Le terme particratie ou partitocratie désigne, le plus souvent avec une connotation négative en français, une forme de gouvernement au sein duquel le pouvoir serait exclusivement détenu par des partis politiques. La plupart des régimes parlementaires démocratiques sont considérés par leurs détracteurs comme des particraties.
La critique du pouvoir des partis est aussi ancienne que leur apparition sur la scène politique dans les démocraties représentatives européennes de la fin du XIXe siècle. Les dénonciations sont aussi diverses que les thèses défendues par les adversaires des partis, des anarchistes qui récusent la hiérarchie et la discipline de ces organisations et la légitimité même de la représentation, aux notables et anciennes élites ou aux populistes de droite qui critiquent leur mainmise sur la politique ou la corruption de leurs mœurs pour prôner des régimes plus personnels.
Le terme partidocracia était utilisé dans les années 1930 par le gouverneur argentin Manuel Fresco. Il aurait ensuite été utilisé en Italie dans les années 1950. La domination prétendue du parti léniniste sur la société avait lui été dénoncé sous le terme de partocratie.
La principale justification de la mise en place de la constitution de la Cinquième République en France était la volonté du Général de Gaulle de lutter contre ce qu'il qualifiait depuis sa démission du poste de premier ministre le , et dans son discours de Bayeux de , de « régime des partis », et d'instaurer à sa place un régime parlementaire rééquilibré en faveur de l'exécutif, basé sur l'élection présidentielle au suffrage universel et le recours au référendum.
Une partitocratie est dénoncée comme une forme d'oligarchie, concentrant le pouvoir au sein d'une nouvelle classe de privilégiées : les partis politiques ou le parti politique au pouvoir.
Les principales critiques que l'on peut opposer à un tel système sont les suivantes :
La démocratie représentative, au-delà de très petites entités (villages suisses) où la démocratie directe peut permettre à chaque individu de participer en personne à la gestion publique, nécessite des structures partisanes permettant d'exprimer les différents courants d'opinion.