Negro World est un journal hebdomadaire publié de 1918 à 1933 à New York. Ce journal a servi comme porte-voix de l'Universal Negro Improvement Association and African Communities League (UNIA), une organisation fondée par Marcus Garvey et sa première femme Amy Ashwood (en) en 1914.
Garvey a fondé la section new-yorkaise de l'UNIA en , et au bout de quelques mois il a commencé à publier le journal Negro World[1].
Ce journal a été distribué à plus de 500 000 exemplaires hebdomadaires à son apogée, en comptant à la fois les abonnés et les acheteurs au numéro. Negro World distribuait chaque mois plus d'exemplaires que The Messenger (en), The Crisis et Opportunity: A Journal of Negro Life (d'autres publications afro-américaines importantes de l'époque). Les autorités coloniales ont interdit sa vente et même sa possession sur leurs territoires, du côté des Britanniques comme des Français[2]. La distribution dans les pays étrangers a été effectuée par des marins noirs qui voulaient y introduire le journal ; il a ainsi été diffusé clandestinement dans tous les ports africains. Le journal a aussi été interdit au Royaume-Uni et en France.
Negro World a cessé de paraître en 1933.
Pour 5 cents, les lecteurs recevaient un éditorial de Marcus Garvey, de la poésie et des articles spécifiquement pour les personnes d'ascendance africaine. Sous la direction d'Amy Jacques Garvey le journal a publié une pleine page titrée « Our Women and What They Think » (nos femmes et ce qu'elles pensent).
Negro World a également joué un rôle important dans la Renaissance de Harlem (ou l'Ère du Jazz) dans les années 1920. Il a été un point central pour la publication et la diffusion des arts et de culture afro-Américaine, notamment de la poésie[3], de la critique de théâtre et de musique, et de la critique de livres. Romeo Lionel Dougherty, une figure de proue de l'époque du jazz, a commencé à écrire pour Negro World en 1922[4].
Parmi les rédacteur et contributeurs notable du Negro World, on trouve :