Sa carrière d'écrivain commence en 2000 avec la publication de son premier recueil de poésie Actu Sanguíneu, suivi par l'écriture d'une autobiographie de son enfance intitulée Bonjour camarades (Bom dia camaradas) en 2001.
Après avoir fréquenté pendant six mois les cours de l'université Columbia à New York, il réalise en 2007 avec Kiluanje Liberdade un film documentaire intitulé Oxalá cresçam pitangas - histórias da Luanda (Pourvu que les pitangas[1] grandissent - histoires de Luanda).
En 2012, le critique littéraire du journal The Guardian, Zukiswa Wanner, le considère comme l'un des cinq meilleurs écrivains africains avec Léonora Miano, H. J. Golakai, Chika Unigwe et Thando Mgqolozana.
Lauréat du Prix José Saramago 2013 pour son roman Les Transparents (Os Transparentes), il fait aussi partie des 39 écrivains âgés de moins de 40 ans venant de l'Afrique sub-saharienne à être sélectionnés par le festival Hay pour le projet Africa39.
Ondjaki propose des récits à résonance autobiographique, narrant des histoires juvéniles dans les décors illustrant la vie des humbles sous le marxisme angolais. L'intention n'est pas de dresser un portrait historique, mais de repeindre l'histoire de l'Angola. Les scènes banales de la vie angolaises sont ses points d'intérêt et suscitent des tensions romanesques. À contre-courant des stéréotypes, il décrit un pays plein de fantaisie[2].
Né en 1977, Ondjaki a grandi dans une Angola ivre de pétrole et de guerre, où les gens du peuple se sont tissés leurs propres réseaux culturels et sociaux. L'auteur utilise un lyrisme lusophone réinventé à la sauce angolaise, conférant ainsi plus de réalisme aux faits rapportés[3], et se permet alors de tirer des traits dans un registre satirique tragi-comique[4].
Publié en français sous le titre Bonjour camarades, traduit par Dominique Nédellec, Genève, éditions Joie de lire, coll. « Récits », 2004 (ISBN2-88258-282-X)
O Assobiador (2002), court roman
Quantas Madrugadas Tem A Noite (2004)
AvóDezanove e o Segredo do Soviético (2008)
Publié en français sous le titre GrandMère DixNeuf et le secret du Soviétique, traduit par Danielle Schramm, éditions Métailié, coll. « Bibliothèque portugais », 2021 (ISBN979-10-226-1096-4)
Os Transparentes (2012)
Publié en français sous le titre Les Transparents, traduit par Danielle Schramm, Paris, éditions Métailié, coll. « Bibliothèque portugaise », 2015 (ISBN979-10-226-0166-5) ; réédition, Paris, Points, no P4313, 2017 (ISBN978-2-7578-6086-1)
Publié en français sous le titre Ceux de ma rue, traduit par Dominique Nédellec, Genève, éditions Joie de lire, coll. « Rétroviseur », 2007 (ISBN978-2-88258-404-5)
(pt) João Carlos Vitorino Pereira, « Un regard critique et amusé sur l'idéologie officielle au temps du parti unique dans Bom dia camaradas, d'Ondjaki », in L'Afrique lusophone post-coloniale : changements et perspectives (actes de la journée d'étude du , Université Lumière-Lyon 2), Instituto Camões, Lisboa ; Archives contemporaines, Paris, 2012, p. 59-102 (ISBN978-2-8130-0060-6)