Année | Nom | Document |
895 | Villa Anagia | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes[16] |
1024 | Villa Anagia | Histoire de Languedoc[17] |
1077 | Villa Anagia | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1156 | Ecclesia de Anagia | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1265 | Villa de Anagia | Chartes du chapitre de Nîmes, archives départementales |
1384 | Villa de Anagia | Dénombrement de la sénéchaussée |
1386 | Ecclesia de Anagia | Répartition du subside de Charles VI |
1396 | Ecclesia de Anagia | Chartes du chapitre de Nîmes, archives départementales |
1435 | Anages | Répartition du subside de Charles VII |
1482 | Locus de Anagüs | Léon Ménard, notes manuscrites IV |
1539 | Villa de Nagüs ; Sanctus-Saturninus de Nagüs | Léon Ménard, notes manuscrites IV |
1554 | Naiges | Ursy, notaires de Nîmes, XVIe et XVIIe siècles |
1582 | Nages de Serorgues | Claude Combes, Tariffe universelle du diocèse de Nimes |
1650 | Nages et Solorgues | Gaillard Guirau, Style ou formulaire des lettres qui se dépêchent ez cours de Nismes |
1659 | Le prieuré Sainct-Saturnin de Nages | Insinuations ecclésiastiques du diocèse de Nîmes |
1706 | Le prieuré Sainct-Saturnin de Nages | Archives départementales, G. 20611 |
Source : Dictionnaire topographique du département du Gard[18] |
Solorgues | ||
---|---|---|
Année | Nom | Document |
960 | Villa quæ vocatur Saravonicos, in suburbio Nemausensi | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes[16] |
1031 | Mansus de Saravonicos | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1112 | Villa de Saraonegues | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1169 | Mansus de Saraonicis | Chartes du chapitre de Nîmes, archives départementales |
1396 | Sereonicæ | Chartes du chapitre de Nîmes, archives départementales |
1435 | Serorgues | Répartition du subside de Charles VII |
1555 | Solorgues | Ursy, notaires de Nîmes, XVIe et XVIIe siècles |
1582 | Sororgues | Claude Combes, Tariffe universelle du diocèse de Nîmes |
1696 | Sérorgues | Insinuations ecclésiastiques du diocèse de Nîmes |
Source : Dictionnaire topographique du département du Gard[18] |
Les habitants s'appellent les Nageois et Nageoises.
L'oppidum de Nages est celui qui a livré les plus importants vestiges archéologiques des 7 oppidums connus à ce jour en Vaunage.
Le village a été le théâtre de trois batailles pendant la Guerre des Cévennes :
Fin juillet, le villague de Solorgues est pillé par Grandval pour avoir fourni des vivres aux rebelles camisards.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2022, la commune comptait 2 160 habitants[Note 5], en évolution de +30,67 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 765 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 2 015 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 26 390 €[I 6] (20 020 € dans le département[I 7]). 66 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 7] (43,9 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 8] | 5,2 % | 8,6 % | 5,5 % |
Département[I 9] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 120 personnes, parmi lesquelles on compte 75,4 % d'actifs (69,8 % ayant un emploi et 5,5 % de chômeurs) et 24,6 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nîmes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 160 emplois en 2018, contre 180 en 2013 et 181 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 794, soit un indicateur de concentration d'emploi de 20,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,1 %[I 12].
Sur ces 794 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 88 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 89,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,4 % les transports en commun, 3,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
153 établissements[Note 9] sont implantés à Nages-et-Solorgues au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 153 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
14 | 9,2 % | (7,9 %) |
Construction | 34 | 22,2 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
27 | 17,6 % | (30 %) |
Information et communication | 5 | 3,3 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 4 | 2,6 % | (3 %) |
Activités immobilières | 13 | 8,5 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
25 | 16,3 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
22 | 14,4 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 9 | 5,9 % | (8,8 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,2 % du nombre total d'établissements de la commune (34 sur les 153 entreprises implantées à Nages-et-Solorgues), contre 15,5 % au niveau départemental[I 16].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[24] :
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 34 | 32 | 9 | 7 |
SAU[Note 11] (ha) | 226 | 240 | 156 | 140 |
La commune est dans les Garrigues, une petite région agricole occupant le centre du département du Gard[25]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (34 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 140 ha[27],[Carte 5],[Carte 6].
Blason | D’or, à une rivière de sinople, dans laquelle nage un dauphin d’argent[18]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |