Préfet des Bouches-du-Rhône | |
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Préfet de la Seine | |
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Député de la Côte-d'Or | |
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Député aux États généraux de 1789 | |
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Conseiller d'État |
Comte |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Frochot (d) |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Étienne Magloire Frochot (d) |
Distinction |
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Nicolas Thérèse Benoît Frochot est un haut fonctionnaire français, conseiller d'État ; il a été le premier préfet de la Seine. Il est né le à Dijon et mort le à Rouvres-sur-Aube. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 37).
Il est issu d'une famille bourgeoise: il est le fils de Jean Etienne Frochot, qui a porté pendant « 7 ans le collet oratorien »[1] avant de devenir avocat au parlement de Dijon en 1754, et Antoinette Geneviève Charpy[2].
Il se marie en 1785 avec Denise Petit (1757-1832), fille d'un notaire et prévôt royal à Aignay-le-Duc dont il prend la succession. Il devient le beau-frère de Claude-Auguste Petit de Beauverger.
Il est élu député du tiers-état du bailliage de la Montagne à Châtillon aux États généraux le . Il est chargé de rédiger les cahiers de doléances du tiers état de sa province.
Il se lie d'amitié avec Mirabeau qui le choisit comme exécuteur testamentaire avec le comte de la Marck. Il est l'auteur du titre VII de la Constitution, publié sous le titre De la souveraineté nationale dont l'exercice n'est pas constamment délégué.
D'abord administrateur de la Côte-d'Or, il est emprisonné sous la Terreur. Libéré à la suite de la chute de Robespierre, il occupe divers postes administratifs avant d'être élu député de la Côte-d'Or en décembre 1799.
Quelques mois plus tard, le (1er germinal an VIII), nommé préfet de la Seine par Bonaparte, il démissionne de son mandat de député. Il devient ainsi le premier Préfet de la Seine et de Paris (Étienne Mejan lui est adjoint comme secrétaire général de la préfecture).
Il propose de nombreuses réformes à caractère social (prisons, hôpitaux, Mont-de-piété et service des enfants abandonnés), qu'il ne parvient toutefois pas à mettre totalement en application. Il réalise les premiers embellissements et aménagements de voirie décidés par Napoléon, dont la numérotation des immeubles. Il fait percer de nouvelles rues, voies, ponts et marchés. Il fait acheter des terrains, hors des limites du Paris de l'époque, qu'il fait transformer en 4 cimetières : cimetière du Père-Lachaise, cimetière de Montmartre, cimetière du Montparnasse et cimetière de Passy. Il est mis en retraite en 1812, à la suite de la Conspiration de Malet.
Durant son administration de la Seine, c'est lui qui passera commande du tableau La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime auprès de Pierre-Paul Prud'hon et aujourd'hui exposé au Musée du Louvre.
Il est nommé comte d'Empire.
Conseiller d'État honoraire sous la première Restauration, il se rallie à Napoléon qui le nomme préfet des Bouches-du-Rhône durant les Cent-Jours. Il est destitué lors de la deuxième Restauration pour être remplacé par le comte de Vaublanc. Il se retire alors définitivement de la vie publique. Il gère ensuite son domaine d'Etufs à Rouvres-sur-Aube.
Il est grand officier de la Légion d'honneur et a donné son nom à l'avenue et à la rue Frochot à Paris. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (division 37).
Son fils Étienne (1798-1828) fut sous-préfet puis agent de change[3].