Nouvelle Vague (Tchécoslovaquie)

Affiche du film Les Oiseaux, les Orphelins et les Fous, réalisé par Juraj Jakubisko, sorti en 1969.

La Nouvelle Vague tchécoslovaque (parfois abrégée en Nouvelle Vague tchèque ou Nouveau Cinéma tchécoslovaque) est un courant cinématographique constitué des premiers films de réalisateurs tchécoslovaques ayant percé durant les années 1960, avant le Printemps de Prague. La qualité et la franchise des films du genre ont conduit à appeler ce mouvement le « miracle tchèque ». Sa principale caractéristique est la récusation d'une narration traditionnelle, l'humour noir et le surréalisme.

Affiche du film Jo Limonade, réalisé par Oldřich Lipský, sorti en 1964.

Les films abordent des thèmes qui, pour les premiers cinéastes des pays communistes, ont rarement réussi à éviter les objections de la censure, comme les jeunes égarés de la société tchécoslovaque représentés dans L'As de pique (1963) de Miloš Forman et Les Amours d'une blonde (1965), ou ceux pris dans un tourbillon surréaliste dans Les Petites Marguerites de Věra Chytilová (1966) et Valérie au pays des merveilles de Jaromil Jireš (1970). Les films expriment souvent un humour sombre, surréaliste et absurde en opposition aux films réalistes sociaux des années 1950.

La Nouvelle Vague tchécoslovaque diffère de la Nouvelle Vague française en ce qu’elle contient généralement des récits plus forts et, comme ces réalisateurs sont issus d’une industrie cinématographique nationalisée, ils ont un meilleur accès aux studios et aux financements de l’État. Ils réalisent également d'autres adaptations, notamment La Plaisanterie (1969), adaptation par Jaromil Jireš du roman éponyme de Milan Kundera. Lors du quatrième congrès de l'Union des écrivains tchécoslovaques en 1967, Milan Kundera décrit cette vague du cinéma national comme une partie importante de l'histoire de la littérature tchécoslovaque. Au feu, les pompiers ! (1967) de Forman, autre film majeur de l'époque, reste un film culte plus de quatre décennies après sa sortie.

Films tchèques

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La majorité des films tournés pendant la Nouvelle Vague le sont en langue tchèque plutôt qu'en slovaque. De nombreux réalisateurs viennent de la prestigieuse FAMU, située à Prague, tandis que les studios publics Barrandov sont situés en périphérie de la capitale. Les réalisateurs tchèques les plus célèbres sont Miloš Forman, qui a réalisé Au feu, les pompiers !, L'As de pique et Les Amours d'une blonde, Věra Chytilová qui est surtout connue pour Les Petites Marguerites[1], et Jiří Menzel, dont le film Trains étroitement surveillés (1966) remporte l'Oscar du meilleur film international en 1968[2],[3].

Films slovaques

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Le Miroir aux alouettes (1965) remporte l'Oscar du meilleur film international en 1966 [4],[5]. Il n'est pas considéré comme faisant partie de la Nouvelle Vague, car réalisé par Ján Kadár et Elmar Klos, qui sont de la génération précédente ; le film est de plus assez traditionnel. Juraj Jakubisko, Štefan Uher et Dušan Hanák sont des cinéastes slovaques qui font partie de la Nouvelle Vague.

Œuvres célèbres

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Personnalités appartenant à ce mouvement

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Réalisateurs

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Scénaristes

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Références

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  1. (en-US) The New Yorker, « DVD of the Week: “Daisies” », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « 1968 | Oscars.org | Academy of Motion Picture Arts and Sciences », sur www.oscars.org (consulté le )
  3. (fr-fr) "Closely Watched Trains" Wins Foreign Language Film: 1968 Oscars, consulté le
  4. (fr-fr) "The Shop on Main Street" Wins Foreign Language Film: 1966 Oscars, consulté le
  5. (en) « 1966 | Oscars.org | Academy of Motion Picture Arts and Sciences », sur www.oscars.org (consulté le )

Liens externes

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