L'ordre camaldule est approuvé dès par Alexandre II, quarante-cinq ans après la mort de son fondateur, saint Romuald, alors qu'existaient déjà neuf groupements d'ermites camaldules. En , les camaldules sont reconnus comme branche autonome de l'ordre de Saint-Benoît. Moines et ermites constituent par la suite des congrégations différentes.
Cet ordre a presque entièrement disparu au XVIIIe siècle. Il y avait encore en France avant une abbaye de Camaldules à Yerres, quartier de Grosbois[1].
Depuis , il reste deux congrégations camaldules indépendantes :
La congrégation des moines-ermites camaldules, dont le centre est toujours l'ermitage des Camaldoli, qui s'est ralliée en aux bénédictins de la confédération bénédictine et compte, dans les années 1990, cent dix membres répartis en neuf maisons ;
La congrégation de Monte Corona (ermitage proche de Pérouse) fondée au début du XVIe siècle, par le bienheureux Paul Giustiniani (1476-1528), originaire de Venise, et dont la règle s'apparente à celle des chartreux. Elle comptait quatre-vingt-dix-huit moines occupant neuf maisons.
Saint Christian (mort en ) faisait office de cuisinier au sein d'un groupe d'ermites camaldules chargés par le roi Boleslas d'évangéliser la Pologne. Ils furent massacrés par des brigands dans leur ermitage sur les bords de l'Obra. Leur fête est célébrée dans toute la Pologne et l'ermitage est devenu lieu de pèlerinage ;
Thibaut de Provins (1039-1066), ermite-routard, du lignage champenois, canonisé en 1073 par Alexandre II, dont le champ d'apostolat fut le « désert » de Sayanega de Sossano (Vicenza, Italie) ;
Gratien (XIIe siècle) qui, vers 1150, rassembla quelque 3 700 textes et décrets légaux de l'Église et les arrangea de manière systématique (le Décret de Gratien) aurait été un moine camaldule ;
Ambrogio Traversari (1386-1439), prieur général de l'ordre à partir de , figure importante de l'humanisme et traducteur des Pères grecs en latin, acteur de premier ordre du concile de Florence () ;
Cecile Caby, Bernardino Gadolo ou les débuts de l'historiographie camaldule, t. 106, coll. « Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age » (no 1), (www.persee.fr/doc/mefr_1123-9883_1997_num_109_1_3551), pp. 225-268