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La nouvelle vague japonaise (日本ヌーヴェルヴァーグ , Nihon nūveru vāgu ? ) , nūberu bāgu (ヌーベルバーグ ? ) , ou encore Shōchiku nūberu bāgu désigne un courant cinématographique japonais contemporain de la nouvelle vague française.
Le terme nūveru vāgu ou bāgu est la transcription en alphabet latin de l'expression française nouvelle vague après adaptation au syllabaire japonais. À l'instar du mouvement français, la nouvelle vague japonaise s'étend de la fin des années 1950 au milieu des années 1960 . Mais à la différence de sa contrepartie française, la nouvelle vague japonaise ne fédère pas des auteurs autour d'une théorie du cinéma ou d'une revue ; ces réalisateurs ont en commun une lecture analytique, parfois critique, des conventions sociales, une certaine prise de distance à l'égard des mythologies cinématographiques établies (par exemple en ignorant ou en nuançant la superbe des héros telle que magnifiée dans le chanbara ou le yakuza eiga ) et s'efforcent généralement de faire ressortir des problématiques plus exogènes, sociales (a contrario des films intimistes de Kenji Mizoguchi , des drames familiaux d'Ozu ou des tensions internes du giri-ninjo ).
L'acception occidentale du terme nūberu bāgu (ou l'utilisation de l'expression « nouvelle vague japonaise ») correspond plus ou moins à ce que les Japonais appellent Shōchiku nūberu bāgu , la nouvelle vague des studios Shōchiku (ces studios ont eu un rôle important dans la production des films de ce genre), qu'ils distinguent par exemple de la Rikkyo nūberu bāgu , courant de cinéma plus récent regroupant des auteurs tels que Kiyoshi Kurosawa ou Shinji Aoyama dans une forte unité théorique (en particulier sous l'influence de l'ex-professeur de l'université Rikkyō Shigehiko Hasumi ) mais une moindre unité stylistique.
Au sens strict, les principaux représentants du genre Shōchiku nūberu bāgu sont Nagisa Ōshima , Masahiro Shinoda et Yoshishige Yoshida . Par extension, eu égard à leur proximité stylistique, les œuvres réalisées à cette même époque par Yasuzō Masumura , Seijun Suzuki et Shōhei Imamura sont souvent considérées en Occident comme reflétant l'esthétique de la nouvelle vague japonaise. Nuit et brouillard au Japon d'Ōshima, Assassinat de Shinoda et La Femme des sables de Hiroshi Teshigahara sont généralement considérés en Europe comme des films clefs du courant nūberu bāgu .
1956 : Les Enfants qui dessinent (絵を描く子供たち , E o kaku kodomotachi ? ) de Susumu Hani (documentaire)
1956 : La Chambre des exécutions ou La Chambre de punition (処刑の部屋 , Shokei no heya ? ) de Kon Ichikawa
1956 : Passions juvéniles (狂った果実 , Kurutta kajitsu ? ) de Kō Nakahira
1956 : Le Paradis de Suzaki (洲崎パラダイス 赤信号 , Suzaki Paradaisu: Akashingō ? ) de Yūzō Kawashima
1957 : Les Baisers (くちづけ , Kuchizuke ? ) de Yasuzō Masumura
1957 : Courant chaud (暖流 , Danryū ? ) de Yasuzō Masumura
1957 : Chronique du soleil à la fin de l'ère Edo (幕末太陽伝 , Bakumatsu taiyō-den ? ) de Yūzō Kawashima
1958 : Les Géants et les Jouets (巨人と玩具 , Kyojin to gangu ? ) de Yasuzō Masumura
1959 : Rendez-vous secret (密会 , Mikkai ? ) de Kō Nakahira
1959 : Une ville d'amour et d'espoir (愛と希望の街 , Ai to kibō no machi ? ) de Nagisa Ōshima
1960 : Contes cruels de la jeunesse (青春残酷物語 , Seishun zankoku monogatari ? ) de Nagisa Ōshima
1960 : L'Enterrement du soleil (太陽の墓場 , Taiyō no hakaba ? ) de Nagisa Ōshima
1960 : Nuit et brouillard au Japon (日本の夜と霧 , Nihon no yoru to kiri ? ) de Nagisa Ōshima
1960 : L'Île nue (裸の島 , Hadaka no shima ? ) de Kaneto Shindō
1961 : Les Mauvais garçons (不良少年 , Furyō shōnen ? ) de Susumu Hani
1961 : Cochons et Cuirassés (豚と軍艦 , Buta to gunkan ? ) de Shōhei Imamura
1961 : Le Piège (飼育 , Shiiku ? ) de Nagisa Ōshima
1962 : Le Révolté (天草四郎時貞 , Amakusa Shiro Tokisada ? ) de Nagisa Ōshima
1962 : Le Traquenard (おとし穴 , Otoshiana ? ) de Hiroshi Teshigahara
1963 : Elle et lui (彼女と彼 , Kanojo to kare ? ) de Susumu Hani
1963 : La Femme insecte (にっぽん昆虫記 , Nippon konchūki ? ) de Shōhei Imamura
1964 : Désir meurtrier (赤い殺意 , Akai satsui ? ) de Shōhei Imamura
1964 : Assassinat (暗殺 , Ansatsu ? ) de Masahiro Shinoda
1964 : Fleur pâle (乾いた花 , Kawaita hana ? ) de Masahiro Shinoda
1964 : La Barrière de chair (肉体の門 , Nikutai no mon ? ) de Seijun Suzuki
1964 : La Femme des sables (砂の女 , Suna no onna ? ) de Hiroshi Teshigahara
1965 : La Vie d'un tatoué (刺青一代 , Irezumi ichidai ? ) de Seijun Suzuki
1965 : La Chanson de Bwana Toshi (ブワナ・トシの歌 , Bwana Toshi no uta ? ) de Susumu Hani
1965 : Tristesse et beauté (美しさと哀しみと , Utsukushisa to kanashimi to ? ) de Masahiro Shinoda
1965 : Histoire écrite sur l’eau (水で書かれた物語 , Mizu de kakareta monogatari ? ) de Yoshishige Yoshida
1966 : La Mer de la jeunesse - Quatre étudiants suivant des cours par correspondance (青年の海 四人の通信教育生たち , Seinen no umi ? ) de Shinsuke Ogawa (documentaire)
1966 : La Fiancée des Andes (アンデスの花嫁 , Andesu no hananyome ? ) de Susumu Hani
1966 : Le Pornographe (エロ事師たちより 人類学入門 , Erogotachi yori jinruigaku nyumon ? ) de Shōhei Imamura
1966 : Violences en plein jour (白昼の通り魔 , Hakuchū no tōrima ? ) de Nagisa Ōshima
1966 : Élégie de la violence (けんかえれじい , Kenka erejii ? ) de Seijun Suzuki
1966 : Le Vagabond de Tokyo (東京流れ者 , Tōkyō nagaremono ? ) de Seijun Suzuki
1966 : Le Visage d'un autre (他人の顔 , Tanin no kao ? ) de Hiroshi Teshigahara
1967 : L'Évaporation de l'homme (人間蒸発 , Ningen johatsu ? ) de Shōhei Imamura
1967 : La Forêt de l'oppression - Document sur les luttes dans l'Université d'économie de Takasaki (圧殺の森 高崎経済大学闘争の記録 , Assatsu no mori: Takasaki Keizai Daigaku toso no kiroku ? ) de Shinsuke Ogawa (documentaire)
1967 : Carnets secrets des ninjas (忍者武芸帳 , Ninja bugeichō ? ) de Nagisa Ōshima
1967 : À propos des chansons paillardes japonaises (日本春歌考 , Nihon shunkakō ? ) de Nagisa Ōshima
1967 : La Marque du tueur (殺しの烙印 , Koroshi no rakuin ? ) de Seijun Suzuki
1968 : Premier amour, version infernale (初恋・地獄篇 , Hatsukoi jigokuhen ? ) de Susumu Hani
1968 : Profonds désirs des dieux (神々の深き欲望 , Kamigami no fukaki yokubo ? ) de Shōhei Imamura
1968 : Front de libération du Japon - L'Été à Sanrizuka (日本解放戦線 三里塚の夏 , Nihon Kaiho sensen: Sanrizuka no natsu ? ) de Shinsuke Ogawa (documentaire)
1968 : La Pendaison (絞死刑 , Kōshikei ? ) de Nagisa Ōshima
1968 : Le Retour des trois soûlards (帰って来たヨッパライ , Kaettekita yopparai ? ) de Nagisa Ōshima
1968 : Le Plan déchiqueté (燃えつきた地図 , Moetsukita chizu ? ) de Hiroshi Teshigahara
1968 : Journal d'un voleur de Shinjuku ] (新宿泥棒日記 , Shinjuku dorobō nikki ? ) de Nagisa Ōshima
1969 : Eros + Massacre (エロス+虐殺 , Eros + Gyakusatsu ? ) de Yoshishige Yoshida
1969 : Aido (愛奴 ? ) de Susumu Hani
1969 : A.K.A. Serial Killer (略称・連続射殺魔 , Ryakusyo / Renzoku syasatsuma ? ) de Masao Adachi
1969 : Les Funérailles des roses (薔薇の葬列 , Bara no sōretsu ? ) de Toshio Matsumoto
1969 : Le Petit Garçon (少年 , Shōnen ? ) de Nagisa Ōshima
1969 : Double suicide à Amijima (心中天網島 , Shinjū: Ten no amijima ? ) de Masahiro Shinoda
1969 : Va, va, vierge pour la deuxième fois (ゆけゆけ二度目の処女 , Yuke yuke nidome no shojo ? ) de Kōji Wakamatsu
1970 : Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar (にっぽん戦後史 マダムおんぼろの生活 , Nippon sengoshi - Madamu onboro no seikatsu ? ) de Shōhei Imamura (documentaires)
1970 : Il est mort après la guerre (東京戰争戦後秘話 , Tōkyō sensō sengo hiwa ? ) de Nagisa Ōshima
1970 : Les Aventures de Buraikan (無頼漢 , Buraikan ? ) de Masahiro Shinoda
1971 : Armée Rouge – Front de Libération Palestinien – Déclaration de guerre mondiale (赤軍派-PFLP 世界戦争宣言 , Sekigun-PFLP: Sekai senso sengen ? ) de Masao Adachi et Kōji Wakamatsu
1971 : La Cérémonie (儀式 , Gishiki ? ) de Nagisa Ōshima
1971 : L'Empereur Jus de tomate (トマトケッチャップ皇帝 , Tomato kecchappu kotei ? ) de Shūji Terayama
1971 : Jetons les livres, sortons dans la rue (書を捨てよ町へ出よう , Sho o suteyo, machi e deyo ? ) de Shūji Terayama
1972 : Summer Soldiers (サマー・ソルジャー , Sama soruja ? ) de Hiroshi Teshigahara
1972 : Une petite sœur pour l’été (夏の妹 , Natsu no imōto ? ) de Nagisa Ōshima
1973 : La Brute revient au pays natal (無法松故郷に帰 , Muhomatsu koyo ni kaeru ? ) de Shōhei Imamura (documentaire)
1973 : Coup d'État (戒厳令 , Kaigen rei ? ) de Yoshishige Yoshida
1974 : Cache-cache pastoral (田園に死す , Den'en ni shisu ? ) de Shūji Terayama
1975 : Karayuki-san, ces dames qui vont au loin (からゆきさん , Karayuki-san ? ) de Shōhei Imamura (documentaire)
1975 : La Porte de la jeunesse (青春の門 , Seishun no mon ? ) de Kirio Urayama
1976 : God Speed You! Black Emperor (ゴッド・スピード・ユー! BLACK EMPEROR ? ) de Mitsuo Yanagimachi (film documentaire)
1976 : L'Empire des sens (愛のコリーダ , Ai no korida ? ) de Nagisa Ōshima