Parti socialiste d'Ukraine

Parti socialiste d'Ukraine
(uk) Соціалістична партія України
Image illustrative de l’article Parti socialiste d'Ukraine
Logotype officiel.
Présentation
Leader Serhiy Tcherednitchenko
Fondation
Disparition
Scission dans Parti communiste d'Ukraine (1993)
Parti socialiste progressiste d'Ukraine (1996)
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-démocratie
Euroscepticisme
Russophilie
Affiliation internationale Internationale socialiste
(jusqu'en 2011)
Couleurs Rose puis rouge foncé
Site web socparty.com.ua

Le Parti socialiste d'Ukraine (en ukrainien : Соціалістична партія України, Sotsialistytchna partiya Ukrayiny, abrégé en SPU) est un parti politique de centre gauche qui soutient l'opposition dirigée par Viktor Iouchtchenko et qui a longtemps été dirigé par Oleksandr Moroz.

Accusé d'entretenir des liens avec la Russie, il est banni le 20 mars 2022 par le président Volodymyr Zelensky dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Ce parti est né à l'automne 1991 du vide créé par la disparition du Parti communiste d'Ukraine entre 1991 et 1993 quand ce parti unique a été déclaré illégal. Un congrès du SPU eut lieu où ce parti se définit d'abord comme le successeur du Parti communiste mais choisit une stratégie d' « opposition adaptée » ce qui lui permit de se développer. À ce moment, le SPU avait le monopole de la gauche et son leader, Oleksandr Moroz, était jusqu'au mois d', le chef de la majorité parlementaire au Soviet suprême de la RSS d'Ukraine. Il opta pour une redéfinition de sa plateforme politique (contre la nomenclature et le totalitarisme mais pour le « pouvoir du peuple »). Son comité organisateur comprenait : Borys Oliinyk (désormais membre du parti communiste) ; Anatolii Tolstoukhov, actuel leader du Parti national démocratique à Kiev et Raisa Bohatyrova, une ministre membre du gouvernement de l'ancien Premier ministre Valerii Pustovoitenko.

En trois ans, le parti reconquit une influence significative (à temps pour les élections parlementaire et présidentielle de 1994). En , Oleksandr Moroz était élu président de la 8e Verkhovna Rada et à l'élection présidentielle, il fut 3e avec 13 % des voix parmi 7 candidats. Son principal soutien venait des oblasts de Luhansk, Sumy et Khmelnystsky. Malgré son interdiction du , le Parti communiste réussit à se reformer le . Cette renaissance et la création du Parti socialiste progressiste, le SPU perdit son monopole à gauche et il y eut des défections. Du coup, le parti se positionna davantage au centre et en 1996 soutint le vote de la constitution tant attendue, avec Moroz jouant un rôle-clé comme président de la Rada.

Il s'allia alors avec le Parti agrarien pour les élections parlementaires de 1998 sous le slogan « Pour la Vérité, Pour le Peuple, Pour l'Ukraine » ce qui le poussa davantage vers le réformisme, favorable aux privatisations, à la modification du code fiscal et pénal, luttant contre la corruption. Dans les dix principaux candidats, se trouvaient les leaders des partis agrarien et socialiste, respectivement Serhiy Dovhan et Moroz ; des députés du dernier parlement comme Oleksandr Tkachenko et Oleksandr Chyzh ; l'ancien ministre de l'Économie, Oleksandr Suslov ; ainsi qu'Ivan Bokyi, le directeur-adjoint de la publication Silski Visti, un quotidien ayant plus d'un demi million de lecteurs. Mais le bloc SPU/PPU n'obtint que 8,55 % des voix et 29 députés au Parlement, en obtenant le plus de voix en Ukraine centrale : Cherkasy, Poltava, Vinnytsia, Kiev et Zhytomyr.

L'élection présidentielle de 1999 changea la situation politique au sein du SPU et dans l'alliance SPU/PPU. Moroz fut candidat et n'était plus perçu comme à gauche à cause de son allié. Un des principaux slogans fut « Seul Moroz peut battre Koutchma ». Mais Tkachenko du PPU retira avant les élections son soutien à Moroz pour soutenir le communiste Petro Symonenko. Moroz, 3e, obtint seulement 11,3 % des voix parmi 13 candidats. Mais le SPU passa de 12 500 membres en 1997 à 25 500 en pour atteindre, après une chute, jusqu'à 30 000 membres. Quelques députés quittèrent le parti comme Tkachenko et Chyzh.

Il est dirigé depuis par Illia Kiva[1], membre du groupe paramilitaire d’extrême droite Secteur droit et proche du gouvernement de Porochenko. Il est également controversé en raison de ses déclarations en faveur des exécutions extrajudiciaires[2].

Accusé d'entretenir des liens avec la Russie, il est banni aux côtés de 10 autres partis par le président Volodymyr Zelensky le 20 mars 2022 dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie[3].

  • 1991-2012 : Oleksandr Moroz
  • 2012-2014 : Petro Oustenko
  • 2014-2015 : Mykola Roudkovsky
  • 2015-2017 : Mykola Sadovyi
  • 2017 : Serhi Kapline (uk) (contesté)
  • 2017-2019 : Illia Kiva
  • 2019-2022 : Serhiy Tcherednitchenko

Résultats électoraux

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Élections présidentielles

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Année Candidat Premier tour
Voix % Rang
1994 Oleksandr Moroz 3 466 541 13,3 3e
1999 Oleksandr Moroz 2 969 896 11,8 3e
2004 Oleksandr Moroz 1 632 098 5,8 3e
2010 Oleksandr Moroz 95 169 0,4 11e
2014 Olha Bogomolets 345 384 1,9 8e
2019 Illia Kiva 5 869 0,03 30e

Élections législatives

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Année Voix % Sièges Gouvernement
1994 895 830 3,3
14  /  450
Soutien sans participation
1998 au sein de Pour la vérité, pour le peuple pour l'Ukraine
17  /  450
Opposition
2002 1 780 642 7,1
22  /  450
Opposition (2002-2005), Tymochenko I (2005)
2006 1 444 224 5,7
33  /  450
Ianoukovytch II
2007 668 234 2,9
0  /  450
Opposition
2012 93 081 0,5
0  /  450
Opposition

Identité visuelle

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Liens internationaux

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Le parti n'est pas membre du Parti socialiste européen, ni même associé. En revanche il est membre consultatif de l'Internationale socialiste comme le Parti social-démocrate d'Ukraine (unifié).

Notes et références

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  1. (en) « Kiva called himself the leader of the Socialist party of Ukraine – In Ukraine », sur inukraine.eu, (consulté le ).
  2. « Illya Kiva, le visage extrême de la police ukrainienne », sur Nouvelles de l'Est, (consulté le ).
  3. (uk) « Зеленський: РНБО призупиняє діяльність ОПЗЖ, Партії Шарія та інших » Accès libre, sur Українська правда,‎ (consulté le ).

Lien externe

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