Olivia Rosenthal commence à publier des récits à partir de 1999, et des pièces de théâtre à partir de 2004[1],[3].
Elle est lauréate de plusieurs prix littéraires[4] : en 2007, le prix Wepler et le prix Pierre-Simon « Éthique et réflexion » pour On n'est pas là pour disparaître ; en 2011, le Prix du Livre Inter[1], le Prix Alexandre-Vialatte et le Prix Ève-Delacroix pour Que font les rennes après Noël[5]. Puis en 2019, le prix Transfuge du meilleur roman français de l'année pour Éloge des bâtards[6].
À partir de 2005[1], elle réalise, en collaboration avec des cinéastes (Olivier Ducastel, Laurent Larivière), des écrivains (Denis Lachaud, Michaël Batalla, Patrick Chatelier), des chorégraphes (Julia Cima) des metteurs en scène (Robert Cantarella, Chloé Moglia), des performances pour divers lieux et festivals (festival d’Avignon, de Manosque, de Marseille...), Ménagerie de verre, Subsistances de Lyon, Le Lieu unique à Nantes, Scène nationale de Poitiers, Théâtre national de Bordeaux Aquitaine, le Grand R (scène nationale de La Roche-sur-Yon), Fondation d'entreprise Ricard, le Bal, Festival Hors Pistes au Centre Pompidou, Théâtre Ouvert, Maison de la poésie, Musée de la chasse…).
En 2008, elle achève une pièce sonore intitulée Viande froide[1] pour le Cent Quatre, lieu culturel où elle est accueillie en résidence en 2006-2007[10]. Elle est auteur invitée au Grand R (scène nationale de La Roche-sur-Yon), durant la saison 2008-2009, en résidence à Bobigny (dans le cadre du programme « écrivains en Seine-Saint-Denis ») en 2009-2010 et en résidence à l'Espace 1789 de Saint-Ouen pour l'écriture pour son livre Ils ne sont pour rien dans mes larmes.
Depuis 2008, elle s'est engagée aussi dans un projet sur « L'architecture en paroles » qui fait vivre un bâtiment ou un lieu, non par son architecture, mais par les paroles de ceux qui y habitent, y travaillent, ou le traversent. Le premier volet a été réalisé lors d’une résidence au CentQuatre, sous la forme d’une pièce sonore et d’un texte, Viande froide (2008)[11]. Le deuxième volet de ce projet, diffusé sous la forme d’une pièce sonore dans l’exposition organisée par le musée Carnavalet sur L'Impossible photographie : les prisons parisiennes 1851-2010, est publié sous le titre Maison d’arrêt Paris-La Santé, 42, rue de la Santé 75014 Paris dans le catalogue de cette exposition[12]. Pour le troisième volet, Olivia Rosenthal a travaillé avec Philippe Bretelle (graphiste) sur la ville de Bobigny[12]. Elle a conçu avec lui des affiches collées sur certains bâtiments de la ville[12] et ils ont réalisé ensemble (avec l'aide du musicien Pierre Avia) une performance musicale intitulée C'est très loin d'ici. Toujours avec Philippe Bretelle, elle a composé une œuvre visuelle pour l'inauguration du tramway de Brest (commande de Brest métropole océane)[12],[13].
Le 4e volet, réalisé en 2016 autour de la gare de Malakoff (pour la construction des lignes du Grand Paris) a consisté en une ballade sonore, La ronde, réalisée avec Pierre Avia et centrée sur le ligne de frontière entre les quatre communes qui encadrent la gare: Malakoff, Issy-Les-Moulineaux, Vanves et Clamart[14].
Depuis 2009, Olivia Rosenthal s'est également tournée vers le cinéma. Elle a publié deux livres sur la manière dont le cinéma change nos vies, Ils ne sont pour rien dans mes larmes (Verticales, 2012) et Toutes les femmes sont des Aliens (Verticales, 2016). Ces deux textes ont donné lieu à de multiples formes: performances (Le Vertige avec Chloé Moglia), spectacles de théâtre (Antoine et Sophie font leur cinéma par le collectif ildi Eldi ou Après Alien, un spectacle de Pauline Tremblay), films (La nuit américaine d'Angélique de Joris Clerté et P-E Lyet ou Les Larmes de Laurent Larivière)[15].
En 2018, elle entre en résidence à la Villa Kujoyama, établissement artistique de l'Institut français[16] et publie à la suite ses recherches sur les attentats aux gaz sarins à Tokyo un livre sur son expérience au Japon (Un singe à ma fenêtre, 2022)[17]. Fin 2018, elle crée Macadam animal, un spectacle conçu et joué en compagnie d'Eryck Abecassis, compositeur et vidéaste[18], repris ensuite à l'espace André-Malraux de Chambéry. Ce spectacle, qui porte sur la présence des animaux sauvages dans les villes, est présenté de nombreuses fois sous la forme de chapitres séparés (les rats, les corbeaux, les chiens, les termites, les crabes) dans divers lieux et festivals (Maison de la Poésie à Paris et à Nantes, La Criée à Marseille etc.). Elle publie un nouveau roman, Éloge des bâtards, en 2019[19].
L'Homme de mes rêves ou les mille travaux de Barnabé le sage devenu Barnabé le bègue à la suite d'une terrible mésaventure qui le priva quelques heures durant de la parole, éditions Verticales, 2002
On n’est pas là pour disparaître, éditions Verticales, 2007. Traduit en anglais We're not here to disappear, Otis Books/Seismicity Editions, 2015 (par Béatrice Mousli Bennett), Traduit en allemand Wir sind nicht da um zu verschwinden, Ulrike Helmer Verlag, 2017 (par Birgit Leib). Prix Wepler 2007
Maison d'arrêt Paris-La Santé, 42, rue de la Santé 75014 Paris dans L'impossible photographie: les prisons parisiennes 1851-2010, Paris-Musées, 2010
Que font les rennes après Noël ?, éditions Verticales, 2010. Traduit en Italien Che fanno le renne dopo Natale? Nottetempo, 2011 (par Cinza Poli), et traduit en anglais To Leave with Reinder, 2019 (par Sophie Lewis)
Ils ne sont pour rien dans mes larmes, éditions Verticales, 2012 Traduction anglaise partielle They Are for Nothing in Our Tears, La Presse, Provincetown, 2016 (par Béatrice Mousli Bennett).
Mécanismes de survie en milieu hostile, éditions Verticales, 2014 Traduit en allemand Überlebensmechanismen in feindlicher Umgebung, Matthes & Seitz Berlin, 2017 (par Nicola Denis)[20],[21]
Les Sept Voies de la désobéissance, collection Minimales, éditions Verticales, 2004. Traduit en hongrois Az engedetlenség hét útja, Nyitott Kônyvmühely, 2007 (par Ilona Kovács)
Jouer à chat, collection Récit d'Objets, édition Invenit, 2018
Les Larmes, 2010, fiction de 26 min, réalisation de Laurent Larivière, production Senso Films (scénario). Les larmes,
Tous les adultes ne sont pas méchants d'après la nouvelle « Sacha s'en va », 2013, réalisation de Laurent Larivière, production Senso Films
Mes enfants, 2015, fiction de 15 min autour de films d'archives amateurs, Production Conseil général et Ciclic dans le cadre de la "Mémoire des images d'Eure-et-Loir".
La Nuit américaine d'Angélique animation de 7 min, dessins de Joris Clerté et Pierre-Emmanuel Lyet, production Senso Films et Donc Voila production (court-métrage sélectionné aux Césars), 2013 (à voir sur Vimeo)
Viande froide, Texte et voix : Olivia Rosenthal, son Hélène Ducret. Commande du lieu culturel le 104 à Paris, 2008
Maison d'arrêt Paris-La Santé, 42, rue de la Santé 75014 Paris. Texte : Olivia Rosenthal, son Hélène Ducret. Pour l'exposition l'Impossible photographie - prisons parisiennes 1851-2010, musée Carnavalet 2010
La ronde, récit-balade. Texte et voix : Olivia Rosenthal, musique : Pierre Aviat. Commande du Grand Paris Express, gare de Fort d'Issy Vanves Clamart, 2016
Les Auteurs n’aiment pas qu’on les confonde avec leurs personnages, créée au festival « Correspondances » de Manosque en (performance reprise aux Subsistances à Lyon, au Lieu unique à Nantes, au Théâtre-Scène nationale de Poitiers)
Le Vertige 15 min 30 s, créée avec le cinéaste Olivier Ducastel pour le festival « Tous coupables », organisé à la Ménagerie de Verre en (reprise au Lieu unique à Nantes et au Théâtre-Scène Nationale de Poitiers et au festival Actoral en 2007-2008). Cette performance a été entièrement transformée grâce à une collaboration avec Chloé Moglia (disciplines aériennes). Le spectacle tiré de cette collaboration (Le Vertige) a été créé dans le cadre des Sujets à Vif (festival d'Avignon/ SACD) en (reprise en au CENTQUATRE)
Écrivains en colère, avec Denis Lachaud, créée au marché du théâtre, place Saint-Sulpice à Paris, en
Olivia Rosenthal et Denis Lachaud dépassent les bornes, avec Denis Lachaud, créée à l'Escale du Livre, Bordeaux, en
Olivia Rosenthal et Denis Lachaud parlent de l'autre sexe, avec Denis Lachaud, créée au grand R, scène nationale de la Roche-Sur-Yon,
Les Larmes chantier, avec Laurent Larivière, créée au festival Actoral, ; Les Larmes performance, avec Laurent Larivière, créée au Trident, scène nationale de Cherbourg en .
Petite pièce avec Olivia, avec Carlotta Sagna, créée pour le festival Concordan(s)e à Bagnolet, en 2009
La peur, Performance autour du film de Jacques Tourneur, La féline avec Laurent Larivière, (création Montévidéo, actoral, Marseille), 2009-2011
Le Vertige, spectacle conçu et réalisé avec Chloé Moglia pour les Sujets à Vifs (festival d'Avignon/SACD),
Noise india, lecture musicale conçue et réalisée avec Eryck Abecassis (compositeur et vidéaste), créée en 2012 au Générateur (Gentilly).
Mécanisme de survie en milieu hostile, Extrait d'un chapitre du roman. Lecture Olivia Rosenthal, composition musicale de Pierre Aviat (première à la basilique Saint-Denis), 2014
Bambi & Co, lecture musicale avec Antoine Oppenheim (première à la Maison de la poésie), 2016
Les rats, lecture musicale avec Eryck Abecassis (première à l'espace Khiasma) dans le cadre du Festival Brouhaha, les mondes du contemporain, 2016
Macadam Animal, spectacle, avec Eryck Abecassis (vidéo et musique) de 120 min, MC93 (Bobigny), production la Muse en circuit, 2018
Éloge des Bâtards, spectacle musical, Olivia Rosenthal (texte) et Bastien Lallemant (musique), 2020
"On a jeté le bébé avec l'eau du bain", Olivia Rosenthal et Carlotta Sagna, créée pour le festival Concordan(s)e, 2021
Le Commun des mortels, Olivia Rosenthal et Keti Irubetagoyena, (conférence performée), 2022 créé à Théâtre Ouvert (reprise festival d'Avignon, théâtre des sources à Fontenay-aux-Roses, maison du conte à Chevlilly-Larue, Théâtre du Périscope à Nîmes, Méta à Poitiers etc.)
« Science fiction », in Le roman aujourd'hui, Cécile Defaut, 2005, p. 155-166
« L'auteur en répétition (journal) » n°spécial de Littérature, Théâtre, : le retour au texte ?, n°138, , p. 39-49
« La zone d'inconfort », in Le roman quelle invention !, Assise du roman Villa Gillet, Christian Bourgois, 2008, p. 399-408
Introduction en collaboration avec Lionel Ruffel sur La Littérature exposée. Les écritures contemporaines hors du livre, n° spécial de Littérature, n°160,
« Non» in Lexique nomade, Assise du roman 2008, en partenariat avec Le Monde et la Villa Gillet, Paris, Christian Bourgois, 2008 (parution aux États-Unis, Columbia University Press, 2010)
« Le rôle et la présence des animaux dans le roman» in Les assises internationales du roman, 2011, p. 149-156
« Le commencement de quelque chose », Nouvelle revue française, n°602, 2012, p.223-226
« J'entends des voix», in Devenir du roman. Écriture et matériaux, inculte Essai, 2015, p.61-74
« Il y a de drôles de fruits qui pendent aux arbres » revue en ligne de l'ensemble inter-contemporain, . Traduit en allemand pour une anthologie de la littérature Française[22]
« Qui êtes vous Georges Perec ? », Cahier de l'Herne sur Georges Perec, 2016
Marie-Odile André, « Hériter la mémoire ? - Olivia Rosenthal et la maladie de A », Un retour des normes romanesques dans la littérature française contemporaine, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2010
Geneviève Jolly, « Une partition didascalique plurielle : "Les félins m'aiment bien" d'Olivia Rosenthal », Le texte didascalique à l'épreuve de la lecture et de la représentation, Pessac : Presses universitaires de Bordeaux ; Tunis Sud édition, 2007
Alain Ollivier, « Olivia Rosenthal : un texte pour la scène : "Les félins m'aiment bien" », Littérature, 138,
Nancy Murzilli, « L'expérimentation du dispositif chez Olivia Rosenthal : Les Larmes hors le livre », Cahiers de narratologie, 23, [23]
Termite Marinella, « Fleurs d'amertume : Delaume et Rosenthal », Écrire le fiel, Bari, Graphis, 2010
Olivia Rosenthal : le dispositif, le monde et l'intime, Journée d'études, le , Université Jean-Monnet-Saint-Étienne (disponible en ligne). Publié dans Ecritures contemporaines n°15, La revue des lettres modernes 2020-1, C, Classique Garnier (sous la direction de Laurent Demanze et Fabien Gris)
Olivia Rosenthal, l'esprit animal, Le Matricule des anges n°171,
↑Yvan Amar, « Les lois de l’hospitalité, d'Olivia Rosenthal », RFi, (lire en ligne)
↑Mathilde Buliard, « Les enquêtes d’Hélène Gaudy et d’Olivia Rosenthal : partager l’auctorialité pour mieux l’affirmer ? », Revue critique de fixxion française contemporaine, no 25, (DOI10.4000/fixxion.3337, lire en ligne)
↑Mathilde Buliard, « Les enquêtes d’Hélène Gaudy et d’Olivia Rosenthal : partager l’auctorialité pour mieux l’affirmer ? », Revue critique de fixxion française contemporaine, no 25, (DOI10.4000/fixxion.3337, lire en ligne)