Patricia Barbizet

Patricia Barbizet
Patricia Barbizet en 2013.
Fonctions
Membre du conseil d'administration
ArcelorMittal
depuis
Présidente
Association française des entreprises privées
depuis
Membre du conseil d'administration
CMA CGM
depuis
Membre du conseil d'administration
Pernod Ricard
depuis
Présidente
Le Siècle
-
Présidente
Philharmonie de Paris
-
Membre du conseil d'administration
TotalEnergies
-
Directrice générale
Artémis
-
Membre du conseil d'administration
Opéra de Paris
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (69 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Patricia DussartVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
Conseil de l'ordre national de la Légion d'honneur ()
Comité directeur du club de Bilderberg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Patricia Barbizet, née Dussart, le , est une personnalité française du monde des affaires. Bras droit de l'homme d'affaires et milliardaire François Pinault pendant près de 30 ans, elle a été directrice générale d’Artémis de 1992 à 2017, présidente du conseil de surveillance de Pinault-Printemps-Redoute de 2001 à 2005, vice-présidente du conseil d'administration de Kering[1] de à et présidente-directrice générale de Christie's de 2014 à 2016. Elle est également membre de plusieurs conseils d'administration de grands groupes français et a été présidente du club Le Siècle.

Depuis 2018, elle est présidente et actionnaire de la société d'investissement Temaris & Associés.

En 2016, le Conseil des ministres la nomme présidente du conseil d’administration de l’Établissement public de la Cité de la musique – Philharmonie de Paris[2].

Fille de l'artiste peintre Monique Cartier et du producteur de films Philippe Dussart, nièce d'une religieuse, elle a trois frères et une sœur, qui travaillent tous dans le domaine du cinéma et du spectacle[3].

Patricia Barbizet suit une scolarité au lycée Marie Laurencin à Saint-Cloud et à Notre-Dame-des-Oiseaux à Paris, puis est diplômée de l'ESCP Europe[4],[5] en 1976, dans la première promotion mixte, qui compte 25 femmes. Elle envisage des études de droit à Nanterre Université[réf. souhaitée].

En 2022, elle est nommée docteur honoris causa de l'ESCP Europe.

Débuts professionnels

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Elle débute chez Renault[6], en tant qu’attachée de direction en 1977, et occupe ensuite les postes de trésorière internationale (de 1979 à 1982) puis de « trésorier groupe » de RVI (Renault véhicules industriels, devenu Renault Trucks) jusqu'en 1984, et enfin directrice financière de Renault crédit international et directrice de Renault acceptance BV de 1984 à 1989.

Pinault (PPR - Artémis - Kering)

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Recommandée par Hervé Guillaume, son supérieur chez RVI, François Pinault lui propose un poste de directeur financier chez Pinault SA, alors que le groupe Pinault, encore spécialisé dans le bois, entre en bourse. Elle accepte sur le conseil de Jean-Louis Borloo. Après des débuts difficiles qui l'amènent à envisager de rejoindre Axa, elle devient directrice générale adjointe chargée des finances et de la communication de Pinault-CFAO (1990). En 1992, elle devient directrice générale d'Artemis, la société de portefeuille patrimoniale de la famille Pinault, créée la même année[7],[8]. Elle y gère les suites de l'affaire Executive Life. Plaidant coupable, elle est condamnée à 3 millions de dollars d'amende en 2003 et trois ans d'interdiction du territoire américain[réf. nécessaire].

Elle devient présidente du conseil de surveillance de Pinault-Printemps-Redoute, première femme à présider une société du CAC 40 entre 2001 et 2005, poste longtemps occupé par Ambroise Roux. Elle devient vice-présidente du conseil d’administration de PPR (devenu Kering en 2013), second groupe mondial du luxe, lorsque François-Henri Pinault prend les rênes du groupe. Elle devient Chairman de Christie's International PLC en 2002, et directrice générale de la société en commandite Financière Pinault aux côtés de ses gérants, François-Henri Pinault et son père, François Pinault. Elle entretient des relations étroites[6],[9] avec François Pinault, qualifiées par Alain Minc comme « un duo complet et complexe »[8].

Le , elle est nommée par le président de la République Nicolas Sarkozy à la tête du comité d'investissement du fonds stratégique d'investissement[10] (FSI, filiale de la Caisse des dépôts et consignations) doté de 20 milliards d’euros. Elle se définit politiquement comme « centriste, pas sectaire » et affirme qu'elle aurait pu accepter cette nomination de la part d'un président de gauche. Elle a refusé plusieurs fois d’être ministre, par crainte d'« une trop forte exposition »[3].

En , elle est annoncée en remplacement de Steven Murphy comme future PDG de Christie's, en conservant son rôle de présidente de la maison de vente[11]. Le , Guillaume Cerutti lui succède à cette fonction[12].

Patricia Barbizet est considérée comme l'une « des femmes d'affaires les plus influentes du monde »[13],[14],[15]. Elle a été la présidente du club Le Siècle[16] du au [17]. Une fois par an, elle organisait également un dîner chez elle, où se pressent personnalités politiques et du monde des affaires[3].

En , elle quitte ses fonctions au sein du groupe Artémis après 29 ans de collaboration[18].

L'après-Pinault

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En octobre 2018, elle devient présidente de la société d'investissement Temaris et Associés[19],[4].

En , elle prend la présidence du Haut Comité pour le gouvernement d’entreprise (HCGE), une émanation du Medef, comité qui doit veiller au respect du code de bonne conduite des dirigeants d'entreprises françaises, particulièrement sur leur rémunération[20].

Le , elle est désignée pour succéder à Laurent Burelle à la présidence de l'Association française des entreprises privées (AFEP), à compter du 1er juillet 2023. Elle est la première femme à accéder à cette fonction[4].

Autres mandats

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  • En mai 2023, elle est nommée administratrice de Arcelor Mittal
  • En mars 2023, elle est nommée administratrice indépendante de CMA-CGM
  • En novembre 2018, elle est nommée administratrice référente de Pernod Ricard ;
  • En 2019, elle est nommée administratrice de Colombus Holding ;
  • Mélomane avertie[6],[7], elle est présidente de la Cité de la Musique - Philharmonie de Paris[21] et a été membre du conseil d’administration de l'opéra de Paris de 2012 à 2018[22], puis de nouveau en 2020 ;
  • En , elle devient membre du conseil de l'ordre national de la Légion d'honneur.
  • elle est membre du Global Advisory Board d'Amundi depuis janvier 2023
  • elle est Chairman de l'Advisory Board de Spencer Stuart France

Anciens mandats

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  • En , elle est nommée présidente du Comité de surveillance des investissements d'avenir / Grand plan d'investissement (SGPI - devenu PIA « France 2030 ») par le Premier ministre Édouard Philippe ; (jusqu'au 1er juillet 2023)
  • Présidente du club d'influence Le Siècle (2017 - 2020)
  • Membre du conseil d'administration du groupe Total SA de 2008 à 2023 (administratrice référente de à )
  • Membre du conseil d'administration d'AXA (2018-2022)[23]
  • Membre du comité de surveillance de PSA Peugeot-Citroën (jusqu'en )
  • Membre du conseil d'administration de Fnac, devenue Fnac Darty (1995 - )
  • Membre du conseil d’administration d'Air France-KLM (2003-2013)
  • Membre du conseil d’administration de Bouygues - TF1 (1998-2013)
  • Présidente du comité d'investissement du Fonds stratégique d'investissement (FSI) de 2008 à 2013
  • Présidente de l'Association française des trésoriers d'entreprise (Afte) de 1989 à 1992
  • Présidente-directrice générale de Séfimeg (Société française d’investissements immobiliers et de gestion)
  • Membre du Conseil des marchés financiers (CMF) (1996-2002)
  • Directrice générale déléguée de Tallandier[24]

Autres distinctions

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Décorations

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Loi Copé-Zimmermann

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En référence à la loi Copé-Zimmermann (2011), qui vise à ce que les conseils d'administration des grandes entreprises comptent 40 % de femmes. Elle déclare au magazine L'Express : « En invitant à choisir une personne pour son genre grammatical ou pour le groupe qu'elle est censée représenter, on fait fausse route. Le choix doit être celui de la compétence et de la personnalité »[35].

Vie privée

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En 1979, elle épouse le banquier Jean Barbizet (ancien patron de Barclays Capital et en 2018, dirigeant de la filiale française de la banque australienne ANZ[36]), avec lequel elle a une fille[3].

Notes et références

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  1. « Notre gouvernance », sur Kering.com (consulté le ).
  2. « Compte rendu du Conseil des ministres du 29 septembre 2021 », sur Gouvernement.fr (consulté le ).
  3. a b c et d Vanessa Schneider, « Patricia Barbizet, une femme puissante », M, le magazine du Monde, semaine du 2 novembre 2013, p. 42-47.
  4. a b et c Cécile Crouzel, « Patricia Barbizet choisie pour prendre la tête de l'Afep », Le Figaro, supplément Le Figaro Économie,‎ , p. 25 (lire en ligne).
  5. Elle est dans les années 2000 présidente de l’association des anciens ESCP Europe, et présidente de la fondation européenne ESCP Europe.
  6. a b et c Patrick Bonazza, « Patricia Barbizet, Gardienne du temple Pinault », Économie, sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  7. a et b « Patricia Barbizet, la femme de confiance », Challenges, no 287,‎ , p. 52 à 54 (ISSN 0751-4417, lire en ligne).
  8. a et b Marie-Dominique Lelièvre, « Au bonheur des Dianes. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Portraits, sur liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  9. Olivier Jay, « Patricia Barbizet, femme d'influence »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Société, sur lejdd.fr, Le JDD, (consulté le ).
  10. [1]
  11. Valérie Sasportas, « Patricia Barbizet prend la tête de Christie's », lefigaro.fr, 3 décembre 2014.
  12. lefigaro.fr, « Guillaume Cerutti dirigera la maison Christie's », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Karine Tuil, « Patricia Barbizet, directrice générale d'Artémis, par Karine Tuil. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Management, sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le ).
  14. (en) Fortune, « 50 most powerful women 2015 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur fortune.com, .
  15. « Patricia Barbizet, numéro 2 de PPR : les confidences d'une femme d'influence », sur lavoixeco.com, La Voix du Nord, (consulté le ).
  16. Dans les coulisses du Siècle, lieu de pouvoir et d’influence dans Les Échos, 3 février 2017.
  17. Conseil d'administration du Siècle.
  18. « Patricia Barbizet quitte Artémis », BFM TV, 29 novembre 2017.
  19. « Patricia Barbizet prépare son retour avec la reprise de la holding Temaris », Wansquare,‎ (lire en ligne).
  20. "Patricia Barbizet entame une nouvelle carrière", France Inter, 1er novembre 2018.
  21. Décret du 25 mars 2016 portant nomination de la présidente du conseil d'administration de l'Etablissement public de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris - Mme BARBIZET (Patricia) (lire en ligne).
  22. Décret du 10 juillet 2014 portant nomination au conseil d'administration de l'Opéra national de Paris (lire en ligne).
  23. « Rapport Financier annuel 2020 ».
  24. « Pinault conforte Tallandier », sur Livres Hebdo (consulté le ).
  25. Admin Suite, « Annuaire des Young Leaders - French-American Foundation France »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  26. https://www.bilderbergmeetings.org/participants.html
  27. Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination.
  28. Décret du 13 juillet 2006 portant promotion et nomination.
  29. Décret du 3 avril 2015 portant promotion.
  30. « Décret du 29 décembre 2022 portant promotion dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur Journal officiel de la République française, .
  31. Décret du 14 mai 1994 portant promotion et nomination.
  32. DDécret du 14 novembre 2001 portant promotion et nomination.
  33. Décret du 14 mai 2010 portant promotion et nomination.
  34. Arrêté du 09 juillet 2013 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  35. Marion Rabier, « Les quotas du gotha », Manière de voir no 150, décembre 2016-janvier 2017, p. 61-63.
  36. "Patricia Barbizet l'influente s'émancipe de la famille Pinault" par Anne Drif, Les Echos, 29 novembre 2017.

Liens externes

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