Ornement et crime est l'ouvrage majeur de l'architecte viennois Adolf Loos. Il est l'une des sources de la conception de l'architecture dépouillée.
Ce manifeste semble s'opposer à l'éclectisme caractéristique de l'art du Second Empire et de la IIIe République et à l'Art nouveau. Il promeut la simplicité, la géométrie et la cohérence structurelle : la forme doit exprimer la fonction du bâtiment, sans ornements superflus. L'ornement est considéré comme un crime économique de par son prix et son inutilité supposée[1],[2]. Cependant, la position de Loos est décrite au XXIe siècle comme plus nuancée : s'il était bien question de refuser les excès ornementaux, la décoration n'était pas rejetée en tant que telle ; au contraire, Loos recherchait « la décoration la plus appropriée à l’homme civilisé » et défendait l'idée d'une pureté formelle caractéristique du « nouvel homme de gout »[3].
Ce texte est écrit en 1908 par Adolf Loos. Il est réédité en 1920 par Le Corbusier dans L'Esprit nouveau[1].