Paul Niggli

Paul Niggli
Fonction
Recteur
Université de Zurich
-
Biographie
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Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
ZurichVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Enfant
Ernst Niggli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Ulrich Grubenmann (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Prix Marcel-Benoist ()
Médaille Roebling ()
Prix ​​géologique Hayden Memorial ()
Ehrenmitglied der Deutsche Mineralogische Gesellschaft (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 391)[1]
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 392)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul Niggli, né le à Zofingue et mort le à Zurich[3], est un géologue et cristallographe suisse.

Paul Niggli fréquente l'école de Zofingue (son père était recteur de l'école de district de Zofingue) et l'école cantonale d'Aarau. Dès 1907, il étudie les sciences naturelles à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH), où il suit les cours d'Albert Einstein et Pierre-Ernest Weiss, entre autres.

Après ses études, il occupe brièvement un poste d'assistant à l'université technique de Karlsruhe. Il soutientsa thèse de doctorat au laboratoire de physico-chimie de l'université de Zurich en 1912, puis part faire un séjour postdocoral au laboratoire de géophysique de la Carnegie Institution à Washington. Il passe son habilitation à l'ETH en 1913, où il était privat-docent, avant de travailler comme privat-docent à l'université de Zurich en 1914. Il obtient deux postes de professeur agrégé : en 1915 à l'université de Leipzig et en 1918 à l'université de Tübingen. En 1920, succédant à Ulrich Grubenmann, il devient professeur ordinaire de minéralogie et de pétrologie à l'ETH, dont il est recteur entre 1928 et 1931[4]. Il reste à ce poste jusqu'à son éméritat en 1953, et occupe les fonctions de recteur de l'université de Zurich entre 1940 et 1942.

De 1921 à 1940, il succède à Paul Heinrich von Groth en tant qu'éditeur de la revue Zeitschrift für Kristallographie. En 1924, il est admis membre correspondant de l'Académie des sciences de Russie[5]. En 1950, Paul Niggli devient membre correspondant de l'Académie bavaroise des sciences. Il a également été membre de la Commission Géotechnique Suisse[6] et de la Commission Géologique Suisse. Il était membre fondateur du Fonds national suisse de la recherche scientifique et a lancé la fondation Paul Niggli, qui décerne la médaille Paul Niggli depuis 1988[7].

Son fils Ernst Niggli était également géologue.

Contributions scientifiques

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En cristallographie, Paul Niggli a apporté d'importantes contributions à l'enseignement de la symétrie et aux groupes d'espace. En 1919, son livre Geometrische Kristallographie des Diskontinuums a joué un rôle important dans le développement de la théorie des groupes d'espace. Il y démontre que, bien que l'analyse des conditions de réflexion ne conduise pas toujours à une détermination unique du groupe d'espace d'un cristal, elle permet de limiter considérablement le nombre de possibilités.

En 1927, il introduit les nombres de Niggli pour l'analyse des roches volcaniques.

Paul Niggli a utilisé des méthodes morphologiques pour rendre compte de la structure interne des cristaux. Il a inventé la notion de Gitterkomplex, qui rend compte de l'arrangement des atomes dans le réseau cristallin et permet la comparaison de structures cristallines. En 1928, utilisant essentiellement un procédé inverse dans Krystallographische und strukturtheoretische Grundbegriffe, il établit un lien entre les réseaux cristallins et la morphologie des cristaux.

En 1935, avec son étudiant en thèse Werner Nowacki[8], il détermine les 73 classes cristallines arithmétiques tridimensionnelles (groupes d'espace symmorphiques)[9].

Distinctions

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Postérité

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Le minéral niggliite (de)[11], le névé Niggli (de) et les nunataks Niggli (it) en Antarctique, et la dorsale lunaire Dorsum Niggli (de) ont été nommés en son honneur.

  • (de) Paul Niggli, Geometrische Kristallographie des Diskontinuums, Leipzig, Borntraeger, .
  • (de) Paul Niggli, Lehrbuch der Kristallographie, Gebrüder Borntraeger, 1924, 1941, 1942.
  • (de) Paul Niggli, Tabellen zur allgemeinen und speciellen Mineralogie, Gebrüder Borntraeger, .
  • (de) Paul Niggli, Chemismus schweizerischer Gesteine, Berne, .
  • (de) Paul Niggli, « Krystallographische und strukturtheoretische Grundbegriffe », dans Wilhelm Wien et al., Handbuch der Experimentalphysik, vol. 7, Leipzig, Akademische Verlagsgesellschaft, .
  • (de) Paul Niggli et Paul Johannes Beger, Gesteins- und Mineralprovinzen : Einführung, Zielsetzung, Chemismus der Eruptivgesteine, insbesondere der Lampophyre, vol. 1, Berlin, Gebrüder Borntraeger, .
  • (de) Paul Niggli et Max Gschwind, Untersuchungen über die Gesteinsverwitterung in der Schweiz, Berne, .
  • (de) Paul Niggli, Von der Symmetrie und von den Baugesetzen der Kristalle, Leipzig, Akademische Verlagsgesellschaft, .
  • (de) Paul Niggli, avec la collaboration de Ernst Niggli, Gesteine und Minerallagerstätten, Birkhäuser, 1948, 1952. Volume 1 : Allgemeine Lehre von den Gesteinen und Minerallagerstätten. Volume 2 : Exogene Gesteine und Minerallagerstätten.
  • (de) Paul Niggli et al., Die Mineralien der Schweizeralpen, Bâle, Geotechnische Kommission der Schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft, , deux volumes.
  • (en) Paul Niggli, Rocks and mineral deposits, San Francisco, Freeman, .
  • (de) Paul Niggli, Das Magma und seine Produkte : Unter besonderer Berücksichtigung des Einflusses der leichtflüchtigen Bestandteile, vol. 1 (Physikalisch-chemische Grundlagen), Leipzig, Akademische Verlagsgesellschaft, .
  • (en) Paul Niggli, Ore deposits of magmatic origin; their genesis and natural classification, Van Nostrand, .
  • (de) Paul Niggli et mit Ulrich Grubenmann, Die Gesteinsmetamorphose, Gebrüder Borntraeger, .
  • (de) Paul Niggli, Probleme der Naturwissenschaften : erläutert am Begriff der Mineralart, Birkhäuser, .
  • (de) Paul Niggli, Grundlagen der Stereochemie, Birkhäuser, .
  • (de) Paul Niggli, Schulung und Naturerkenntnis, Erlenbach, Rentsch, .

Notes et références

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(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Paul Niggli » (voir la liste des auteurs).
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Paul Niggli » (voir la liste des auteurs).
  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/52e6bee51f2c40f3b5ba52910f2ff3e4 » (consulté le )
  2. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/5f0731748d5a471ea5c61abd223a179f » (consulté le )
  3. (de) Fritz Laves, « Paul Niggli 26. Juni 1888 bis 13. Januar 1953 », Experientia, vol. 9, no 5,‎ , p. 197-198 (DOI 10.1007/BF02139168)
  4. (de) « Paul Niggli (1888 bis 1953) », sur ETH Bibliothek (consulté le ).
  5. (en) « Niggli Paul », sur Académie des sciences de Russie (consulté le ).
  6. (de) « Mitglieder Schweizerischen Geotechnischen Kommission », sur Schweizerische Geotechnische Kommission (consulté le ).
  7. (en) « Paul Niggli Medal », sur Société Géologique Suisse (consulté le ).
  8. (de) Johann Jakob Burckhardt et Erhard Scholz, Die Symmetrie der Kristalle : Von René-Just Haüy zur kristallographischen Schule in Zürich, Springer, , 196 p. (ISBN 978-3-0348-6027-7, lire en ligne), « Werner Nowacki », p. 125
  9. (en) Peter Engel, Geometric Crystallography : An Axiomatic Introduction to Crystallography, Springer Science & Business Media, , 266 p. (ISBN 978-90-277-2341-3, lire en ligne), p. 150
  10. (de) « Paul Niggli », sur Leopoldina (consulté le ).
  11. (en) « Niggliite », sur Mindat (consulté le ).

Liens externes

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