Selon les sources et le contexte, on observe les formes suivantes : Bouaka, Bwaka, Gbaka, Gmbwaga, Gwaka, Limba, Ma'ba, Mbacca, Mbaka, Minangende, Nbaka, Ngabaka, Ngbaka-Ma'bo, Ngbakas[2].
Ils pratiquaient la culture sur brûlis, la chasse et la pêche, précédées d'un sacrifice aux ancêtres[3]. Jusqu'au début du XXe siècle ils s'abritaient derrière des fortifications[3].
Leur nombre est estimé à 400 000[1]. Les Ngbaka restent avant tout des agriculteurs. Parmi leurs voisins les plus proches figurent les Ngbandi, les Ngombe, les Ngata, les Budja et les Loï[1].
Les Ngbaka produisent des masques (dagara) portés à l'occasion des cérémonies d'initiation (gaza ou ganza). Les visages sont ovales, concaves, avec un nez triangulaire allongé et des rainures sur le front ou les tempes[1], souvent recouverts de kaolin[3].
Leurs statues peuvent être hautes, sculptées par paires. Les statues fétiches anthropomorphes ou zoomorphes sont plus petites, parfois recouvertes de pigments rouges[1].
L'économie des Ngbaka est basée essentiellement sur la chasse et la pêche, les hommes s'occupant des chasses importantes et du piégeage, et les femmes de la cueillette et de la petite pêche[8]. Il existe aussi une agriculture vivrière assurée par les femmes[8].
↑ a et bSimha Arom, La boîte à outils d'un ethnomusicologue, Les Presses de l'Université de Montréal, , 420 p. (ISBN978-2-7606-2070-4 et 2-7606-2070-0), p.26
Sous la direction de Jan-Lodewijk Grotaers, UBANGI, Art et Culture au Cœur de l'Afrique, Fonds Mercator, 2007
Simha Arom (avec la collaboration de Jacqueline M.C. Thomas), Conte et chantefables ngbaka-ma'bo (République centrafricaine), SELAF, Paris, 1970, 237 p. (+ 2 disques, 40 min)
Simha Arom et Jacqueline M. C. Thomas, Les Mimbo, génies du piégeage, et le monde surnaturel des Ngbaka-Maʾbo, République Centrafricaine, SELAF, Paris, 1974, 153 p.
Herman Burssens, Les peuplades de l'entre Congo-Ubangi (Ngbandi, Ngbaka, Mbandja, Ngombe, et Gens d'Eau), Musée Royal du Congo Belge, Tervuren, 1958, 219 p.
Herman Burssens, La fonction de la sculpture traditionnelle chez les Ngbaka, Brouse, Léopoldville, 1958, 28 p.
Joseph-Aurélien Cornet, « Quelques réceptacles chez les Kuba, les Mangbetu et les Ngbaka », in Réceptacles, Musée Dapper, Paris, 1997, p. 47-95 ; 303 (publié à l'occasion de l'exposition au Musée Dapper, du au )
Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat, Lucien Stéphan et Françoise Stoullig-Marin, « Ngbaka, Ngbandi et Ngombe », in L'Art africain, Citadelles & Mazenod, Paris, 2008 (édition revue et augmentée), p. 547-548 (ISBN978-2-85088-441-2)
François Neyt, Fleuve Congo : Arts d'Afrique centrale, correspondances et mutations des formes, Fonds Mercator, 2010, 405 p. (ISBN978-9061539148) (catalogue de l'exposition organisée au Musée du quai Branly du au )
Gabriel Sevy, Terre Ngbaka ; étude de l'évolution de la culture matérielle d'une population forestière de République Centrafricaine, Société pour l'étude des langues africaines, Paris, 1972, 416 p.
Jacqueline M. C. Thomas, Les Ngbaka de la Lobaye ; le dépeuplement rural chez une population forestière de la République centrafricaine, Mouton, Paris, 1963, 494 p.
Jacqueline M. C. Thomas (avec la collaboration de Simha Arom et Marcel Mavode), Contes, proverbes, devinettes ou énigmes, chants et prières ngbaka-ma'bo (République centrafricaine), Klincksieck, Paris, 1970, 908 p.