Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Peter Angermann, né en 1945 à Rehau, petite ville de Haute-Franconie en Bavière, étudie de 1966 à 1968 à l'Académie des beaux-arts de Nuremberg chez Gerhard Wendland, puis, à l'automne 1968, il est attiré par la classe dirigée par Joseph Beuys à la Kunstakademie Düsseldorf. Constamment comblé par les éloges de son professeur, avec entre autres Robert Hartmann et Hans Rogalla, il est cofondateur du groupe YIUP(de), qui, à partir de 1969, attire l'attention au sein de l'académie, et surtout dans la classe de Beuys, par des actions provocatrices qui furent même dirigées contre Beuys en personne. En quittant l'académie en 1972, Angermann se rend compte qu'en termes artistiques, il en repart les mains vides ; sa passion pour la peinture n'a pas été exactement nourrie par Beuys. Ce n'est qu'un an plus tard, après avoir largement abandonné les idées de Beuys, qu'Angermann prend un nouveau départ dans le domaine de la peinture.
Une rencontre avec son ancien camarade de classe Milan Kunc s'avère exceptionnellement fructueuse dans cette situation. Ils développent un nouveau langage visuel étroitement orienté vers la vie quotidienne, tout en étant simultanément animés par une impulsion spirituelle et anarchique. En 1979, Jan Knap rejoint les deux amis et le groupe NORMAL voit le jour. Ils défendent le rejet de l'individualisme et, dans ce sens, créent un grand nombre d'œuvres conjointes — des peintures qui, dans certains cas, sont réalisées en public. En 1981, cependant, chacun des trois membres avait tellement progressé dans son propre développement artistique qu'ils décident de dissoudre le groupe. Peter Angermann conserve l'impulsion sociocritique de ses œuvres antérieures — couplée à cet humour provocateur et parfois absurde qui caractérise nombre de ses peintures jusqu'à ce jour.
En 1976, il surprend le monde avec la première de ses « peintures d'ours » qui marque le début d'une série qui ne cessera de s'étendre. En fait, ce sont des peintures de la vie de famille, qui, tout en aiguisant notre regard sur la condition humaine sous le strict usage de l'apparence de l'ours, ne rechignent pas à représenter des idylles. Dix ans plus tard, Angermann explore un genre qui à l'époque était mal vu : la peinture en plein air. En attendant, cette série d'œuvres trouve une place permanente dans son œuvre et l'amène à découvrir une virtuosité de coloriste qui distingue également ses œuvres matures et thématiques. Ses œuvres à thème et ses paysages s'alternent dans son œuvre, et c'est cette liaison qui rend Angermann si unique sur la scène artistique d'aujourd'hui.
Parallèlement à cela, Peter Angermann transmet également son expérience artistique à une nouvelle génération d'artistes, d'abord à travers des chaires invitées à Reykjavik et Kassel, puis de 1996 à 2002 par une chaire à l'École Städel de Francfort-sur-le-Main, puis à partir de 2002 et ce jusqu'en 2010 à l'Académie des beaux-arts de Nuremberg. En 1995, Angermann s'installe à Thurndorf(de) (Kirchenthumbach), dans la région de Nuremberg, où, loin de l'agitation du commerce de l'art, il continue de se consacrer avec enthousiasme au médium qui lui offre toutes les possibilités de développement artistique : la peinture[1].