La « nonnesploitation » (de l’anglais nunsploitation, mot-valise formé de nun – sœur ou nonne – et exploitation) est un sous-genre du cinéma d’exploitation, ayant connu son zénith au Japon et dans l'Europe des années 1970. Le film typique de cette catégorie implique habituellement le personnage de la sœur chrétienne, résidente du couvent médiéval. Le conflit principal de l'histoire est normalement de nature religieuse ou sexuelle ; la répression religieuse et sexuelle, conséquence du célibat, est un thème récurrent.
L’Inquisition, dans une interprétation plus ou moins fantasmée, constitue aussi un thème important de ce sous-genre, dont les exemples (qui sont souvent catégorisés selon l'étiquette plus générale du film d'exploitation) adoptent souvent le cadre de l'analyse historique et sociologique féministe : ses personnages se retrouvent souvent à exprimer un rejet de la subordination du rôle de la femme.
Dans ce contexte, la religion, en particulier l’Église catholique romaine, est dans la ligne de mire de ce cinéma critique. On note par ailleurs l'importance du cinéma de nonnesploitation dans les pays à forte tradition catholique, où l’institution ecclésiastique est solidement établie, comme l'Italie ou l'Espagne. Mais cette détermination culturelle n'est pas une règle absolue : de nombreux réalisateurs japonais (tels que Teruo Ishii, Masaru Konuma, Kōyū Ohara ou encore Norifumi Suzuki) réalisèrent des « nonnesploitation » au sein des studios Nikkatsu durant les années 1970 (période du roman porno), où l'influence chrétienne y est très marginale et méconnue.
Parmi les titres emblématiques de cette sous-catégorie du cinéma d'exploitation :