C'était le fils de Lazăr Cohn et de Estera, née Leibovici. Il épousa la petite-fille du linguiste Heimann Hariton Tiktin. Son pseudonyme littéraire Crohmălniceanu[4] (à partir de Krochmal) fut trouvé par le traducteur Iosif C. Mătăsaru, père de Nina Cassian.
Après des études secondaires dans sa ville natale, il étudia à l'université Polytechnique de Bucarest, mais dut interrompre ses études en 1940. En 1944, il les reprit et obtint un diplôme d'ingénieur en génie civil en 1947.
Après la deuxième guerre mondiale, il occupa plusieurs postes dans les magazines littéraires Contemporanul [Le Contemporain], Viața Românească [La Vie roumaine], România Literară [La Roumanie littéraire] et chez Editura Didactică și Pedagogică [Les éditions didactiques et pédagogiques] avant d'entrer dans le monde universitaire et d'obtenir un poste de professeur[5] à la faculté de langue et littérature roumaines à l'université de Bucarest.
Pendant les deux décennies suivant la deuxième guerre mondiale, il promut le réalisme socialiste éreintant toute liberté que les écrivains aurait osé prendre en tant que «réminiscences de la pensée bourgeoise influencées par les cercles réactionnaires de l'Ouest.» Mais il est aussi parmi ceux qui jouèrent un rôle majeur dans la remise à l'ordre du jour de Tudor Arghezi et Lucian Blaga après leur marginalisation.
Durant sa dernière décennie en Roumanie avant d'émigrer en Allemagne en 1992, il a soutenu beaucoup de jeunes écrivains et les a encouragés à suivre une autre route que celle du nationalisme communiste.
Le lecteur francophone peut découvrir deux de ses textes, traduits en français par Andrée Fleury dans l'anthologie Les meilleures histoires de science-fiction roumaine[7], publiée par Vladimir Colin, avec une introduction d'Ion Hobana en 1975 : Les Autres (p. 131-145) et Une recension scientifique (p. 146-152). Vladimir Colin considère "qu'on perçoit chez lui un écho lointain de Borges".
Cronici și articole [Chroniques et articles](qui inclut[8] les articles suivants : Influența lui Nicolae Bălcescu asupra dezvoltării literaturii noastre, Fragmente din discursul de recepție la Academie al lui I.L Caragiale, Trecutul de lupte al poporului în opera lui M. Sadoveanu, Humorul lui George Topîrceanu, Arta literară a lui Karl Marx, Exagerarea conștientă și problemele tipicului, Maiakovski și câteva probleme ale poeziei, în legătură cu comedia satirică, Cântec despre eroul revoluției de la 1848, Un roman al industrializării socialiste, Nufărul roșu de Petre Luscalov, Cumpăna luminilor roman de N. Jianu, Să se trezească pădurarul de Pablo Neruda), 1953
Cronici literare [Chroniques littéraires](concernant des œuvres de Silviu Podină, Francisc Munteanu, Remus Luca, Mihai Beniuc, Otilia Cazimir, Tudor Arghezi, Vladimir Colin, Octav Pancu Iași, Mioara Cremene, Maria Banuș, Nina Cassian, Marcel Breslașu, Sergiu Fărcășan, Radu Tudoran, I. M. Ștefan, Radu Nor, Valeriu Emil Galan, Sütó András, Dumitru Micu, Savin Bratu, S. Damian, Lucian Raicu, Marin Preda), 1954
Liviu Rebreanu, 1954
Despre originalitate [Sur l'originalité], 1954-1956
Despre realismul socialist [Sur le réalisme socialiste], 1960
Tudor Arghezi, 1960
Lucian Blaga, 1960
Istoria literaturii române între cele două războaie mondiale [L'histoire de la littérature roumaine entre les deux guerres], 3 volumes., vol I-III, 1967-1975
Cercul Literar de la Sibiu și influența catalitică a culturii germane [Le Cénacle littéraire de Sibiu et l'influence catalytique de la culture allemande], coécrit avec Klaus Heitmann, 2001
Evreii în mișcarea de avangarda românească [Les Juifs au sein du mouvement culturel roumain d'avant-garde], publication posthume coordonnée par Geo Șerban, 2002
Antologia poeziei franceze de la Rimbaud până azi [Anthologie de poésie française depuis Rimbaud à nos jours], coécrit avec Ion Caraion