P29 | ||
Le P30, frère jumeau du P29 au mouillage | ||
Autres noms | Boltenhagen (BG31) | |
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Type | patrouilleur Kondor I | |
Classe | Classe Kondor | |
Histoire | ||
A servi dans | Volksmarine Deutsche Marine Marine maltaise |
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Chantier naval | Peenewerft shipyard, Wolgast | |
Lancement | 1970 | |
Caractéristiques techniques | ||
Longueur | 52 m | |
Maître-bau | 7,12 m | |
Tirant d'eau | 2,3 m | |
Déplacement | 361 tonnes | |
Vitesse | 20 nœuds | |
Caractéristiques militaires | ||
Armement | une mitrailleuse de 14,5 mm | |
Carrière | ||
Pavillon | Malte | |
Port d'attache | La Valette | |
Localisation | ||
Coordonnées | 35° 59′ 18″ nord, 14° 19′ 35″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Malte
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Le Boltenhagen (GS09) était un dragueur de mines de la classe Kondor I, construit en Allemagne de l'Est. Après la dissolution de la Volksmarine, il rejoignit la flotte de l'Allemagne réunifiée. Il fut vendu à Malte en 1997 et rebaptisé P29 pour être utilisé comme patrouilleur. Après avoir été désarmé, il fut sabordé en 2007 aux abords de Ċirkewwa, pour servir de récif artificiel à proximité de l'épave du Rozi.
Sa construction a commencé le , au chantier de Peene Werft à Wolgast. Lancé le , il fut mis en service le de la même année. C'était le dix-huitième exemplaire des navires de la classe Kondor I, et il fut baptisé Boltenhagen en référence à la ville du même nom près de Rostock. Il fut utilisé pour patrouiller le long de la frontière avec l'Allemagne de l'Ouest, ainsi que comme dragueur de mines.
Après la réunification de l'Allemagne, il fut désarmé comme la plupart des navires de la classe Kondor I. Il fut ensuite utilisé comme navire de patrouille des garde-côtes allemands. Il conserva le nom Boltenhagen mais reçut l'indicatif BG31[1]. Son armement, son matériel radio et son équipement radar furent rénovés, et il fut repeint. Dernier exemplaire de la classe Kondor-1 encore en service chez les garde-côtes allemands, il fut désarmé le [2].
L'ancien dragueur de mines a ensuite été acheté par la marine maltaise le et il a reçu l'indicatif P29. Il y a rejoint ses homologues Ueckermünde et Pasewalk rebaptisés respectivement P30 et P31. Le P29 a été utilisé comme patrouilleur au sein de la flottille maritime des forces armées de Malte (AFM). Les anciens dragueurs de mines ayant été achetés désarmés, certains armements légers ont ensuite été rajoutés par l'AFM[3].
Le P29 a ensuite été utilisé dans des opérations de contrôle des frontières et de sécurisation de la côte maltaise contre la contrebande. En 2004, il est désarmé et racheté par l'Autorité du Tourisme de Malte en . Après sa dépollution, il est sabordé le au large du port de Ċirkewwa pour servir de récif artificiel et de site de plongée[4].
L'épave repose maintenant à une profondeur d'environ 35 mètres, mais toute la plongée peut être effectuée dans la zone des 25 mètres. Le point le plus élevé du mat se situe à seulement 18 mètres de la surface. Dans la mesure où l'épave est récente par rapport au MV Rozi ou d'autres sites de l'archipel, la vie marine à l'intérieur et aux alentours n'y est pas encore très dense. Mais depuis son naufrage, anémones, calmars, grondins volants et raies ont déjà commencé à le coloniser.
Dennis O'Hare, un photographe sous-marin écossais expérimenté, a trouvé la mort lors d'une plongée sur cette épave en [5].
En 2013, le P29 a été classé parmi les «10 épaves les plus incroyables de la planète» par Amazing Beautiful World, sans que cette liste ait été contestée[6],[7].
L'épave est posée à plat sur un fond sableux à une profondeur de 36 mètres. On y accède en général par le parking réservé aux plongeurs, qui est situé juste à côté de l'embarcadère de Gozo Ferry à Cirkewwa. L'accès à la mer se fait par le point d'accès central, où on descend sur un plan incliné de quelques mètres équipé de rampes, qui permet un accès direct à l'eau par quelques marches taillées dans la roche. On arrive alors à une piscine profonde de moins d'un mètre où on peut finir de s'équiper. Celle-ci donne accès à un petit plateau d'une profondeur de deux à six mètres, où on peut s'immerger.
Il faut alors prendre le cap au 270°en suivant le récif jusqu'au bout, puis palmer environ cinq minutes à faible profondeur pour arriver sur l'épave par l'arrière. Une plaque commémorative pour Frank Pembridge, un vétéran de la plongée en scaphandre autonome sert de repère à mi-chemin de l'épave[8].
On peut alors remonter par la poupe jusqu'à la passerelle, qu'on peut traverser pour atteindre la proue qui a conservé sa mitrailleuse intacte. La plongée peut se terminer en remontant le long du mat de vigie, au milieu de bancs de poissons (sars, castagnoles), qui peuvent être très denses à cette profondeur. Il ne faut pas non plus hésiter à s'écarter un peu pour avoir une vue générale de l'épave et rechercher de la vie sur le sable.