Trois histoires, plusieurs vies, présentées de façon très crue et sans tabou[1] :
Laurence et Olivier, un couple de retraités désargentés et à découvert sur leurs comptes, convoqués par leur banquier, compte sur le lot remis lors d'une compétition de rock auquel ils participent afin d'assurer leurs échéances et rembourser une partie de leur dette mais le jury du concours en décidera autrement.
Un ministre de l'économie et des finances qui s'inquiète auprès de ses conseillers dont son avocat d'une enquête de presse qui risque de révéler qu'il possède des comptes à l'étranger mais qui ne sait pas ce qui l'attend au détour d'une route de campagne alors que sa voiture tombe en panne en pleine nuit.
Une adolescente qui semble redouter sa première expérience sexuelle et rend visite à sa gynécologue, puis à des copines, afin de recevoir des conseils mais qui ne sait pas ce qui l'attend au détour d'une rue ou elle déambule en pleine nuit mais elle aura un bon avocat plus bienveillant avec elle qu'à l'égard de ses parents désargentés, etc...
Quant à l'histoire de ce détraqué sexuel, cet homme aurait dû savoir que ce passe-temps n'est pas forcément de tout repos et qu'il aurait dû éviter de sortir la nuit et qui ne vaut pas mieux que celle du chauffeur de taxi qui n'est pas assez attentif.
Dans l'ensemble les critiques de presse sont positives. Clarisse Fabre salue, dans Le Monde, « une réussite », « du Tarantino pur jus »[5]. Jacky Bornet décrit, sur France Info, un « brûlot comique » avec un régal de guest-stars[6]. Pour Caroline Vié, dans 20 Minutes, le film est « un jeu de massacre réjouissant »[7]. La Nouvelle République a vu « un film aussi politique qu'hilarant »[8] tandis que Jérôme Vermelin, sur LCI, relève « la performance stupéfiante » de Lilith Grasmug[9]. Fabrice Leclerc est plus nuancé dans Paris Match : il regrette la « provoc fastoche » d'un cinéma improvisé[10]. Pour Causeur, Jean-Christophe Meurisse et ses co-auteurs se sont donné pour programme « de choquer le péquin quoiqu’il en coûte », le film offrant un « portrait acide d’une société hexagonale intégralement addictive et veule, féroce et névrosée »[11].
↑Clarisse Fabre. « Oranges sanguines » : portrait d’une France qui n’a plus de jus. Le Monde, 17 novembre 2021. Lire en ligne
↑Jacky Bornet. "Oranges sanguines", comédie méchante mais pas bête sur la société française. France Info, 17 novembre 2021. Lire en ligne
↑Caroline Vié. « Oranges sanguines »: Jean-Christophe Meurisse porte ses fruits, ils sont acides, amers et hilarants. 20 Minutes, 16 novembre 2021. Lire en ligne
↑"Oranges sanguines" : un film aussi politique qu'hilarant. La Nouvelle République, 15 novembre 2021. Lire en ligne
↑Jérôme Vermelin. Du rire au gore, Lilith Grasmug crève l'écran dans "Oranges Sanguines". LCI, 17 novembre 2021. Lire en ligne
↑Fabrice Leclerc. Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse - la critique. Paris Match, 16 novembre 2021. Lire en ligne