Nawaf Salam | |
Fonctions | |
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Juge - Cour internationale de justice | |
– (6 ans, 10 mois et 28 jours) |
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Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant permanent du Liban auprès de l'Organisation des Nations Unies | |
– (10 ans, 5 mois et 8 jours) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Nawaf Salam |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Beyrouth, Liban |
Nationalité | Libanais |
Diplômé de | Faculté de droit de Harvard
Institut d'Etudes Politiques - Paris (Sciences Po) Université Paris-Sorbonne |
Profession | Juge International/Diplomate |
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Nawaf Salam (en arabe : نواف سلام), né le à Beyrouth, est un diplomate, juriste et universitaire libanais, qui a été le représentant permanent du Liban auprès des Nations Unies à New York de 2007 à 2017.
Élu le 9 novembre 2017 juge à la Cour internationale de justice pour la période 2018-2027, ayant obtenu la majorité absolue des voix à l'Assemblée générale et au Conseil de Sécurité des Nations unies[1],[2], il en devient le président le 6 février 2024.
Fils d'Abdallah Salam et Reckat Beyhum, Nawaf Salam est issu d’une importante famille politique beyrouthine. Son grand-père, Sélim Salam, chef du Mouvement réformiste de Beyrouth, a été élu en 1912 député au Parlement ottoman. Son oncle, Saëb Salam, l’un des dirigeants du mouvement national libanais qui a lutté sous le mandat français pour l’indépendance du pays, a été Premier ministre quatre fois entre 1952 et 1973[3]. Son cousin, Tammam Salam, a été Premier ministre de 2014 à 2016. Nawaf Salam est marié à Sahar Baassiri, journaliste et Ambassadeur du Liban auprès de l'UNESCO depuis janvier 2018. Il a deux enfants, Abdallah et Marwan.
Il est docteur d’État en sciences politiques de l'Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) (1992), et titulaire d’un LL.M de Harvard Law School, ainsi que d’un doctorat en histoire de la Sorbonne (1979).
De 1979 à 1981, il est chargé de cours à la Sorbonne où il enseigne l’histoire contemporaine du Moyen-Orient. En 1981, il est chercheur invité au Weatherhead Center for International Affairs[4] de l'Université de Harvard. Entre 1985 et 1989, il est maître de conférences à l'Université Américaine de Beyrouth, et avocat associé au cabinet Takla.
Il est également, de 1989 à 1990, chercheur invité à Harvard Law School et, de 1989 à 1992, consultant juridique étranger à la firme Edwards & Angell LLP.
En 1992, il retourne à Beyrouth où il travaille comme avocat au cabinet Takla et enseigne le droit international et les relations internationales à l'Université Américaine de Beyrouth. Il y est nommé en 2003 professeur associé invité en sciences politiques, puis professeur associé en 2005. De 2005 à 2006, il y assume la direction du département d’études politiques et d’administration publique[5].
Nawaf Salam a également été, de 1999 à 2002, membre du bureau exécutif du premier Conseil économique et social du Liban et, de 2000 à 2004, membre de la Commission nationale libanaise pour l’UNESCO. En 2005-2006, il a été membre et rapporteur de la Commission nationale pour la réforme électorale[6]. Il a été membre du conseil d’administration du Centre Libanais d'Études Politiques[7].
De juillet 2007 à décembre 2017, il a rempli les fonctions d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant permanent du Liban auprès des Nations-Unies à New York[8].
En 2010 et 2011, Nawaf Salam a représenté son pays au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Liban ayant été élu membre non permanent de cette instance pour une durée de deux ans[9]. Il a présidé ce conseil en mai 2010 et septembre 2011.
De septembre 2012 à septembre 2013, il a été Vice-Président de la 67e session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, et a représenté le Liban au Conseil Economique et Social des Nations unies (CESNU) en 2016 et 2017.
Durant son mandat aux Nations unies, Nawaf Salam a présidé et participé à plusieurs délégations libanaises à des réunions et conférences internationales, y compris aux conférences sur le changement climatique de Paris (2015) et de Cophenhague (2009), à la conférence internationale sur le financement pour le développement d'Addis-Abeba (2015), et au sommet Rio+20 sur le développement durable (2012).
Officier de l'Ordre de la Légion d'honneur en France