Ouagne

Ouagne
Ouagne
La mairie en 2016.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne
Maire
Mandat
Bruno Millière
2020-2026
Code postal 58500
Code commune 58200
Démographie
Population
municipale
148 hab. (2021 en évolution de −5,73 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 23′ 53″ nord, 3° 29′ 45″ est
Altitude Min. 157 m
Max. 235 m
Superficie 11,72 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Clamecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Ouagne

Ouagne est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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La commune d'Ouagne est traversée par le Beuvron, affluent de l'Yonne.

La région est particulièrement propice à l'élevage de bovins (race charolaise) car la vallée du Beuvron offre de riches pâturages, de Saint-Révérien au sud à Clamecy au nord.

Une bonne partie du territoire de la commune est couvert de forêts ; la Nièvre dans son ensemble est d'ailleurs l'un des départements les plus forestiers de France.

Ces forêts qui entourent le village donnent à la fois une impression d'isolement et de charme bucolique.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Rix, Villiers-sur-Yonne, Saint-Germain-des-Bois, Cuncy-lès-Varzy, Saint-Pierre-du-Mont et Breugnon.

Rose des vents Breugnon Rix Rose des vents
Saint-Pierre-du-Mont N Villiers-sur-Yonne
O    Ouagne    E
S
Cuncy-lès-Varzy Saint-Germain-des-Bois Amazy

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 837 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clamecy », sur la commune de Clamecy à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Ouagne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), terres arables (26,3 %), prairies (15 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

On relève les formes suivantes du nom de la commune : Voisna en 1144, Le Vaigne en 1404, Wagnia en 1535, Ouaigne en 1507, Le Ouagnes en 1643, Ouayne en 1677, Vouagne en 1696, Vouaigne en 1698 et Vagina en 1716[13][réf. incomplète].

Champmoreau (anciennement Champmorot). Siège de seigneurie du XIVe au XVIe siècle.

Les rues du village jusqu'à très récemment ne portaient pas de nom.

Grand-rue.
  • Le territoire garde des traces des anciennes forges (nombreux résidus de fonderie) qui se sont développées dès l'époque gallo-romaine.
  • Des restes humains découverts au centre du village à l'occasion de travaux de voirie dans les années 1950 attestent de la présence d'un cimetière aujourd'hui abandonné.
  • La première mention du village remonte à 1144 : Voisna.
  • En 1662, Nicolas Denohe, curé d’Ouagne, porte plainte contre le curé de Rys et Dominique de Longueville, seigneur de Champmorot, pour voies de fait contre les habitants venus à l’église assister à la messe[14].
  • En 1794, le curé de la commune Jacques Portepain est condamné à mort comme "contre-révolutionnaire", à la suite de la dénonciation faite par le curé de la commune voisine de Rix.
  • En 1906[15], le nombre d'habitants de Ouagne, qui compte 98 maisons, s'élève à 303 individus. La commune compte un curé, un instituteur, cinq cantonniers, un garde champêtre et quatre gardes particuliers. Les commerçants sont moins de dix : 4 aubergistes, 3 épiciers ou épicières et 1 coiffeur. Les artisans sont beaucoup plus nombreux : 6 maçons, 5 maréchaux-ferrants, 5 charrons, 3 vanniers, 2 meuniers, 2 sabotiers, 2 tisserands, 2 menuisiers, 1 chiffonier, 1 farinier , 1 charretier et, dans la population féminine, 7 couturières et 1 blanchisseuse. Le château emploie une main-d’œuvre importante : 3 cuisinières, 3 femmes de chambre, 2 valets de chambre, 2 cochers, 1 régisseur, 1 gouvernante, 1 lingère, 1 piqueur, 1 basse-courier[16] et 1 jardinier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des domestiques (19, dont 17 domestiques agricoles et 2 servantes), suivis par les cultivateurs (17), les bûcherons (15), les journaliers agricoles (5), les fermiers (5), les jardiniers (3), les vignerons (2) et les bergers (2). On recense également dans la commune 1 « propriétaire-rentier ». Au total, on relève à Ouagne 40 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il y a 1 étranger : la gouvernante-institutrice du château, irlandaise. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris », c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : il y a 10 « enfants assistés » à Ouagne.
  • Le 2 septembre 1944 tombent côte à côte à Châteauvert (Ouagne) Jean Roger, des FFI, et le lieutenant Goddard, des forces expéditionnaires britanniques.
  • Nicolas Denohe (1662)

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1855 1878 Charles Rambourg    
         
mars 2001 2014 Marie-Thérèse Coudret    
mars 2014 2020 Danielle Konieczny    
2020 En cours Bruno Millière    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2021, la commune comptait 148 habitants[Note 3], en évolution de −5,73 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
307352344340362402402432443
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
398388387399405352361331329
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
342301265289272259199214219
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
155180183189207210179175161
2017 2021 - - - - - - -
153148-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • Église des Saints Gervais et Protais, XVIe siècle[21]. Elle présente quelque intérêt en raison de ses vitraux. Elle est inscrite, à l'exception du clocher, au titre des monuments historiques depuis 1971[22].
  • Château de Châteauvert, construit de 1855 à 1859.

Personnalités liées à la commune

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  • Pierre Chevalier. Habitant de Clamecy, seigneur de Champmorot en 1368.
  • Pierre Chevalier. Seigneur de Champmorot. Il fait construire l'église de Voague en 1515. Il épouse en 1486 Marie Du Plessis, fille de Guillaume marchand à Cosne et de Marie.
  • Antoine Chevalier. Fils du précédent. Seigneur de Champmorot en 1526. Châtelain du duc de Nevers en la châtellenie de Clamecy et de Châtel-Censoir en 1549. Il épouse en 1526 Perrette Bourgoing, fille de Guyon, seigneur du Vernay et de Vaujoli, et de Françoise Gastelier. Il se remarie en 1549 avec Marguerite Jacqueron, veuve de François Bretillac contrôleur des deniers d'Avallon.
  • Charles Rambourg (1804 - 1878), maire de la commune de 1855 à 1878, chevalier de la Légion d'honneur, fait construire le château de Châteauvert (1855 à 1859) à l'emplacement de l'ancien château partiellement détruit par un incendie[23].

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Ouagne et Clamecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clamecy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
  14. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, département de la Nièvre, 1891.
  15. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 200/1.
  16. Personne chargée des soins à donner à la basse-cour.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
  22. « Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais », notice no PA00112978, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. Châteauvert (Ouagne).

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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