Les Pièces froides sont deux ensembles de trois pièces pour piano composés en par Erik Satie.
Composées en 1897 mais seulement publiées par Rouart-Lerolle en 1912, les Pièces froides marquent une rupture de Satie de la musique mystico-religieuse de sa période « rosicrucienne » (1891-1895) et annoncent les suites humoristiques des années 1910[1].
Un troisième ensemble de Pièces froides (nommé Nouvelles Pièces froides par l'éditeur pour les distinguer des premières), écrit en 1907 mais écarté par le compositeur, a été publié à titre posthume en 1968[2].
Les Pièces froides sont deux ensembles de trois pièces, notés sans barres de mesure, ni armure, ni indication de mesure. Le cahier complet, d'une durée d'exécution de dix minutes environ[3], comprend :
Guy Sacre les qualifie d'« incontestable réussite, et l'un des meilleurs cahiers de Satie »[5]. Ces airs et danses sont un retour à la simplicité des Gymnopédies et des Gnossiennes et partagent avec ces premiers travaux des textures claires et une tendance à présenter une seule idée musicale à partir d'un certain nombre de perspectives différentes ; mais ils ont une plus grande fluidité rythmique et l'assurance technique.[réf. souhaitée]
Guy Sacre relève leur « hypnotisme et séduction », avec leur « monotonie concertée, et mélodieuse »[5]. Les lignes mélodiques de rechange des Danses de travers reposent sur des accompagnements arpégés qui sont pratiquement uniques dans sa production. Satie utilise cette texture arpégée une fois de plus - quoique de façon humoristique et illustrative - dans Aubade de sa suite de piano Avant-dernières Pensées (1915).[réf. souhaitée]
Ce deuxième recueil de pièces froides n'a jamais été publié du vivant de Satie. Le manuscrit indique « Pièces froides » et ne mentionne aucune date d'écriture. Longtemps estimées de la période 1910-1912, notamment par le compositeur Robert Caby[6], on sait aujourd'hui, depuis les travaux d'Ornella Volta, que ces pièces sont en réalité composées alors que Satie est élève de la Schola cantorum, précisément en 1907[2]. Elles ont été éditées en 1968[2].