Les Philodromus,, comme les autres Philodromidae, sont des araignéesaranéomorphes (les crochets à venin se ferment vers l'intérieur) entélégynes (pièces génitales complexes et avec huit yeux) et errantes (sans toiles). Le bouclier céphalothoracique est en forme de poire, avec huit yeux, en deux lignes, la ligne postérieure est droite ou récurvée (arc de cercle dont les extrémités pointent vers l'arrière), contrairement aux Sparassidae, dont la courbure des yeux postérieure est procurvée (extrémités de la courbure vers l'avant). Sur cette ligne postérieure, les deux yeux intérieurs sont plus rapprochés des deux yeux extérieurs qu'entre eux, ce qui les distingue des autres Philodromidae. Ils ont la deuxième paire de pattes légèrement plus longue que la première, et la troisième paire est la plus courte des paires. Les espèces sont souvent difficiles à distinguer sans examen des parties génitales[3].
Leur chasse se fait en déplacements constants, d'où leur nom, interrompus par des petits affûts. Elles parcourent des milieux distincts selon les espèces: troncs d'arbres pourvus de lichens (Philodromus margaritatus), forêts, jardins ou maisons (pour Philodromus dispar)[3].
Artamus C. L. Koch, 1837[4], préoccupée par Artamus Vieillot, 1816, remplacée par Artanes[5] et Opitis[6] ont été placés en synonymie par Simon en 1895[7].
Philodromoides[8] a été placé en synonymie par Gertsch en 1965[9].
Horodromoides[10] a été placé en synonymie par Dondale et Redner en 1975[11].
Tibellomimus[10], Emargidromus[12] et Philodromimus[12] ont été placés en synonymie par Breitling en 2019[13].
Philodromus vient du grec philo, qui aime, et de dromos, la course, le champ de course, car ces araignées se déplacent rapidement et avec seulement de petits arrêts d'affût.
Walckenaer, 1826 : « Aranéides. » Faune française ou histoire naturelle générale et particulière des animaux qui se trouvent en France, constamment ou passagèrement, à la surface du sol, dans les eaux qui le baignent et dans le littoral des mers qui le bornent par Viellot, Desmarrey, Ducrotoy, Audinet, Lepelletier et Walckenaer, Paris, livres 11-12, p. 1-96.
↑ a et bAlain Canard et Christine Rollard, À la découverte des araignées, Paris, Dunod, , 190 p. (ISBN978-2-10-071104-8), pp. 68 et 98 et ss.
↑C. L. Koch, 1837 : Übersicht des Arachnidensystems. Nürnberg, vol. 1, p. 1-39 (texte intégral).
↑Thorell, 1869 : « On European spiders. Part I. Review of the European genera of spiders, preceded by some observations on zoological nomenclature. » Nova Acta Regiae Societatis Scientiarum Upsaliensis, sér. 3, vol. 7, p. 1-108 (texte intégral).
↑L. Koch, 1875 : Die Arachniden Australiens, nach der Natur beschrieben und abgebildet. Nürnberg, vol. 1, p. 577-740 (texte intégral).
↑Simon, 1895 : Histoire naturelle des araignées. Paris, vol. 1, p. 761-1084 (texte intégral).
↑Scheffer, 1904 : « A new genus of spiders. » The Canadian Entomologist, vol. 36, no 10, p. 305-306.
↑Schick, 1965 : « The crab spiders of California (Araneae, Thomisidae). » Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 129, no 1, p. 1-180 (texte intégral).
↑ a et bGertsch, 1933 : « New genera and species of North American spiders. » American Museum novitates, no 636, p. 1-28 (texte intégral).
↑Dondale & Redner, 1975 : « The fuscomarginatus and histrio groups of the spider genus Philodromus in North America (Araneida: Thomisidae). » The Canadian Entomologist, vol. 107, no 4, p. 369-384.
↑ a et bWunderlich, 2012 : « Fifteen papers on extant and fossil spiders (Araneae). » Beiträge zur Araneologie, vol. 7, p. 1-246.
↑Breitling, 2019 : « Barcode taxonomy at the genus level. » Ecologica Montenegrina, vol. 21, p. 17-37.