Nia Dinata

Nia Dinata
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (54 ans)
JakartaVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Elizabethtown College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Oto Iskandar di Nata (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Asia's Most Influential Indonesia (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Nurkurniati Aisyah Dewi, née le à Jakarta, en Indonésie, mieux connu sous le nom de Nia Dinata, est une cinéaste indonésienne plusieurs fois primée. Ses films sont connus pour aborder des sujets sensibles en Indonésie comme l'homosexualité, les travailleurs migrants et la polygamie.

Née en 1970, elle décide, adolescente, de faire du cinéma son métier. Après une scolarité en Indonésie, elle se rend aux États-Unis, pour des études dans la communication en Pennsylvanie, puis de cinéma à la Tisch School of the Arts, au sein de l’université de New York[1],[2].

De retour dans son pays, en 1994, elle commence sa carrière cinématographique en réalisant des clips vidéo et des publicités commerciales au milieu des années 1990[1]. Pour réaliser des films autre que commerciaux, sous le régime autoritaire de Soeharto, à l’époque, il est nécessaire de soumettre le scénario au préalable[3]. Mais la crise financière asiatique de 1997 plonge le pays dans une crise économique qui déstabilise ce régime. Le départ de Soeharto, en , à la suite d'émeutes, libère les esprits.

En 1998, elle réalise un premier film pour la télévision, Mencari Pelangi. En 2000, elle fonde une société de production et de distribution, Kalyana Shira Film. L’année suivante, elle réalise son premier long métrage pour le cinéma, Ca-bau-kan (Concubine), sur la base d’un roman éponyme de Remy Sylado. Le sujet en est la diaspora chinoise en Indonésie, ses tribulations, et son rôle dans la guerre d’indépendance[4]. Ce film est remarqué et reçoit le prix du meilleur metteur en scène espoir au festival de cinéma Asie-Pacifique à Séoul [5].

Sa réalisation cinématographique suivante est, en 2003, Arisan !. Le film est acclamé par la critique et est un succès populaire, mais c’est aussi le premier film indonésien parlant d’amours homosexuels[4],[6]. Il reçoit le prix Citra du meilleur film en 2004 au Festival du film indonésien, et le MTV Movie & TV Awards du meilleur réalisateur la même année[1].

Sa troisième réalisation, en 2006, Berbagi Suami, aborde cette fois le sujet de la polygamie. Le film est primé au Hawaii International Film Festival de cette même année 2006[7]. Perempuan Punya Cerita (Ce que les femmes ont à dire), sorti en 2008, abordent les questions de trafic d’êtres humains, d’avortement et de viol. Bien que le ton soit souvent comique ou satirique, les sujets qu’elle retient déclenchent des polémiques dans les milieux conservateurs en Indonésie. Elle est également productrice de films et de documentaires, n’hésitant pas là encore à porter des thèmes sensibles[4],[6],[8].

Références

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  1. a b et c (en) Iwan Suci Jatmiko, « Nia Dinata: The power of cinema », The Jakarta Post ,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Indah Setiawati, « Nia Dinata : Sunday is family time », The Jakarta Post,‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Nia Dinata: A Woman’s Voice », Colours
  4. a b et c (en) Trisha Sertori, « Nia Dinata: Embracing freedom of expression », The Jakarta Post,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Ariel Heryanto, Popular Culture in Indonesia : Fluid Identities in Post-Authoritarian Politics, Routledge, (lire en ligne), p. 79
  6. a et b (en) Mariani Dewi, « Nia Dinata: All it takes is courage », The Jakarta Post,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Lisabona Rahman, « Nia Dinata: Film fests help int'l distribution », The Jakarta Post ,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Bali bans film about 2002 bombings », Canadian Broadcasting Corporation,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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