Naissance |
à Paris (France) |
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Décès | |
Activité principale |
Langue d’écriture | français |
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Compléments
Olivier Patru, né en 1604 à Paris et mort le , est un avocat et écrivain français.
Cet avocat du parlement qui commence sa carrière au barreau en 1625 s'y fait remarquer par ses qualité littéraires au point d'être vu comme le grand réformateur de l'éloquence judiciaire de ce XVIIe siècle[1]. Il est ensuite connu pour son appartenance à l'Académie française, dont il marqua l'histoire, bien qu'il ait laissé, avant d'y rentrer, de nombreuses traductions, des plaidoyers, et quelques écrits, comme un libelle contre la Roxane de Jean Desmarets de Saint-Sorlin, et des Eclaircissements sur l'histoire de L'Astrée.
Le , à sa réception dans l'Académie française en remplacement de François de Porchères d'Arbaud au fauteuil 19 (et sous le protectorat de Richelieu, dont il fut le dernier à profiter), Patru prononça un discours de remerciements qui inaugura la tradition du discours, par lequel chaque nouvel académicien marque son entrée dans l'Académie. Pellisson dit à ce propos : À sa réception, M. Patru prononça un fort beau remerciement dont on demeura si satisfait, qu'on a obligé tous ceux qui ont été reçus depuis d'en faire autant.
Dans la ligne de Malherbe, Patru travailla activement à l'élaboration de règles de la langue et à l'encouragement systématique de la prose, notamment à travers la traduction d'orateurs et d'historiens célèbres, dont les Huit Oraisons de Cicéron, qu'il rassembla avec la collaboration de Perrot d'Ablancourt et de Louis Giry, sont un bon exemple.
De plus, il participa activement à l'élaboration du Dictionnaire de l'Académie, dont il voulait voir les jugements et les définitions appuyés sur des citations d'auteurs au talent reconnu. Finalement, les académiciens choisirent les exemples forgés. Déçu, il s'éloigna de l'Académie, dont il ne supportait plus, avec Mézeray, la vie d'étiquette, et collabora au Dictionnaire français de Pierre Richelet.
Ennemi de toute forme de luxe, Patru vécut dans le plus grand dépouillement. Ses livres, qui allaient être vendus pour payer certaines de ses dettes, furent rachetés par Boileau, qui lui en laissa la jouissance jusqu'à la fin de sa vie. Patru mourut dans la pauvreté le .