Le nombre compte le nombre de parenthésages corrects en paires de parenthèses et qui contiennent occurrences de la paire '()'. Par exemple, compte les mots avec 4 paires de parenthèses (donc de longueur 8) et qui contiennent exactement 2 fois la paire '()'. On a , les six parenthésages sont :
On voit facilement que , puisque la condition implique que toutes les parenthèses ouvrantes précèdent toutes les parenthèses fermantes. De même, , le seul parenthésage possible est ()() ... (). Plus généralement, on peut prouver que le triangle de Narayan est symétrique, c'est-à-dire que
Si l'on représente un parenthésage par un chemin de Dyck, le nombre compte les chemins de Dyck de longueur qui ont exactement pics, c'est-à-dire de pas montants suivis immédiatement d'un pas descendant. Les figures suivantes représentent les chemins comptés par les nombres :
On considère un ensemble à éléments qui est ordonné de manière cyclique comme les sommets d'un polygone. Une partition de est non croisée (dans la terminologie de Kreweras 1972) si deux parties de la partition ne peuvent pas se croiser au sens suivant : si et appartiennent à un bloc et et à un autre bloc, ils ne sont pas rangés dans l'ordre . En d'autres termes, si l'on trace des arcs reliant et d'une part, et d'autre part, ils ne doivent pas se croiser : ils se croisent si l'ordre est , mais ne se croisent pas si l'ordre est ou . Les partitions non croisées forment un treillis pour l'ordre usuel de raffinement.
Le nombre de partitions non croisées d'un ensemble à éléments est le nombre de Catalan. Le nombre de ces partitions non croisées comportant exactement blocs est le nombre de Narayana .
Les polyominos parallélogrammes de périmètre sont des tableaux de cellules unités connexes, et dont le contour est fait de deux chemins composés de pas horizontaux et verticaux qui ne se touchent qu'à leurs extrémités (donc deux contours de longueur respectivement). Les polyominos parallélogrammes de périmètre sont en bijection avec les chemins de Dyck de longueur , et les polyominos parallélogrammes de périmètre qui ont colonnes sont comptés par les nombres de Narayana [3].
↑C'est Kreweras 1970 qui leur attribue ce nom. Riordan, dans son traité Riordan 1968, p. 17, les nomme nombres de Runyon « for my colleague John P. Runyon who encountered these numbers in telephone traffic problem ». Cette information est de Banderier et Schwer 2005.
Cyril Banderier et Sylviane Schwer, « Why Delannoy numbers? », Journal of Statistical Planning and Inference, vol. 135, no 1, , p. 40-54 (arXivmath/0411128).
Sri Gopal Mohanty, « Tadepalli Venkata Narayana 1930-1987 », Journal of Statistical Planning and Inference, vol. 101, nos 1–2, , p. 5.
Tadepalli Venkata Narayana, « Sur les treillis formés par les partitions d'un entier et leurs applications à la théorie des probabilités », Comptes Rendus de l'Académie des Sciences Paris, vol. 240, , p. 1188-1189.
Tadepalli Venkata Narayana, Lattice Path Combinatorics with Statistical Applications, University of Toronto Press, coll. « Mathematical Expositions » (no 23), , 104 p. (ISBN978-0-8020-5405-0).
Germain Kreweras, « Sur les partitions non croisées d'un cycle », Discrete Mathematics, vol. 1, no 4, , p. 333–350.
Germain Kreweras, « Sur les éventails de segments », Cahiers du Bureau Universitaire de Recherche Opérationnelle, Institut de Statistique, Université de Paris, no 15, , p. 3-41.
Vladimir P. Kostov, Andrei Martínez-Finkelshtein et Boris Z. Shapiro, « Narayana numbers and Schur-Szegö composition », Journal of Approximation Theory, vol. 161, no 2, , p. 464-476 (DOI10.1016/j.jat.2008.10.013, arXiv0804.1028).