Vicaire apostolique Mission "sui iuris" de Batavie | |
---|---|
à partir du | |
Archevêque titulaire Sébaste (d) | |
à partir du | |
Archevêque catholique |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Formation | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir de ), évêque catholique (à partir du ) |
Ordre religieux | |
---|---|
Consécrateurs |
Alphonse de Berghes, Pierre Van Den Perre, Jean-Ferdinand Van Beughem (d) |
Petrus Codde, né à Amsterdam le et mort à Utrecht le , est religieux oratorien, évêque catholique de la « Mission de Hollande » et un théologien néerlandais. Versant dans le jansénisme il fut condamné et excommunié.
Il étudia à l'université de Louvain, entra dans la Congrégation des oratoriens et fut ordonné prêtre en 1672. En 1688 il fut nommé, par Innocent XI, vicaire apostolique de la « mission de Hollande » (Hollandse Zending) et archevêque titulaire de Sébaste (de) en Cilicie. Cette charge équivalait à celle d'archevêque d'Utrecht, qui est restée vacante du 1592 à 1853 pour des motifs politico-religieux puisqu'en 1580 la pratique de la religion catholique avait été interdite par les magistrats d'Utrecht.
Accusé de sympathies jansénistes, le précédent vicaire apostolique, Johannes van Neercassel, avait été convoqué à Rome pour se disculper et il y avait signé le « formulaire » du pape Alexandre VII contre le Jansénisme.
Une accusation de Jansénisme en 26 points fut également dirigée contre Petrus Codde en 1697. Lui également doit visiter Rome. Arrivé en 1699, il fut soumis au jugement d'une commission présidée par le futur cardinal Giovanni Battista Bussi (1657-1726). Au contraire de son prédécesseur Codde refusa de signer le Formulaire d'Alexandre VII et s'en retourna à Utrecht. Il fut d'abord suspendu du vicariat apostolique par décret de la Propagande Fide (dont dépendaient les missions de Hollande) du et, par un bref du , remplacé par le pro-vicaire Theodorus de Cock[1] (1650-1720). Enfin, le Saint-Office[2], par un décret du , condamna deux apologies de Codde, qui fut excommunié et démis de toutes ses fonctions. Jusqu'à la fin de ses jours il n'en continua pas moins à se considérer comme archevêque, même en dehors de la communion avec Rome, ce qui donna naissance à l'Église « vieille-épiscopale » d'Utrecht.