Perruel

Perruel
Perruel
École-mairie de Perruel.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté de communes Lyons Andelle
Maire
Mandat
Vincent Quéné
2020-2026
Code postal 27910
Code commune 27454
Démographie
Gentilé Perrueliens
Population
municipale
462 hab. (2021 en évolution de −2,74 % par rapport à 2015)
Densité 86 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 45″ nord, 1° 22′ 33″ est
Altitude Min. 46 m
Max. 143 m
Superficie 5,37 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Romilly-sur-Andelle
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.perruel.fr

Perruel est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Ses habitants se nomment des Perruelien(ne)s.

Géographie

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Vue de Perruel depuis la lisière de la forêt, près du cimetière.

Cette commune de la vallée de l'Andelle est située entre Vascœuil et Perriers-sur-Andelle.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 763 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boos à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 847,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Perruel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,7 %), forêts (29,6 %), prairies (21,8 %), zones urbanisées (6,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Perrolium en 1206 (cartulaire de Saint-Ouen), Perrol en 1216 (cartulaire de Saint-Amand), Perruel dès 1249, Petrolium au XIIIe siècle[13], Perriolium en 1258, Perreuil en 1286 (cartulaire de Saint-Ouen), Perrolium en 1290, Perreil et Perrel en 1291 (livre des jurés de Saint-Ouen), Peruel en 1708 (Th. Corneille)[14].

Ce nom est à mettre en relation avec Perriers (Perarios vers 1025)[13], toponyme d'un type très commun en Normandie, généralement latinisé en Piri ou Perarii et qui signifie « poiriers » dans les parlers de l'Ouest, dont le normand. Perruel remonterait plus précisément à un type *Perareolum[13]. Perruel en est vraisemblablement dérivé avec le suffixe -ol « lieu »[15] (< gallo-roman *-EOLU) qui a donné également Roncherolles par exemple. Il est souvent devenu -uel, -ueil ou -euil comme dans les Pommereuil (Eure, Pomerolium vers 1210)[16], Le Pommereuil (Nord).

François de Beaurepaire précise que le poirier était très répandu en Normandie avant l'essor de la culture du pommier[13].

Xavier Delamarre[17] se base sur la forme isolée Petrolium (XIIIe siècle), pour proposer le gaulois *petru-ialon : mot-à-mot « les quatre clairières », déjà évoqué par Joseph Vendryes[18] au sens de « champ carré » qui serait comparable aux différents Pérolet (Pedrolio, etc.), Preuil. Cependant, cette forme est récente et difficilement compatible avec les autres et ignore la relation (commune en toponymie) avec le nom de lieu voisin Perriers-sur-Andelle. Il s'agit plutôt d'une latinisation d'après le mot pierre, petra en latin[13].

L'église du village était la propriété des seigneurs du village, puis de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen, quand Michel de Perruel lui vend en 1299 le fief de Perruel. Il dépendait de la baronnie de Perriers.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1895 Octave Fauquet   Manufacturier
mai 1912   Prosper Josse Républicain Conseiller général de Fleury-sur-Andelle (1913-1922)
député (1913-1922), sénateur (1924-1929)
colonel de réserve
Les données manquantes sont à compléter.
ca 1943   Prosper Josse   Conseiller général
Nommé conseiller départemental en 1943[19]
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Claude Philippe DVD[20] retraité
mars 2014 En cours René Rouffiac SE retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 462 habitants[Note 2], en évolution de −2,74 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
335215292272295315327405390
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
378406380347440416410430416
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
373370330318351360340330338
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
354310333372355401431439466
2015 2020 2021 - - - - - -
475463462------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Église Sainte-Geneviève.
L'ancienne abbaye de l'Isle-Dieu.
  • Église Sainte-Geneviève[25] du XVIe siècle, détruite à la Révolution et reconstruite sur les fondations d'origine en 1860, en brique, grès et silex.
  • Ancienne abbaye de L'Isle-Dieu[26].
  • Château[27] du XVIIIe siècle.
  • Château des Cables[28], du XVIIIe siècle.
  • Château de la filature dite « la Rouge », vers 1850[29].

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Perruel et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b c d et e François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Librairie Picard 1981, p. 157.
  14. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 164.
  15. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles anglo-normandes, Bonneton, Paris, 1999, p. 106
  16. François de Beaurepaire, op. cit., p. 159.
  17. Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 249.
  18. La religion des Celtes, p. 39.
  19. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 2 mai 1943, (en ligne).
  20. Annuaire des mairies de l'Eure
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Église », notice no IA00016839, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Notice no IA00016837, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Château », notice no IA00017398, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Château », notice no IA00016838, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Notice no IA00017397, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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