Otto Steinert

Otto Steinert (Sarrebruck, Essen, ) est un photographe allemand.

Otto Steinert poursuit des études de médecine et obtient son doctorat à Berlin en 1939. Il est autodidacte en photographie.

Pendant la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1948, il pratique la médecine. Il épouse la future historienne Marlis Steinert en 1943.

Il est reconnu comme chef de file d'un courant photographique intitulé "photographie subjective"[1].

En 1948, il dirige la section photographique de l'École des arts et métiers de Sarrebruck, puis la section image de la Société allemande de photographie.

En 1949, Steinert fonde le groupe fotoform avec Toni Schneiders, Peter Keetman et Ludwig Windstober. Ils créent des images abstraites, en prenant en gros plan des motifs de le nature[2].

En 1951, il organise à l'École des arts et métiers de Sarrebruck la première exposition "Subjektive Fotografie"[3] avec la participation de Monika von Boch, William Klein et du suédois Christer Strömholm. Tout au long des années 1950, Otto Steinert va tenter de renouer avec les recherches stylistiques du Bauhaus en vue de donner une base conceptuelle à la photographie européenne alors dispersée. Il définira ainsi le style d'une photographie qui doit se faire le vecteur de "la personnalité créatrice du photographe" contre une photographie pratique ou documentaire.

En 1958, il est chef du jury de la Gesellschaft Deutscher Lichtbildner, dont il deviendra président en 1963.

D'avril 1959 jusqu'à sa mort en 1978, il enseigne la photographie à la Folkwangschule für Gestaltung, à Essen.

Parmi ses étudiants, on peut citer André Gelpke, Guido Mangold, Harry S. Morgan, Arno Jansen, Bernd Jansen, Heinrich Riebesehl, Dirk Reinartz, Detlef Orlopp, Erich vom Endt, Monika von Boch, Vicente del Amo, Kilian Breier, Harald Boockmann, Romain Urhausen[4].

Prix et récompenses

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Collections

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Expositions

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puis - Saarland Museum, Saarbrucken ; - , Kunshalle, Kiel.
  • -  : Otto Steinert, Pariser Formen, Musée Folkwang, Essen.

Bibliographie

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  • Revue Terre d'images, numéro 23, 1966.
  • (de) Ute Eskildsen (dir.), Der Fotograf Otto Steinert, Göttingen, Steidl, 1999 (ISBN 3-88243-698-0).
  • (de) Ute Eskildsen, « Steinert, Otto », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), Berlin, Duncker & Humblot, (lire en ligne), vol. 25, p. 191-193.
  • (de) Jörn Glasenapp, Die deutsche Nachkriegsfotografie : eine Mentalitätsgeschichte in Bildern, Paderborn, Wilhelm Fink, , 413 p. (ISBN 978-3-7705-4617-6), p. 161-188.
  • (de) Ulrike Herrmann, Otto Steinert und sein fotografisches Werk : Fotografie im Spannungsfeld zwischen Tradition und Moderne, Kassel university press, , 221-45 p. (ISBN 978-3-933146-58-8).
  • « La photographie de l'après-guerre », dans Serge Lemoine (dir.), L'art moderne et contemporain, Larousse, (ISBN 978-2035893185), p. 181.

Notes et références

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  1. « "Une histoire de projections. Otto Steinert et la photographie d'après-guerre en France et en Allemagne" », sur Jeu de Paume (consulté le )
  2. Encyclopædia Universalis, « Encyclopédie Universalis », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. Encyclopædia Universalis, « OTTO STEINERT », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  4. « Les Rencontres de la photographie d’Arles : dix expositions à explorer cet été », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Otto Steinert », sur Centre Pompidou (consulté le ).
  6. « Otto Steinert », sur The Museum of Modern Art (consulté le ).
  7. Bertrand Girod de l'Ain, « Otto Steinert », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Lien externe

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