Autre nom | Star Band de Dakar |
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Pays d'origine | Sénégal |
Genre musical | Musique wolof, musiques du monde, afro-pop[1], jazz afro-cubain[1], son cubain[1] |
Années actives | 1970–1987, depuis 2001 |
Labels | Stern's Music, World Circuit, Syllart |
Site officiel | www.orchestrabaobab.com |
Membres |
Rudy Gomis Issa Cissoko Thierno Koité Mountaga Koité Charlie N'Diaye Oumar Sow Rene Sowatche Yakhya Fall Abdouleye Cissoko Alpha Dieng Ass Diouf |
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Anciens membres |
Balla Sidibé (†) Baro N'Diaye Laye M'Boup Latfi Benjeloum Barthélémy Attisso Sidath Ly Médoune Diallo (†) Ndiouga Dieng (†) Thione Seck (†) Peter Udo Papa Ba Mapenda Seck Moussa Kane |
Orchestra Baobab est un groupe musical sénégalais. Il et formé dans les années 1970 et qui, après une longue interruption, a renoué avec le succès à l'échelle internationale au début des années 2000. Son style musical se caractérise par un mélange de rythmes latins (notamment cubains), de sonorités africaines (chants wolofs et sérères, harmonies casamançaises, mélodies traditionnelles d'Afrique subsaharienne ou du Maghreb) et d'influences soul ou jazz.
À l'origine, la plupart des musiciens sont des transfuges du Star Band, l'orchestre d'une boîte de nuit populaire de la Médina de Dakar, le Miami. En 1970, Oumar Barro N'diaye, saxophoniste, le premier chef d'orchestre, est chargé de sélectionner les musiciens, assisté en cela par Cheikh Sidath Ly (guitare basse). Le groupe se constitue autour de Ablaye Mboup (chant), Balla Sidibé (chant et timbales), Rudy Gomis, Barthélémy Attisso (guitare solo) et du guitariste saint-louisien Mohamed Latfi Ben Geloune (guitare rythmique). Le groupe se produit au Club Baobab, un établissement huppé de la capitale auquel il emprunte son nom, Orchestra Baobab.
Ablaye Mboup décède en 1974 d'un accident de la route. Il est cette voix nasale caractéristique des griots wolofs. En 1978, Ibrahima Sylla, alors jeune producteur de 24 ans, dirige sous le label Syllart un des premiers enregistrements du groupe au studio Golden Baobab, studio d'enregistrement appartenant au fils du président sénégalais, Francis Senghor [2]. Mariant avec bonheur les influences variées qu'apportent ses membres issus des multiples ethnies formant la société sénégalaise, le groupe connaîtra une célébrité croissante dans toute l'Afrique de l'Ouest, enregistrant une quinzaine d'albums jusqu'en 1985. Avec la fermeture du club en 1979 et la montée en puissance d'autres musiques – notamment Youssou N'Dour et le mbalax –, les membres du groupe s'éloignent jusqu'à la dissolution complète de l'orchestre en 1987.
« On nous croyait morts, mais un baobab ça ne meurt jamais. Même desséché, il refait de jeunes pousses et renaît. »
— Entretien du groupe avec le journal français Le Monde, [3].
En 2001, Nick Gold, directeur du label World Circuit Records (qui avait à son catalogue certains albums de l'Orchestra Baobab), entreprend de reformer le groupe, comme il avait pu le faire avec succès s'agissant du groupe cubain Buena Vista Social Club[4]. Retrouvant les différents membres de l'Orchestra Baobab dans divers emplois, il réédite son album Pirates Choice[1], initialement paru en 1982, qu'il accompagne de nouveaux enregistrements. Ce disque connaîtra une large diffusion sur les radios internationales et lancera le groupe nouvellement reformé dans une tournée internationale.
En 2002, Specialist in All Styles, le premier nouvel album depuis la séparation du groupe, est coproduit par la star sénégalaise Youssou N'Dour, qui y participe aux côtés du chanteur cubain Ibrahim Ferrer, membre du Buena Vista Social Club. Sorti en , l'album Made in Dakar réunit de nouveaux titres et d'anciens succès réenregistrés. Dans la foulée, le groupe entame une tournée européenne, commencée à Paris.
Le chanteur Ndiouga Dieng (69 ans) décède le [5]. Il était issu d'une lignée de griots de l’ancienne région du Cap-Vert (actuelle région de Dakar). Son décès précède la sortie de l'album Hommage à Ndiouga Dieng (2017)[6]. Médoune Diallo, lui, décède à Dakar, le la veille de ses 69 ans. Il a été chanteur de l’Orchestra Baobab durant deux décennies et depuis du groupe Africando.
Issa Cissokho et Mountaga Koité sont issus de lignées de griots malinké.
Le , Balla Sidibé décède à Thiaroye en Banlieue de Dakar[1],[7].