Réalisation | Georges Lautner |
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Scénario |
Michel Audiard Marcel Jullian Georges Lautner Jean Marsan |
Musique | Bernard Gérard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Gaumont Alain Poiré |
Pays de production | France |
Genre | Comédie policière |
Durée | 100 minutes |
Sortie | 1966 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Ne nous fâchons pas est un film français réalisé par Georges Lautner, sorti le .
Antoine Beretto, alias « Tonio », est un ancien gangster qui s'est recyclé dans un commerce de location de bateaux, ski nautique, et école de plongée à Collioure. Deux anciens complices, traqués par la brigade anti-gang, lui rendent visite pour lui emprunter de l'argent et lui demander de les faire passer en Italie par la mer. Beretto, d'abord réticent, finit par accepter et leur avance quatre millions (c'est-à-dire 40 000 nouveaux francs).
Afin qu'il puisse récupérer son argent, les deux malfrats en cavale lui donnent le nom de Léonard Michalon, un escroc qui s'est évaporé avec l'argent d'un pari placé à l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer. Michalon est un bookmaker véreux. Il prend des paris clandestins aux courses en faisant miroiter des gains mirobolants mais s'escamote en fait avec l'argent. Antoine Beretto retrouve Michalon par l'intermédiaire d'un ami, Jeff, comme lui gangster rangé. Celui-ci le met en garde : Michalon est lâche, et n'a jamais remboursé personne. C'est un parasite qui fait profession d'escroquer les autres pour des sommes minables. Il ne mérite pas l'effort qu'on aille le chercher et il risque de causer plus de problèmes que d'en résoudre.
Une fois débusqué, Léonard se révèle conforme à la description de Jeff : passif, geignard, poissard, déloyal et insolvable. Mais surtout, il est recherché par le gang excentrique du mystérieux « colonel » McLean, sujet britannique qui, soupçonnant Michalon de connaître ses plans de braquage d'un énorme convoi d'or, semble déterminé à le tuer. Antoine et Jeff vont devoir tout mettre en œuvre pour protéger Léonard des essais destructeurs du colonel.
Le tournage s'est déroulé à Nice (pour les scènes à l'aéroport), au Cap d'Antibes, sur les remparts d'Antibes et principalement à Roquebrune-Cap-Martin où se trouve toujours le bâtiment du restaurant (Le Homard américain dans le film, Le Sporting de son vrai nom à l'époque, aujourd'hui transformé en villa de luxe). Le haras est le centre équestre de Villeneuve-Loubet[1]. Pour la scène du pont, Georges Lautner profita de la destruction du pilier central du viaduc de Malvan (coupé en deux en 1944), vestige de la ligne de tramway Cagnes-Vence, situé à proximité de Saint-Paul-de-Vence. Les dernières scènes du film ont été en grande majorité tournées dans le village de Saint-Cézaire-sur-Siagne.
Une Renault 8 Gordini, une Citroën Type H et une flotte de cyclomoteurs Honda jouent un grand rôle.
Les critiques éreintent le film à sa sortie. Par exemple, Jean-André Fieschi, des Cahiers du cinéma, accuse Lautner d'« exploiter » une « mythologie » usée jusqu'à la corde, la « mythologie du cave et du non-cave », et Audiard de commettre « des dialogues de plus en plus ésotériques ». D'après lui le « scope-couleur » n'est « pas beau » et le film serait soutenu par un racisme anti-britannique de franchouillards et il dépeint l'ensemble comme un mélange « pénible » de poncifs de la série noire et de « gags à la Tex Avery »[2].
Le film fait néanmoins 1 877 412 entrées[3].
La bande originale française est signée par Bernard Gérard, qui fut l'assistant et l'arrangeur de Michel Magne sur certains titres de bandes originales. Ce fut l'une de ses premieres créations de musique de film. La première version fut publiée en 1965 sous la forme d'un EP 45 avec quatre titres courts. La version sortie en 2002, dans la collection Écoutez le cinéma ! n°18 comporte deux inédits dont Rosbif attack qui accompagne une scène d'anthologie du film.
Akou, la chanson du générique de fin, est chantée par Graeme Allwright. Elle est parfois reprise sous le titre de Monkiss ou Monkis, nom d'un style de danse en vogue à l'époque, comme le jerk ou le hully-gully. Le titrage fait référence au tournage du « Super Homard » à l'Akou-Akou-Club à Valbonne. Ce titre Akou est fortement inspiré de Gloria des Them (Van Morrison, 1964).
Index des titres
Année de sortie | Titres de la B.O. | Durée de la piste | Auteur | Arrangeur | Éléments complémentaires Références discographiques |
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1965 | 1. Les Adieux au colonel | 1.55 | Bernard Gérard | Bernard Gérard | EP 45 Disque Barclay Barclay 70979 |
2. Ne nous fâchons pas (thème principal / générique) |
2.02 | Bernard Gérard | Bernard Gérard | (Barclay 70979) | |
3. Akou (générique de fin) (chanté par Graeme Allwright) |
2.41 | Bernard Gérard | Bernard Gérard | (Barclay 70979) | |
4. Ballade romantique | 1.38 | Bernard Gérard | Bernard Gérard | (Barclay 70979) | |
2002 | 5. Rosbif attack (inédit) | 1.56 | Bernard Gérard | Bernard Gérard | CD Disques Universal Music France Universal Music France 017 182-2 Série « Écoutez le cinéma n°18 » |
6. Ne nous fâchons plus (inédit) | 1.40 | Bernard Gérard | Bernard Gérard | Série « Écoutez le cinéma n°18 » |
Édition complète de la bande originale dans l'ordre de sonorisation
Rééditions de la bande originale
Compilations partielles de titres de la bande originale
Certaines cascades sont reprises dans le film Taxi : lorsque le personnage de Lino Ventura roule sur les roues latérales et lorsque les Anglais et leur 2CV rouge se retrouvent isolés sur la pile d'un viaduc dont le reste du tablier a été détruit dans des explosions[réf. nécessaire].