Recteur Université de Zurich | |
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Ernst Niggli (d) |
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Ulrich Grubenmann (en) |
Distinctions | Liste détaillée Prix Marcel-Benoist () Médaille Roebling () Prix géologique Hayden Memorial () Ehrenmitglied der Deutsche Mineralogische Gesellschaft (d) |
Archives conservées par |
Paul Niggli, né le à Zofingue et mort le à Zurich[3], est un géologue et cristallographe suisse.
Paul Niggli fréquente l'école de Zofingue (son père était recteur de l'école de district de Zofingue) et l'école cantonale d'Aarau. Dès 1907, il étudie les sciences naturelles à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH), où il suit les cours d'Albert Einstein et Pierre-Ernest Weiss, entre autres.
Après ses études, il occupe brièvement un poste d'assistant à l'université technique de Karlsruhe. Il soutientsa thèse de doctorat au laboratoire de physico-chimie de l'université de Zurich en 1912, puis part faire un séjour postdocoral au laboratoire de géophysique de la Carnegie Institution à Washington. Il passe son habilitation à l'ETH en 1913, où il était privat-docent, avant de travailler comme privat-docent à l'université de Zurich en 1914. Il obtient deux postes de professeur agrégé : en 1915 à l'université de Leipzig et en 1918 à l'université de Tübingen. En 1920, succédant à Ulrich Grubenmann, il devient professeur ordinaire de minéralogie et de pétrologie à l'ETH, dont il est recteur entre 1928 et 1931[4]. Il reste à ce poste jusqu'à son éméritat en 1953, et occupe les fonctions de recteur de l'université de Zurich entre 1940 et 1942.
De 1921 à 1940, il succède à Paul Heinrich von Groth en tant qu'éditeur de la revue Zeitschrift für Kristallographie. En 1924, il est admis membre correspondant de l'Académie des sciences de Russie[5]. En 1950, Paul Niggli devient membre correspondant de l'Académie bavaroise des sciences. Il a également été membre de la Commission Géotechnique Suisse[6] et de la Commission Géologique Suisse. Il était membre fondateur du Fonds national suisse de la recherche scientifique et a lancé la fondation Paul Niggli, qui décerne la médaille Paul Niggli depuis 1988[7].
Son fils Ernst Niggli était également géologue.
En cristallographie, Paul Niggli a apporté d'importantes contributions à l'enseignement de la symétrie et aux groupes d'espace. En 1919, son livre Geometrische Kristallographie des Diskontinuums a joué un rôle important dans le développement de la théorie des groupes d'espace. Il y démontre que, bien que l'analyse des conditions de réflexion ne conduise pas toujours à une détermination unique du groupe d'espace d'un cristal, elle permet de limiter considérablement le nombre de possibilités.
En 1927, il introduit les nombres de Niggli pour l'analyse des roches volcaniques.
Paul Niggli a utilisé des méthodes morphologiques pour rendre compte de la structure interne des cristaux. Il a inventé la notion de Gitterkomplex, qui rend compte de l'arrangement des atomes dans le réseau cristallin et permet la comparaison de structures cristallines. En 1928, utilisant essentiellement un procédé inverse dans Krystallographische und strukturtheoretische Grundbegriffe, il établit un lien entre les réseaux cristallins et la morphologie des cristaux.
En 1935, avec son étudiant en thèse Werner Nowacki[8], il détermine les 73 classes cristallines arithmétiques tridimensionnelles (groupes d'espace symmorphiques)[9].
Le minéral niggliite (de)[11], le névé Niggli (de) et les nunataks Niggli (it) en Antarctique, et la dorsale lunaire Dorsum Niggli (de) ont été nommés en son honneur.