Perrusson

Perrusson
Perrusson
La mairie.
Image illustrative de l’article Perrusson
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Loches
Intercommunalité Communauté de communes Loches Sud Touraine
Maire
Mandat
Bernard Gaultier
2020-2026
Code postal 37600
Code commune 37183
Démographie
Gentilé Perrussonnais
Population
municipale
1 436 hab. (2021 en évolution de −5,59 % par rapport à 2015)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 02″ nord, 1° 00′ 49″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 149 m
Superficie 28,94 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Loches
(banlieue)
Aire d'attraction Loches
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Loches
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Perrusson
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Perrusson
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Voir sur la carte topographique d'Indre-et-Loire
Perrusson
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Perrusson
Liens
Site web perrusson.fr

Perrusson est une commune française du département d'Indre-et-Loire, dans la région Centre-Val de Loire.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation et communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Perrusson se situe sur l'Indre à 41 km au sud-sud-est de Tours[1], distance exprimée à vol d'oiseau. Au sud-ouest du canton de Loches, les communes de Perrusson et de son bureau centralisateur sont limitrophes. La commune est rattachée à l'unité urbaine, l'aire urbaine, la zone d'emploi et le bassin de vie de Loches[I 1].

Communes limitrophes de Perrusson
Loches Beaulieu-lès-Loches Sennevières
Perrusson Saint-Jean-Saint-Germain
Saint-Senoch Verneuil-sur-Indre

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

Le socle sédimentaire crétacé constitué du tuffeau blanc du Turonien moyen (C3b) et du tuffeau jaune du Turonien supérieur (C3c) affleure largement à l'ouest de l'Indre grâce à l'érosion du plateau par les ruisseaux affluents de l'Indre. Ailleurs, ces formations sont largement recouvertes par des argiles à silex sénoniennes (As) ou des limons quaternaires (LP et Œ). De rares poches de poudingues siliceux (EP), incluses dans les argiles à silex, parsèment le territoire. Des terrasses alluvionnaires anciennes (Fx à Fy) sont présentes le long de la vallée de l’Indre, sur la rive gauche, alors que des alluvions récentes (Fz) tapissent le lit majeur de la rivière[2]. Une succession de petites failles orientées nord-sud, dans l'effondrement desquelles coule l'Indre, ou nord-est-sud-ouest témoignent d'une activité tectonique datée entre la fin du Miocène et le Quaternaire ancien[3] ; cette activité est sans doute liée au jeu de failles profondes du socle paléozoïque[2].

Le territoire communal, de forme oblongue du nord-est au sud-ouest, est constitué d'un plateau coupé par la vallée de l'Indre. L'altitude maximale (149 m) est observée à l'extrême sud-ouest, presque en limite de Saint-Senoch. L'altitude minimale de la vallée de l'Indre, vers Loches, s'établit à 72 m[3].

La superficie de la commune, 2 894 ha, est presque double de celle d'une commune française de taille moyenne qui s'établit à 1 488 ha[4].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]
Réseau hydrographique de Perrusson.

La commune est traversée du sud au nord par l'Indre (3,509 km). Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 28,64 km, comprend également divers petits cours d'eau dont l'Etang de Boutineau (4,407 km)[5],[6].

L'Indre, d'une longueur totale de 279,4 km, prend sa source à une altitude de 453 m sur le territoire de Saint-Priest-la-Marche dans le département du Cher et se jette dans la Loire à Avoine, après avoir traversé 58 communes[7]. Les crues de l'Indre sont le plus souvent de type inondation de plaine[Note 1]. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de l'Indre tourangelle[9], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Perrusson. La hauteur maximale historique a été atteinte en . La hauteur maximale mesurée s'établit à 3,30 et a été observée le [10]. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1[Note 2] et 2[Note 3] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant[11],[12]. Sur le plan piscicole, l'Indre est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[13].

Deux zones humides[Note 4] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de l'Indre : environs de Loches », « Perrusson à l'Ile Auger » et « la vallée du Ruisseau de Boutineau »[14],[15].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[16]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Moyenne vallée de la Loire » et « Centre et contreforts nord du Massif Central »[17].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 665 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[18],[19]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[20].

Statistiques 1991-2020 et records PERRUSSON (37) - alt : 110m, lat : 47°06'37"N, lon : 1°01'25"E
Records établis sur la période du 01-01-1988 au 31-12-2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,2 1,7 3,5 5,3 8,8 12,1 13,9 13,6 10,6 8,5 4,8 2,5 7,3
Température moyenne (°C) 5,1 5,6 8,6 11,1 14,7 18,2 20,3 20,2 16,7 13 8,4 5,5 12,3
Température maximale moyenne (°C) 8,1 9,5 13,6 16,9 20,6 24,3 26,8 26,8 22,7 17,6 11,9 8,5 17,3
Record de froid (°C)
date du record
−13,7
07.01.09
−14,7
09.02.12
−11,4
01.03.05
−4
11.04.03
−1,6
06.05.19
2
05.06.1989
5
13.07.1993
5
26.08.18
0,5
14.09.1996
−6
30.10.1997
−9,5
24.11.1998
−12
30.12.1996
−14,7
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
17
05.01.1999
24,5
27.02.19
24,5
30.03.17
29,8
30.04.05
33
30.05.01
40,5
29.06.19
42
23.07.19
41
18.08.12
36,5
14.09.20
29,2
02.10.11
24
07.11.15
18,5
07.12.00
42
2019
Précipitations (mm) 67,2 56,1 51,6 56,6 65,7 51,5 50,5 50,8 54,9 74,1 72,4 78,9 730,3
Source : « Fiche 37183001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Paysages naturels et biodiversité

[modifier | modifier le code]

Les bois n'occupent plus, à la fin du XXe siècle, que 9 % de la superficie communale, malgré des défrichements qui furent tardifs en raison de la qualité agricole médiocre des sols. LA présence de l'Indre permet la constitution d'écosystèmes pour lesquelles la présence ou la proximité de l'eau est indispensable[21].

Le territoire de Perrusson est partiellement intégré à deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). La ZNIEFF des « prairies de la vallée de l'Indre à Loches (240030928) » s'étend sur 250 ha le long de l'Indre sur les communes de Beaulieu-lès-Loches, Loches et Perrusson ; elle abrite une faune et une flore caractéristiques des prairies humides, auxquelles il faut rajouter les espèces aquatiques vivant dans le lit de la rivière[22]. La ZNIEFF de la « moyenne vallée de l'Indre (240031271) », incluant la précédente, couvre 4 421,1 ha sur 21 communes des départements de l'Indre et de l'Indre-et-Loire ; les biotopes rencontrés sont des prairies humides et des marais[23].

Le site Natura 2000 de la « vallée de l'Indre (FR2400537) » concerne 22 communes de l'Indre et de l'Indre-et-Loire pour une superficie totale de 2 147 ha ; de nombreuses espèces animales et végétales, dont deux plantes protégées au niveau national, y sont recensées[24].

Au , Perrusson est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Loches[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[I 3],[I 4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loches, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[I 4]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 5],[I 6].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,9 %), prairies (11,9 %), forêts (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), zones urbanisées (4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente une comparaison de quelques indicateurs chiffrés du logement pour Perrusson et l'ensemble de l'Indre-et-Loire en 2016[I 7],[I 8].

Le logement à Perrusson en 2016.
Perrusson Indre-et-Loire
Parc immobilier total (en nombre d'habitations) 743 318 933
Part des résidences principales (en %) 90,4 86,9
Part des logements vacants (en %) 6,7 8,5
Part des ménages propriétaires de leur logement (en %) 66,7 59,2

Transports et voies de communications

[modifier | modifier le code]

Réseau routier

[modifier | modifier le code]

La commune est traversée du nord-ouest au sud-est par la D943, ancienne N143 déclassée, qui permet de rallier Tours au nord et Châteauroux au sud. Parallèle à la précédente, la D92 suit le rive droite de l'Indre. Perpendiculairement à ces deux voies, une route court du sud-ouest au nord-est, traversant le territoire communal dans sa plus grande largeur.

Transport en commun

[modifier | modifier le code]

Aucune ligne de transport en commun ne dessert Perrusson. Les habitants doivent se rendre à Loches pour accéder à plusieurs lignes du réseau Rémi, ferroviaire ou routières. La ligne TER Centre-Val de Loire Tours-Châteauroux est également accessible à la halte de Saint-Jean-Saint-Germain.

Risques majeurs

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Perrusson est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Indre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 1999 et 2016[28],[26].

Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Verneuil, est classée au niveau de risque 4, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[29].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Perrusson.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 76 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 674 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 603 sont en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[31].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[26].

La mention Petrucius (cartulaire de l'abbaye Saint-Paul de Cormery en 856) est l'indication d'un lieu pierreux (petra « pierre »), une connotation péjorative étant apportée par le suffixe -ucium. Le suffixe -on est d'origine romane. Le même cartulaire mentionne successivement Ecclesia Sancti Petri de Perruccio (1180) puis Peruçon (1231), traduisant l'évolution vers l'orthographe et la prononciation modernes[32].

De la Préhistoire à l'Antiquité

[modifier | modifier le code]

Des outils paléolithiques et néolithiques sont découverts sur plusieurs sites, traduisant l'ancienneté du peuplement. Un dolmen est détruit vers 1830 au lieu-dit « la Pierre levée », toponyme généralement lié à la présence, actuelle ou ancienne, d'un mégalithe[33] ; une activité paléo-sidérurgique est suggérée par certains historiens[34][35]. Une importante implantation gallo-romaine, d’où proviennent des tessons de céramique et une sépulture, est identifiée en bordure de l’Indre près de la route conduisant de Caesarodunum (Tours) à Argentomagus (Saint-Marcel)[34].

L’histoire de la commune est surtout liée à son église du Xe siècle. Des travaux de réfection du pavement en 1973 mettent au jour des sarcophages mérovingiens[34]. L'orientation de ces sarcophages, parallèlement aux murs gouttereaux de l'église, suggère qu'ils se trouvaient dans un édifice (peut-être une première église) antérieur[36].

Désigné au IXe siècle sous le nom de Petrucius in vicaria Dolense comme faisant partie de la viguerie de Dolus-le-Sec[37], le fief appartient vers 853 à un certain Garin ou Gérard, qui le donne à la puissante abbaye de Cormery[38]. La même année, Audacher, abbé de Cormery, fonde le prieuré de Saint-Genest dont il reste quelques vestiges de la chapelle[39].

Temps modernes

[modifier | modifier le code]

Au XVIIIe siècle, Perrusson est un fief appartenant à la famille de Baraudin, dont l'un des descendants est Alfred de Vigny[38].

Époque contemporaine

[modifier | modifier le code]

Les limites communales fixées en 1789 ne sont pas définitives : en 1836, une petite parcelle non bâtie de 2 ha à Beaulieu-lès-Loches revient à Perrusson[40]. Au XXe siècle, la proximité de Loches et la présence d'une route à grande circulation favorise la création, à Perrusson, d'un zone artisanale et commerciale ; la population communale augmente à partir de cette époque, ce phénomène s'accompagnant d'une importante vague de construction de logements, Perrusson devant une sorte de « faubourg de Loches »[21].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1791 1791 Jacques Louis Dupont    
Les données manquantes sont à compléter.
1971 2008 André Cravatte    
2008 En cours Bernard Gaultier UMP-LR Retraité de l'enseignement

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Les habitants de Perrusson sont les Perrussonais[32].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].

En 2021, la commune comptait 1 436 habitants[Note 8], en évolution de −5,59 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
580650681729677740742720710
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
706707728745758782819804862
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
791836806760785788778861816
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
8608491 0571 2331 3151 4181 5001 5121 548
2017 2021 - - - - - - -
1 4861 436-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[44].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Perrusson se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Loches.

L'école primaire (maternelle et élémentaire) André Cravatte accueille les élèves de la commune[SC 1]. La carte scolaire départementale prévoit la scolarisation des étudiants de Sennevières dans le collège Georges-Besse et le lycée Alfred-de-Vigny de Loches[45].

Aucun médecin n'est installé sur la commune — les plus proches exercent à Loches — qui dispose toutefois d'une maison médicale (infirmer, kinésithérapeute) et d'une pharmacie[SC 2]. L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier des Rives de l'Indre à Loches[46].

Médias et numérique

[modifier | modifier le code]

Le quotidien régional La Nouvelle République du Centre-Ouest consacre quelques pages de son édition Indre-et-Loire à l’actualité du canton de Loches. La chaîne de télévision TV Tours Val de Loire et la station de radio France Bleu Touraine relaient les informations locales.

La commune possède en 2021 d'un réseau à haut débit par fibre optique[47].

Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'établissements[Note 9] implantés à Perrusson selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[I 9] :

Établissements actifs par secteur d'activité au .
Total % 0
salarié
1 à 9
salariés
10 à 19
salariés
20 à 49
salariés
50 salariés
ou plus
Ensemble 117 100,0 74 36 5 0 2
Agriculture, sylviculture et pêche 20 17,1 15 5 0 0 0
Industrie 10 8,5 5,4 0 0 0 1
Construction 15 15,9 9 5 1 0 0
Commerce, transports, services divers 59 50,5 35 20 3 0 1
dont commerce et réparation automobile 27 23,1 10 14 2 0 1
Administration publique, enseignement, santé, action sociale 13 11,1 10 2 1 0
Champ : ensemble des activités.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

L'église, fondée par les moines de Cormery, est dédiée à saint Pierre ; elle date du XIe siècle. Un lieu de culte existe déjà au VIe siècle. Un sarcophage que l'on peut dater entre 580 et 620 a été découvert lors des fouilles archéologiques en 1973 à l'occasion des travaux de restauration du carrelage. Il contenait les restes de la dépouille d'une femme de l'aristocratie peut-être vêtue d'une chemise en soie et une robe en ottoman. Elle portait un manteau de lin, des bas de soie, maintenus sur les mollets par des lanières en cuir. Celles-ci étaient fixées grâce à des bouclettes au niveau du genou en alliage cuivre et argent avec en guise de décor des serpents à deux têtes, aux corps entrelacés. Lors de ces fouilles, d'autres sarcophages plus tardifs ont été découverts et laissés en place pour de futures recherches. Les murs de l'église en petit appareil, font apparaître à leurs bases des matériaux de réemploi venant sans doute d'un ancien temple gallo-romain : reste de colonnes, tuiles, etc. Il est à noter près de la porte sur le côté de la présence d'une ancienne pierre tombale représentant un fantassin ou un gladiateur romain. Sur le plafond du chœur, on peut apercevoir des traces de fresque.

Le prieuré de Saint-Genest, au sud du bourg, est fondé au IXe siècle. Il n'en subsiste que la chapelle des XIe et XVe siècles.

Patrimoine gastronomique

[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[49].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Pierre de La Broce (vers 1230-1278), seigneur de Perrusson, chambellan et favori de Philippe le Hardi et personnage de La Divine comédie de Dante ; il fut l'un des premiers pendus du gibet de Montfaucon.

Jacques Louis Dupont, dit « Jacob Dupont » (1755-1823), est maire de Perrusson en 1791 et député d'Indre-et-Loire de 1791 à 1792.

Maurice Mardelle (1886-1948), écrivain local et charpentier. Son roman Pierruche au soleil, paru en 1935, a pour cadre Perrusson[50]. Le parc et la bibliothèque municipale portent son nom.

Jacques Villeret (1951-2005), acteur français, est enterré dans le cimetière communal.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 978-2-85443-136-0).
  • Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, t. I et II, Paris, Flohic, , 1408 p. (ISBN 2-84234-115-5).
  • Élisabeth Lorans, Le Lochois du Haut Moyen Âge au XIIIe siècle : territoires, habitats et paysages, Tours, Publication de l'Université de Tours, , 289 p. (ISBN 2-86906-092-0).
  • Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-85554-017-8).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Une inondation de plaine se produit lorsque le niveau d'un cours d'eau, généralement à la suite de fortes précipitations, monte progressivement jusqu'à l'envahissement du lit moyen, voire du lit majeur, pendant une période plus ou moins longue[8].
  2. Le classement en liste 1 est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
  3. Ce classement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
  4. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
  5. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  6. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Loches, il y a une ville-centre et trois communes de banlieue.
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  9. Selon la définition de l' Insee, « l'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise[48]. »
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  • Site de l'Insee :
  1. « Fiche communale » (consulté le ).
  2. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  3. « Unité urbaine 2020 de Loches », sur insee.fr (consulté le ).
  4. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Perrusson ».
  5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Loches », sur insee.fr (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2016 à Perrusson » (consulté le ).
  8. « Chiffres clés - Logement en 2016 en Indre-et-Loire » (consulté le ).
  9. « CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité à Perrusson (37) au 31 décembre 2015 » (consulté le ).
  • Site de la commune :
  1. « École »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  2. « Commerces »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  • Autres références :
  1. « Orthodromie entre Perrusson et Tours »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
  2. a et b « Carte géologique de la France au 1/50 000 - notice Loches » [PDF], sur le site Ficheinfoterre du BRGM (consulté le ).
  3. a et b Couderc 1987, p. 612.
  4. Christophe Meunier, Géographie : Professeur des écoles : Oral, admission - CRPE 2017, Dunod, , 256 p. (ISBN 978-2-10-075579-0, lire en ligne), p. 73.
  5. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
  6. « Carte hydrologique de Perrusson », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Fiche Sandre - l'Indre », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  8. « Les inondations lentes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Observatoire régional de Risques majeurs en Provence-Alpes Côte d'Azur (consulté le ).
  9. Règlement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 19.
  10. Règlement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 62.
  11. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  13. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  14. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur terresdeloire.net (consulté le ).
  15. « L'inventaire départemental des zones humides », sur indre-et-loire.gouv.fr, (consulté le ).
  16. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  17. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  18. « Station Météo-France « Perrusson » - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  19. « Station Météo-France « Perrusson » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  20. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  21. a et b Couderc 1987, p. 613.
  22. « ZNIEFF continentale de type I : prairies de la vallée de l'Indre à Loches (240030928) » [PDF], sur le site de l'INPN (consulté le ).
  23. « ZNIEFF continentale de type II : moyenne vallée de l'Indre (240031271) » [PDF], sur le site de l'INPN (consulté le ).
  24. « Site Natura 2000 de la vallée de l'Indre (FR2400537) » [PDF], sur le site de l'INPN (consulté le ).
  25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  26. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Perrusson », sur Géorisques (consulté le ).
  27. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  28. « Dossier départemental des risques majeurs en Indre-et-Loire », sur indre-et-loire.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  29. « Atlas du risque de feux de forêt en Centre – Val de Loire », sur centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  30. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  31. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  32. a et b Stéphane Gendron, L'origine des noms de lieux de l'Indre-et-Loire : communes et anciennes paroisses, Chemillé-sur-Indrois, Hugues de Chivré, , 303 p. (ISBN 978-2-916043-45-6), p. 175.
  33. Gérard Cordier, Inventaire des mégalithes de la France, vol. 1 : Indre et Loire, 2e édition entièrement refondue, Joué-lès-Tours, l'auteur, , 201 et XXIV p., p. 66.
  34. a b et c Couderc 1987, p. 615.
  35. Gérard Cordier, « Toponymie paléosidérurgique de la Touraine », Norois, no 119,‎ , p. 432 (DOI 10.3406/noroi.1983.4132).
  36. Lorans 1996, p. 70-71.
  37. Lorans 1996, p. 39.
  38. a et b Ranjard 1949, p. 528.
  39. Ranjard 1949, p. 529.
  40. Jean-Michel Gorry, Paroisses et communes de France. Dictionnaire d'histoire administrative et démographique. Indre-et-Loire, Paris, CNRS, , 480 p. (ISBN 978-2-222-03681-4), p. 353.
  41. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  42. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  43. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  44. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  45. « Zones de recrutement des collèges et des lycées - département d'Indre-et-Loire » [PDF], sur le site de l'académie d'Orléans-Tours (consulté le ), p. 22.
  46. « Trouver un établissement », sur L'hôpital, un site de la Fédération hospitalière de France (consulté le ).
  47. « Perrusson (37250) », sur Ariase (consulté le ).
  48. « Établissement - Définition », sur INSEE (consulté le ).
  49. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
  50. Bernard Briais, Le pays lochois à la Belle Époque, Chambray-lès-Tours, CLD, , 141 p., p. 97.