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Nestlé Waters est une filiale de la division eau du groupe suisse Nestlé, qui regroupe ses activités dans les eaux en bouteille. En 2009, l'entreprise est leader mondial du secteur.
En 1843, Henri Nestlé créé sa première fabrique d’embouteillage d’eaux minérales[1].
En 1882, la Société générale des eaux minérales de Vittel (SGEMV) est créée.
En 1898, Pierre Boulomié développer la vente d'eau minérale de Grande Source Vittel dans des bouteilles en verre.
En 1969, avec 30 %, Nestlé rentre au capital de la SGEMV qui possède les marques Vittel et Hépar.
En 1991, Nestlé prend le contrôle de 96 % du capital de Société générale des eaux minérales de Vittel (SGEMV).
En 1992, Nestlé acquiert le groupe Perrier qui possède les marques Perrier, Contrex. La branche eaux minérales de Nestlé prend le nom de Nestlé Sources International (NSI).
En 1996, Nestlé Sources International devient Perrier Vittel.
En 1998, rachat du groupe italien San Pellegrino.
En 2000, lancement de la marque Aquarel.
En 2001, les thermes sont cédés au Groupe Partouche puis rachetés par la commune de Vittel en 2008.
En 2002, Perrier Vittel devient Nestlé Waters.
Nestlé Waters est no 1 mondial en termes de ventes d'eau en bouteille dans le monde en 2009, devant Coca-Cola et ses marques Dasani et Smartwater, Danone, PepsiCo et sa marque Aquafina[2],[3].
En France, Nestlé Waters représente plus d’un tiers du marché des eaux en bouteille[4].
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Nestlé Waters |
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Nestlé Waters France possède 2 centres d'activités de conditionnement d’eau minérale naturelle[4] :
Elle s'occupe également de la distribution des eaux San Pellegrino et Aquarel, qui ne dépendent pas directement de l'entité française.
En , Nestlé Waters annonce son intention de se séparer de 1047 employés d’ici à 2007. Sur ce nombre, 742 résulteront d’un départ anticipé à la retraite. Cette situation est contestée par les syndicats qui voient, pour leur part, « une restructuration qui ne dit pas son nom ».
En , le blocage de l'accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences du risque d'entraîner à terme le départ de Nestlé Waters France de ses sites gardois aussi bien Source Perrier, que Verrerie du Languedoc.
En , à la suite de négociations avec la CGT et l'État français, la direction de Nestlé Waters France, s'est engagée, en cas de levée du droit d'opposition, à investir massivement pour la modernisation des sites de la Source Perrier et de la Verrerie du Languedoc, à maintenir les avantages de la convention d'entreprise et à continuer une politique active de recrutement des saisonniers.
L'accord de départs anticipés de 1 047 salariés dont 356 à Vergèze - dits GPEC/CATS - signé en juillet dernier par la CFDT et la CGC - représente 860 emplois en équivalent temps plein. Cet accord qui, selon Nestlé, évite tout licenciement, doit permettre d'embaucher 276 personnes, compensant partiellement les départs, selon un taux de remplacement de 1 pour 3.
En , Nestlé Waters France élabore un projet d'investissement sur trois ans pour le groupe dans le cadre d'un rapprochement des sites de Vittel et Contrex, afin de se donner les moyens de dépasser la barre des 2 milliards de bouteilles produites annuellement contre 1,6 milliard en 2004.
En 2012, la marque Nestlé Aquarel devient Nestlé Pure Life (en) en France[5].
En mai 2023, l'entreprise suspends l'exploitation de deux des six forages dédiés à son eau Hépar dans les Vosges en raison des aléas climatiques[6].
En , une grève illimitée est déclenchée par 80 % du personnel de l'usine de Vittel, en raison notamment de la volonté de la direction de supprimer 171 postes dans le cadre d'un plan social[7].
En , Nestlé France signe une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) pour une amende de 40 000 € avec le procureur de Charleville-Mézières (Ardennes), pour la pollution en 2020 de la rivière de l'Aisne, aboutissent à la mort d’environ six tonnes de poissons. Tout en contestant être à l’origine de la pollution, malgré les constatations des gendarmes et de l’Office français de la biodiversité autour de son usine de Challerange situé en amont de la rivière[8].
Le , l'entreprise accepte, une nouvelle convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) avec le parquet d’Épinal pour les forages illégaux dans la nappe phréatique et des traitements interdits des eaux minérales naturelles. La CJIP comporte une amende de deux millions d'euros, un plan d'1,1 million d’euros de renaturation et de restauration écologique superviser par l’Office français de la biodiversité durant deux ans, ainsi qu'une indemnisation de plusieurs associations de défense de l’environnement — Vosges Nature Environnement, Foodwatch et Eau 88 — à hauteur de 516 800 €. Cette CJIP est « la plus importante en matière environnementale signée à ce jour en France »[8].
En 2020, l'association Eau88 porte plainte sur le sujet des forages illégaux. Une enquête administratives conclut à l’inadéquation des autorisations administratives exigées par la réglementation pour permettre l’exploitation de neuf points de captages, sur les cent trente existant pour commercialiser les eaux minérales produites par Nestlé Waters[8].
En 2020, à la suite d'un signalement de fraudes au sein du groupe Alma (Sources Alma), l'enquête révèle que Nestlé Waters est également concerné par des pratiques trompeuses, principalement de microfiltration[4].
Fin , un rendez-vous confidentiel et informel est organisé à Bercy auprès du cabinet de la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher au cours duquel Nestlé Waters reconnait l'utilisation de pratiques non conformes. Cependant, le gouvernement décide de ne pas saisir le procureur de la République, ce qui est contraire à l’article 40 du Code de procédure pénale, et décide de n'informer ni la Commission européenne ni les autres États membres, ce qui est contraire à l’article 11 de la directive 2009/54/CE sur les eaux minérales naturelles.
Le gouvernement demande d'autoriser « par modification des arrêtés préfectoraux, la pratique de la microfiltration inférieure à 0,8 micron »[4].
En , une enquête administrative nationale est lancée dans « l’ensemble des usines de conditionnement d’eaux implantées en France » ; elle est conduite par l’inspection générale des affaires sociales (Igas) et par les agences régionales de santé (ARS), afin d'« expertiser l’utilisation de traitements non autorisés par les industriels ». D'après le rapport confidentiel de cette enquête, 100% des marques de Nestlé Waters sont concernées par des pratiques illégales, avec l'utilisation de microfiltration en deçà de 0,8 micron, de traitement par charbon actif et aux ultraviolets.
La motivation de ces pratiques interdites provient de la pollution régulière des ressources aquifères, avec des contaminations microbiologiques notamment par des bactéries coliformes (Escherichia coli), par des entérocoques, ou par des polluants chimiques (pesticides)[4].
En , l’ARS Grand Est saisie le procureur de la République d’Épinal qui a ouvert une enquête préliminaire pour « tromperie » au code de la santé publique[4].
En , Le Monde et la Cellule investigation de Radio France révèlent l'enquête qui montre que l'entreprise a eu recours à des traitements interdits dans la réglementation des eaux de source[9] à cause de la pollution généralisée[10]. Selon Nestlé Waters, cela est dû à « l'évolution des conditions climatiques et environnementales » et à « l’expansion des activités humaines autour des sites », et assure avoir retiré ses filtres à charbon actifs et ultraviolets de toutes ses usines[4]. En , l’association Foodwatch dépose une plainte contre Nestlé afin d’obtenir des explications sur cette « fraude massive »[11].
Nestlé Waters a eu recours à des traitements interdits pour ses trois eaux vosgiennes depuis au moins 15 ans, dévoile Mediapart en sur la base d'une enquête de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). La fraude est estimée à plus de 3 milliards d'euros[12].
Un rapport sénatorial d' critique le manque de transparence et la réponse tardive de l'État dans cette affaire[13].
Un rapport confidentiel de Nestlé, daté de et révélé le par Mediapart, met en lumière un « risque élevé » de contamination à l'arsenic dans les eaux minérales de Vittel. Ce document interne, que l'entreprise a tenté de garder secret, identifie 20 défaillances et non-respects de la réglementation concernant la qualité des eaux et la pollution environnementale liée à l'activité de l'entreprise. Bien que le géant de l'agroalimentaire affirme qu'il s'agit de projections hypothétiques, les écrits de ses propres ingénieurs contredise cette position[14].