Neptunia oleracea, ou « neptunie potagère », est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Fabaceae, sous-famille des Mimosoideae, à répartition pantropicale.
Ce sont des plantes herbacées aquatiques aux tiges rampantes, généralement flottantes, gonflées, glabres, et s'enracinant au niveau des nœuds[2].
Ses jeunes pousses sont consommées comme légume vert en Asie du Sud-Est.
Cette plante aquatique pérenne, inerme et peu ramifiée, flotte grâce à l'aérenchyme présent dans les entre-nœuds, qui facilite également le transport de l'oxygène dans toutes les parties de la plante. Ses tiges mesurent jusqu'à 1,5 m de long et sont de nature prostrées. Ses racines sont fibreuses. Les feuilles sont alternes et bipennées. Elles mesurent environ 6 cm de long et sont vert foncé. Les inflorescences forment des épis solitaires axillaires, portés par un pédoncule allant de 6 à 18 cm de longueur, qui s'allongent ensuite pour former un fruit. Elles sont également constituées de fleurs minuscules au pétale verdâtre. Le fruit est une gousse oblongue et aplatie, à l'apex pointu, qui mesure de 2 à 3 cm de long sur 1 cm de large. Elle contient 4 à 9 graines obovoïdes de couleur marron.
Neptunia oleracea est une espèce originaire d'Amérique latine. On la retrouve aussi en Asie, en Afrique et en Océanie. On la retrouve dans les eaux stagnantes et les fleuves au cours lent, à moins de 300 mètres d'altitude. Elle est surtout présente en région tropicale, en Amérique dont en Équateur, au Mexique, au Brésil, à Cuba, en Asie dont le Cambodge, l'Inde, l'Indonésie et le Vietnam, en Océanie dont l'Australie, où elle a été introduite et enfin en Afrique dont l'Afrique du Sud, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, la Zambie, ou encore le Cameroun.
Neptunia oleracea est une plante envahissante qui restreint le flux d'eau et augmente la perte d'eau par évapotranspiration. Elle réduit également la qualité de l'eau car elle empêche la pénétration de la lumière et réduit l'oxygénation de l'eau. L'environnement ainsi créé est favorable aux moustiques et diminue de manière significative la pêche puisque les plantes aquatiques et les poissons meurent.
L'espèce Neptunia oleracea a été décrite en premier par le botaniste portugais João de Loureiro et publiée en 1790 dans Flora cochinchinensis 2: 654. 1790[3].
Selon The Plant List (27 décembre 2018)[1] :
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