Nitrure d'indium | |
__ In3+ __ N3- | |
Identification | |
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Nom UICPA | Nitrure d'indium |
No CAS | |
No ECHA | 100.042.831 |
No CE | 247-130-6 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | InN [Isomères] |
Masse molaire[1] | 128,825 ± 0,003 g/mol In 89,13 %, N 10,87 %, |
Propriétés électroniques | |
Largeur de bande interdite | 0,692 ± 0,002 eV (direct)[2] |
Cristallographie | |
Structure type | Wurtzite (α, stable) Blende (β, métastable)[2] |
Paramètres de maille | a0 = 0,354 4 nm, c0 = 0,571 8 nm (α) a0 = 0,498 nm (β)[2] |
Volume | 6,81 g·cm-3 (α) 6,93 g·cm-3 (β)[2] |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | 2,9-3,05[2] |
Composés apparentés | |
Autres cations | Nitrure de bore Nitrure d'aluminium Nitrure de gallium |
Autres anions | Phosphure d'indium Arséniure d'indium Antimoniure d'indium |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le nitrure d'indium (InN) est un semi-conducteur III-V constitué d'azote (N) et d'indium (In).
Le nitrure d'indium existe sous deux formes cristallines[2]:
Seule la forme α a pour l'instant été étudiée en détail, même si on sait que la forme β est aussi semi-conductrice, avec un gap direct.
Après plusieurs années de controverse, la structure de bande du nitrure d'indium est maintenant bien établie. En particulier, l'obtention par épitaxie à jet moléculaire de cristaux de grande pureté a permis la mesure avec une grande précision des paramètres de bandes au voisinage du gap fondamental : InN est un semi-conducteur à gap direct, d'une valeur de 0,67 eV à 300 K pour un dopage résiduel aux alentours de 1017 cm-3[Information douteuse]. La masse effective des électrons a été mesurée grâce à l'étude des oscillations quantiques de Shubnikov-de Haas et l'observation d'oscillations de la magnéto-absorption et vaut 0,055 m0[3],[4]. La bande de conduction est par ailleurs fortement non-parabolique.
Des études ont révélé que le nitrure d'indium avait une conductivité électrique élevée par rapport aux autres semi-conducteurs de même type[5]. Deux hypothèses ont été émises pour expliquer cette conductivité : une oxydation ou un phénomène de courbures de bandes, chaque hypothèse ayant pour conséquence une accumulation d'électrons en surface. Pour le moment, la piste de la courbure de bande est de loin la plus probable. En 2001, W. Waluckiewicz[6] a introduit un modèle faisant appel à l'énergie de stabilisation de Fermi qui relie les défauts de surface au phénomène d'ancrage (pinning) du niveau d'énergie de Fermi à la surface du semi-conducteur.
Le nitrure d'indium est produit par épitaxie par jets moléculaires (MBE), mais plusieurs problèmes se présentent lors de sa croissance on rencontre de nombreuses difficultés de croissance[7],[8],[9],[10],[11] :
Il est possible de combiner le nitrure d'indium avec le nitrure de gallium GaN, pour obtenir un composé ternaire, le nitrure de gallium-indium (InxGa1-xN). En fonction du ratio d'indium et de gallium, la largeur de bande interdite d'un tel composé peut varier entre de 0,7 à 3,4 eV, ce qui couvre le spectre visible. ce gap étant de plus direct, ce composé est idéal pour les applications opto-électroniques, cellules photovoltaïques ou diodes électroluminescentes (LED).