Neuilly-la-Forêt | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Sandrine Hasley 2020-2026 |
Code postal | 14230 |
Code commune | 14462 |
Démographie | |
Population | 445 hab. (2019) |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 18″ nord, 1° 05′ 52″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 57 m |
Superficie | 21,20 km2 |
Élections | |
Départementales | Trévières |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Isigny-sur-Mer |
Localisation | |
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Neuilly-la-Forêt est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 445 habitants[Note 1], devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Isigny-sur-Mer.
La commune est située à l'extrême nord-ouest du département du Calvados, à dix-sept kilomètres de Saint-Lô et cinq kilomètres d'Isigny-sur-Mer. Neuilly-la-Forêt est traversée par l'Elle et la Vire, elle appartient au parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Mulgei en 1035[réf. nécessaire], Noilleium en 1088, Nulleyum au XIe siècle, Nuilleium en 1198, Nuilliacum et Neulleyum en 1267, Nully en 1371, Neuilly l’Évêque en 1418, Nullye en 1637, Neufmer en 1848[1].
La commune a fait l'objet de fouilles archéologiques en 1990. À cette occasion, un bâtiment médiéval a été fouillé attestant la présence de constructions en bas du bourg de Neuilly-la-Forêt au XIIe siècle[2]. La commune fut appelée Neuilly-l’Évêque jusqu’à la Révolution, elle était alors chef-lieu de baronnie, propriété de l’évêché de Bayeux. Elle prit le nom de Neuilly de 1789 à 1899.
Au , Neuilly-la-Forêt a fusionné avec les communes d'Isigny-sur-Mer, Castilly, Les Oubeaux et Vouilly pour former la commune nouvelle d'Isigny-sur-Mer.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[5],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 445 habitants, en évolution de −2,2 % par rapport à 2014 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[8].
Fontaine Saint-Siméon. Restaurée en 1990, elle a été construite en 1896. Depuis longtemps, saint Siméon était invoqué à Neuilly contre les fièvres paludéennes fréquentes dans cette région de marais. Au début du XXe siècle, on y faisait une procession le lundi de la Pentecôte. Les vertus de son eau seraient multiples puisqu'on lui attribue la guérison des maladies oculaires ou encore des verrues.
Fontaine de la Pissote. Au Moyen Âge, elle alimentait le château des évêques par une conduite souterraine. Ce fut longtemps un des principaux points d'alimentation du bourg. Elle ne tarit jamais.
À proximité de la fontaine de la Pissote se trouve un grand lavoir qui date du Second Empire ou des premières années de la Troisième République, comme l'ensemble des lavoirs de la commune. Les trois autres lavoirs sont situés dans le chemin de la Hérissière (restauré en 1989), au hameau des Clerbosq (où était accolée une maisonnette détruite au milieu des années 1980) et à Saint-Lambert où l'on trouve une fontaine à proximité.
Neuilly possédait trois moulins: Saint-Lambert, Gron, La Mare. D'origine médiévale, ils n'ont cessé de fonctionner que dans les années 1880-1890. Celui de Saint-Lambert avait deux roues actionnées par les eaux de l'Elle. Les deux autres étaient alimentés par le ruisseau de la Coquerie.
Elle était l'habitation du passeur qui faisait traverser la Vire par un bac aux hommes et au bétail. Ce passage serait d'origine gallo-romaine (Navis passus). Sous l'Ancien Régime, il appartenait aux évêques de Bayeux[9], seigneurs de Neuilly, qui se firent confirmer par Charles VII et par Louis XV leur droit de percevoir un péage. Sous la Révolution, un poste de la garde nationale y fut établi pour surveiller la circulation des grains sur le fleuve. Le passage ne fut abandonné qu'en 1849 après quinze siècles d'existence.
Leur exploitation est attestée dès le Moyen Âge. Une carte de 1617 en répertorie 13 dans le seul marais Salé. Le sel était obtenu par distillation. Elles furent condamnées à disparaître après la construction du pont du Vey et de ses portes à flot en 1824.
De vastes dimensions dès le Moyen Âge (environ 45 m de long), elle est construite en style roman à partir de la fin du XIe siècle (base des murs de la nef en arêtes de poisson). Le chœur, sensiblement incliné du côté sud, est reconstruit en style gothique au XIIIe siècle (chevet avec trois grandes fenêtres ogivales à lancette, armoire liturgique découverte et restaurée en 2018). À l'origine, le clocher se situait côté sud, à la limite du chœur et de la nef. En 1698, il fut décidé de le reconstruire devant le portail occidental à la place du porche des pénitents. L'édifice subit une grande transformation au XIXe siècle : en 1874, la reconstruction de la nef fut engagée avec l'ouverture de dix fenêtres dotées de nouveaux vitraux. En 1895, le chœur subit quelques modifications pour le mettre en harmonie avec la nef et on reconstruisit totalement la sacristie. Peu de mobilier antérieur à la révolution subsiste: le pied de la chaire, le grand crucifix au-dessus de l'arc du chœur, un élément de retable baroque en bois polychrome offert en 1708 par Mgr de Nesmond, évêque de Bayeux et seigneur de Neuilly.