Ministre de la Culture de la République tchèque Gouvernement Václav Klaus I | |
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Jindřich Kabát (en) Jaromír Talíř (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Pseudonymes |
Čunykl, Stračena Bulíčková |
Nationalités | |
Formation |
Faculté de droit de l'université Charles (en) |
Activités |
Écrivain, journaliste d'opinion, traducteur, éditeur associé, dramaturge, éditeur, militant politique, homme politique, journaliste, ministre de la Culture |
Parti politique | |
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Arme |
Armée tchécoslovaque en exil (d) |
Distinctions | Liste détaillée Prix du 1er-Juin () Grand-croix de l'ordre de Tomáš Garrigue Masaryk (d) () Grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne () Docteur honoris causa de l'université Charles de Prague Chevalier de la Légion d'honneur Participant à la résistance contre le communisme (d) Čestná medaile T. G. Masaryka (d) |
Pavel Tigrid[1] (né le à Prague et mort le à Héricy) est un écrivain, journaliste et militant politique tchèque.
Pavel Tigrid est né en 1917 dans une famille juive assimilée[2]. Il est apparenté aux écrivains Antal Stašek (cs) et Ivan Olbracht.
À la fin des années 1930, il fait des études de droit à l'université Charles de Prague.
Il s'intéresse aussi au théâtre et la littérature (fondateur de l'association Mladé Divadelní kolektiv et éditeur de Studentský Časopis).
En 1939, il s'enfuit à Londres où il est d'abord manutentionnaire et serveur, puis il collabore aux émissions en tchèque de la BBC. Il écrit dans divers magazines, notamment Kulturní zápisník (publié en tchèque et slovaque et en anglais) et Review 42 (en anglais).
À son retour à Prague, il travaille au ministère des Affaires étrangères, et de 1946 à 1948 dans la presse du Parti populaire tchécoslovaque (démocrate-chrétien) : Lidová demokracie, Obzory et l'hebdomadaire Vývoj, dont il est rédacteur en chef.
Après le coup de Prague de , il s'installe en Allemagne de l'Ouest. En 1950-1951, il contribue à créer Radio Free Europe et en dirige les émissions à destination de la Tchécoslovaquie en 1951-1952. De 1952 à 1960 il vit aux États-Unis, avant de s'établir à Paris.
En 1956 il fonde le magazine trimestriel Svědectví (Témoignage), rédigé en tchèque et en slovaque, imprimé d'abord aux États-Unis, puis de 1960 à 1989 en France ; le dernier numéro est publié en 1990 en Tchécoslovaquie. Avec son accord, de jeunes Tchèques ayant fui leur pays après 1968 mettent en place un réseau clandestin qui sous couvert de voyages touristiques (en particulier sous couvert de l’association France Tchécoslovaquie, d'obédience communiste et donc à son insu) apportait matériel de reprographie, livres interdits dans le pays et argent liquide destinés à l’opposition politique.
Il est un des principaux porte-paroles idéologiques et politiques des exilés tchécoslovaques après le et après la normalisation qui a suivi le Printemps de Prague.
Après la révolution de velours, il revient en Tchécoslovaquie. De décembre 1989 à 1992 il est dans l'entourage de Václav Havel devenu président de la République comme conseiller puis il devient ministre tchèque de la Culture (1994-1996). En 1996, il échoue aux élections sénatoriales. En 1997-1998 il est conseiller du président de la République tchèque pour les relations tchéco-allemandes.
Il revient ensuite en France où il meurt en 2003.
Il est l'auteur de nombreux articles de presse, essais, pièces, émissions de radio et livres.
Son épouse Ivana, décédée en juin 2008 à 82 ans, avait été pendant 6 décennies sa fidèle collaboratrice[3]•[4].