Notre-Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de la Vierge Marie, donnée depuis qu’elle s’est présentée sous ce vocable à saint Dominique, au XIIIe siècle à Prouilhe (aujourd'hui Fanjeaux). L’Ordre dominicain en fut un ardent propagateur[1], continué par des saints comme Louis-Marie Grignion de Montfort et Alphonse de Liguori[2].
Le 13 octobre 1917 à Fátima, au Portugal, elle s’est aussi présentée sous ce nom.
Notre-Dame du Rosaire est fêtée le 7 octobre par l'Église catholique[3],[4].
Le rosaire, l’objet, est un grand chapelet composé d'une croix suivie de grains ronds, gros et petits, enfilés sur une corde. Il permet aux catholiques de méditer des épisodes de la vie joyeuse, lumineuse, douloureuse et glorieuse de Jésus : les mystères. Un Ave Maria est récité sur les petits grains, et la prière du Notre Père sur les gros grains. À la fin de chaque dizaine, l’on récite un Gloire au Père [5].
La fête de Notre-Dame du Rosaire s’appelait d'abord Notre-Dame de la Victoire pour fêter la victoire de Lépante le , bataille qui unit l’Espagne, la république de Venise et les États pontificaux contre l’envahisseur ottoman, victoire qui fut attribuée à la récitation du rosaire demandée alors par le pape saint Pie V. Son successeur Grégoire XIII changea en 1573 le nom de cette fête locale en fête du Saint-Rosaire, fixée le premier dimanche d’octobre.
Elle a donc été instituée pour méditer les mystères mariaux et s’unir à la vie de la Vierge, ainsi que pour se souvenir secondairement de la libération de l’Occident devant la menace ottomane.
Clément XI étendit la fête du Saint-Rosaire à l’ensemble de l’Église catholique de rite latin en 1716 à la suite de la victoire des Impériaux sur les Ottomans à Petrovaradin (auj. en Serbie), et saint Pie X en fixa la fête au 7 octobre en 1913. Jean XXIII changea une nouvelle fois son nom en Notre-Dame du Rosaire en 1960.
Notre-Dame du Rosaire a donné son nom à une municipalité canadienne du Québec, Notre-Dame-du-Rosaire.
Plusieurs édifices religieux ont également pris le nom de Notre-Dame-du-Rosaire.
Voir à ce sujet :
Un des maîtres de l'Ordre des prêcheurs, le père Hyacinthe-Marie Cormier, créa une prière dédiée à la Vierge pour cette dévotion :
« Immaculée Vierge Marie, faites que la récitation de votre rosaire soit pour moi chaque jour, au milieu de mes devoirs multiples, un lien d’unité dans les actes, un tribut de piété filiale, une douce récréation, un secours pour marcher joyeusement dans les sentiers du devoir.
Faites surtout ô Vierge Marie, que l’étude de vos quinze mystères forme peu à peu dans mon âme une atmosphère lumineuse, pure, fortifiante, embaumée, qui pénètre mon intelligence, ma volonté, mon cœur, ma mémoire, mon imagination, tout mon être.
Ainsi contracterai-je l’habitude de prier en travaillant sans le secours des formules, par des regards intérieurs d’admiration et de supplication ou par les aspirations de l’amour.
Je vous le demande, ô Reine du saint Rosaire, par Dominique, votre fils de prédilection, l’insigne prédicateur de vos mystères et le fidèle imitateur de vos vertus. Ainsi soit-il ! »