Phi Cassiopeiae

φ Cassiopeiae A/C
Description de cette image, également commentée ci-après
φ1 et φ2 Cassiopeiae sont les deux étoiles les plus brillantes dans le champ de l'amas ouvert NGC 457.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite

01h 20m 04,9165s[1]

01h 19m 51,7357s[2]
Déclinaison

+58° 13′ 53,808″[1]

+58° 11′ 29,324″[2]
Constellation Cassiopée
Magnitude apparente +5,11[3] / +7,08[3]

Localisation dans la constellation : Cassiopée

(Voir situation dans la constellation : Cassiopée)
Caractéristiques
Type spectral F0Ia[3]
Indice U-B +0,49[4] / −0,37[4]
Indice B-V +0,68[4] / +0,41[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −28,39 km/s[5] / −28,50 km/s[6]
Mouvement propre μα = −1,479 mas/a[1] / −1,560 mas/a[2]
μδ = −1,231 mas/a[1] / −0,809 mas/a[2]
Parallaxe 0,214 2 ± 0,083 8 mas[1] / 0,367 9 ± 0,016 9 mas[2]
Distance environ 5 000 pc (∼16 300 al) / 2 718 ± 125 pc (∼8 870 al)[7]
Magnitude absolue −8,76[8] / −6,5[9]
Caractéristiques physiques
Masse 6,3 M[10] / 21 M[9]
Rayon 263 R[10] / 53 R[9]
Gravité de surface (log g) 1,0[8] / 2,05[11]
Luminosité 170 000 L[10] / 83 000 L[11]
Température 7 341 K[8] / 15 500 K[11]
Métallicité [Fe/H] = −0,24[8]
Rotation 23 km/s[12] / 35 km/s[11]
Âge 20 × 106 a[13]
Composants stellaires
Composants stellaires φ Cassiopeiae A, φ Cassiopeiae C

Désignations

φ Cas, 34 Leo, ADS 1073, WDS J01201 +5814

φ Cas A : φ1 Cas, HR 382, HD 7927, HIP 6242, BD+57°260, GC 1594, SAO 22191[14]

φ Cas C : φ2 Cas, HD 7902, HIP 6229, BD+57°257, GC 1590, NSV 466, SAO 22187[7]

Phi Cassiopeiae (φ Cas / φ Cassiopeiae) est une étoile multiple de la constellation boréale de Cassiopée. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,98[15]. Ses deux composantes les plus brillantes sont φ Cassiopeiae A et C, parfois désignées φ1 et φ2 Cas. φ Cas A est une supergéante lumineuse de type F0 et de magnitude 5,11, tandis que φ Cas C est une supergéante de type B6 et de magnitude 7,08 distante de 134".

φ Cassiopeiae est située au milieu des étoiles de l'amas ouvert NGC 457, distant d'environ 2 400 pc (∼7 830 al), mais il reste incertain si le système en est effectivement membre ou non[13]. φ Cas est généralement traitée comme étant constituée de cinq étoiles, ses composantes étant désignées de A à E dans l'ordre de distance par rapport à l'étoile la plus brillante. Les deux composantes A et C sont les membres les plus brillants de NGC 457 ; elles sont parfois nommées φ1 et φ2 Cassiopeiae[16]. La composante B est une étoile de douzième magnitude distante de 49" de φ1. Les composantes D et E sont toutes deux des étoiles bleu-blanc de la séquence principale de dixième magnitude dans NGC 457, avec la composante E qui n'est qu'à 42" de φ2. Trois autres étoiles sont parfois répertoriées comme composantes du système de φ Cassiopeiae, mais cette liste est de toute façon assez arbitraire puisque des douzaines de membres de NGC 457 sont visibles dans quelques minutes d'arc[17].

φ Cassiopeiae A et C partagent un mouvement dans l'espace similaire aux autres étoiles de NGC 457, mais leurs états d'évolutions et leurs luminosités en font des membres peu probables[10]. Leurs parallaxes dans Gaia Data Release 2 sont cependant comparables aux autres étoiles de l'amas et sont consistantes avec la distance acceptée de NGC 457[18], et φ Cas C s'est vue donner une probabilité de 70 % d'être membre de l'amas[19].

Propriétés

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La composante primaire du système, φ Cassiopeiae A, est une supergéante jaune très lumineuse. Sa magnitude absolue est comparable à certaines hypergéantes jaunes mais elle ne montre pas le niveau de perte de masse et d'instabilité qui permettraient de la qualifier comme tel. Divers modèles atmosphériques lui donnent une température de surface autour de 7 300 K, une gravité de surface faible, un rayon d'environ 250 R, et une luminosité bien au-delà de 100 000 L. Sa masse est plus incertaine. Au début de sa vie, elle était probablement bien supérieure à 25 M, mais elle est bien plus faible désormais. Différents auteurs ont publié des valeurs allant de 6 M à 17 M[10],[20].

φ Cassiopeiae C est quant à elle une supergéante bleue de classe B relativement typique, 83 000 fois plus lumineuse que le Soleil. C'est une variable suspectée et une possible binaire spectroscopique[21].

Notes et références

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  1. a b c d et e (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d et e (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c et d (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  4. a b c et d (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  5. (en) J. C. Mermilliod, M. maior et S. Udry, « Red giants in open clusters. XIV. Mean radial velocities for 1309 stars and 166 open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 485, no 1,‎ , p. 303–314 (DOI 10.1051/0004-6361:200809664, Bibcode 2008A&A...485..303M)
  6. (en) N. V. Kharchenko et al., « Astrophysical supplements to the ASCC-2.5: Ia. Radial velocities of ˜55000 stars and mean radial velocities of 516 Galactic open clusters and associations », Astronomische Nachrichten, vol. 328, no 9,‎ , p. 889 (DOI 10.1002/asna.200710776, Bibcode 2007AN....328..889K, arXiv 0705.0878)
  7. a et b (en) HD 7902 -- Emission-line Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. a b c et d (en) V. V. Kovtyukh, N. Gorlova et S. I. Belik, « Accurate luminosities from the oxygen 7771-4 a triplet and the fundamental parameters of F-G supergiants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 423, no 4,‎ , p. 3268 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21117.x, Bibcode 2012MNRAS.423.3268K, arXiv 1204.4115v1)
  9. a b et c (en) C. Leitherer et B. Wolf, « Early-type stars in OB associations in the infrared. I Extinction law and IR excesses », Astronomy & Astrophysics, vol. 132,‎ , p. 151 (Bibcode 1984A&A...132..151L)
  10. a b c d et e (en) P. Rosenzweig et L. Anderson, « A determination of the basic atmospheric parameters of Phi Cassiopeiae », The Astrophysical Journal, vol. 411,‎ , p. 207 (DOI 10.1086/172820, Bibcode 1993ApJ...411..207R)
  11. a b c et d (en) N. D. McErlean, D. J. Lennon et P. L. Dufton, « Galactic B-supergiants: A non-LTE model atmosphere analysis to estimate atmospheric parameters and chemical compositions », Astronomy & Astrophysics, vol. 349,‎ , p. 553 (Bibcode 1999A&A...349..553M)
  12. (en) Christopher J. Evans et Ian D. Howarth, « Characteristics and classification of A-type supergiants in the Small Magellanic Cloud », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 345, no 4,‎ , p. 1223 (DOI 10.1046/j.1365-2966.2003.07038.x, Bibcode 2003MNRAS.345.1223E, arXiv astro-ph/0308125)
  13. a et b (en) X. B. Zhang, C. Q. Luo et J. N. Fu, « B-Type Variables in the Young Open Cluster Ngc 457 », The Astronomical Journal, vol. 144, no 3,‎ , p. 86 (DOI 10.1088/0004-6256/144/3/86, Bibcode 2012AJ....144...86Z)
  14. (en) * phi Cas -- Yellow Supergiant sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  15. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  16. (en) Mark Bratton, The Complete Guide to the Herschel Objects: Sir William Herschel's Star Clusters, Nebulae and Galaxies, Cambridge University Press, , 583 p. (ISBN 978-0-521-76892-4, lire en ligne)
  17. J. Dommanget et O. Nys, « Catalogue des composantes d'étoiles doubles et multiples (CCDM) première édition - Catalogue of the components of double and multiple stars (CCDM) first edition », Com. De l'Observ. Royal de Belgique, vol. 115,‎ , p. 1 (Bibcode 1994CoORB.115....1D)
  18. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365).
  19. (en) T. Cantat-Gaudin et F. Anders, « Clusters and mirages: Cataloguing stellar aggregates in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 633,‎ , A99 (DOI 10.1051/0004-6361/201936691, Bibcode 2020A&A...633A..99C, arXiv 1911.07075)
  20. (en) A. Arellano Ferro, L. Parrao et S. Giridhar, « Comments on the variability and physical parameters of the F supergiant Phi Cassiopeiae », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 100,‎ , p. 993 (DOI 10.1086/132261, Bibcode 1988PASP..100..993A)
  21. (en) Pavel Maier et al., « Radial velocities of six early-type evolved stars », Astrophysics and Space Science, vol. 262, no 2,‎ , p. 163 (DOI 10.1023/A:1001840718226, Bibcode 1994CoSka..24...65M)

Liens externes

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