L’onde U est un signal électrique, généralement physiologique, de basse amplitude et de basse fréquence parfois observé sur un électrocardiogramme normal (ECG). Elle survient après l’onde T et peut ne pas être toujours observée en raison de sa petite taille. On pense que les ondes U représentent la repolarisation des fibres de Purkinje[1],[2]. Cependant, la cause exacte de l’onde U reste incertaine.
Les théories les plus courantes expliquant son origine sont :
Selon de nombreuses études[Lequel ?], les ondes U s’inscrivent souvent dans toutes les dérivations sauf V6, le plus souvent dans V2 et V3 lorsque la fréquence cardiaque est supérieure à 96 battements par minute. Son amplitude est souvent de 0,1 à 0,33 mV. La délimitation de l’onde U est particulièrement difficile à cause d’une éventuelle fusion (partielle ou complète) avec l’onde T. À des valeurs plus élevées de la fréquence cardiaque ou lors d’une hypocalcémie, les ondes U et T se superposent.
Une onde U positive et proéminente est le plus souvent observée dans l’hypokaliémie, mais peut aussi être présente dans l’hypercalcémie, la thyréotoxicose ou lors de l’exposition aux digitaliques, à l’épinéphrine et aux antiarythmiques de classe 1A et 3, ainsi que dans le syndrome du QT long congénital et dans le cadre d’une hémorragie intracrânienne.
Une onde U inversée peut représenter une ischémie myocardique (et semble surtout avoir une précision du pronostic positif élevée dans l’insuffisance coronarienne de l’artère interventriculaire antérieure[4]) ou une augmentation de la précharge ventriculaire gauche[5].
Une onde U peut parfois être observée chez des individus sportifs plus jeunes et normaux[6]. L’onde U augmente chez les adultes plus âgés et moins sportifs[7].