Située en banlieue de Lyon, Pierre-Bénite s’étend sur 440 hectares à 6 kilomètres environ au sud de Lyon, sur la rive droite du Rhône, en bordure de l’autoroute A7. Elle est une des 59 communes qui composent la métropole de Lyon.
Le , la commune d'Oullins fusionne avec la commune de Pierre-Bénite sous le régime de la commune nouvelle, pour former la commune d'Oullins-Pierre-Bénite[2]. Les deux anciennes communes deviennent communes déléguées. Le chef-lieu est fixé à la mairie de l'ancienne commune d'Oullins[2].
Pierre-Bénite est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[6] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (48,4 %), zones urbanisées (34,8 %), eaux continentales[Note 3] (16,8 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de Pierre-Bénite fait référence à une roche qui affleure à cet endroit du Rhône, en bas de la butte Haute-Roche. La première référence à cette roche date de 1339, où elle est qualifiée de Petra Benedicta[12]. Lors de la construction d'une autoroute, entre 1964 et 1967, la tête du rocher granitique est découpée et déplacée pour être sauvegardée[13]. Elle est finalement installée à côté de la mairie en 1986.
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle et les premiers travaux de fixation du lit mineur du Rhône, les crues du fleuve formaient des îles instables et marécageuses, appelées brotteaux ou saulaies, exposant les communes limitrophes à de nombreuses submersions. La légende raconte qu'un homme y a scellé deux anneaux et creusé une petite cavité afin d'y verser de l'eau bénite[14], manière pour lui de prier pour les bateliers et autres voyageurs, compte tenu de la dangerosité du passage à cette époque.
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Pierre-Bénite est déclarée indépendante d'Oullins le . Depuis, le petit bourg de la Petra Benedicta s’est bien développé. La pierre bénite, émergence de granit située en bordure du fleuve, servait d’amarre aux bateliers venus se signer avant de poursuivre un voyage qui pouvait s'avérer dangereux. La pierre a été déplacée le sur le côté de la mairie où elle est aujourd’hui visible.
La ville a longtemps eu une tradition maraîchère qui faisait d'elle le potager de Lyon. Pierre-Bénite a même donné naissance à une laitue réputée appelée la batavia de pierre-bénite. De leur côté, les hospices civils de Lyon avaient acquis la propriété Renaissance du Perron pour pourvoir les hôpitaux lyonnais en légumes frais. À la fin du XIXe siècle, ils se sont transformés en sanatorium pour évoluer vers un centre hospitalier moderne aujourd’hui en plein développement.
Le , les maires de Pierre-Bénite et d'Oullins, commune limitrophe située au nord-ouest, annoncent qu'ils souhaitent fusionner les deux communes[16], ce qui est effectif le sous le nom d'Oullins-Pierre-Bénite[17].
Pierre-Bénite compte sept parcs dont les deux plus importants sont :
Le parcGeorges Manillier (superficie 28 000 m2) situé au cœur de la ville, il accueille de nombreuses manifestations telles que la fête de la musique, l'Estival le 14 juillet… Ombragé par des essences différentes, il propose des bancs, une tonnelle, un kiosque à musique, un point d'eau (bassin à poissons), un espace de jeux pour les enfants, un terrain de boules ainsi qu’une canisette. On peut y admirer le pilori Pierre-Bénitain, placé à l’entrée du côté de la rue Ampère.
Le parc Jean de La Fontaine (superficie de 30 000 m2), au centre du quartier du Perron, accueille notamment, en mai, la grande fête annuelle du quartier. On y trouve une fontaine, des jeux pour les enfants, des tables de pique-nique, des jeux de boules.
La ville dispose de plusieurs établissements publics, trois écoles maternelles (Henri-Wallon, Pablo-Picasso et Jean-Lurçat), deux écoles élémentaires (du Centre et Paul-Éluard) et le collège Marcel-Pagnol. La ville accueille également l'école privée Espérance Banlieues ainsi que l'école privée hors contrat Cours La Passerelle qui accueille les enfants du CP à la Sixième avec un effectif de 17 enfants maximum par classe dont la vocation est de lutter contre le décrochage et l'échec scolaire.
Maison du Peuple : La Maison du Peuple se compose d’une salle de spectacle (400 places), d’une salle de cinéma (88 places), d’une salle d’exposition (200 m2), d'un café culturel, d’une salle de danse et enfin, d’une salle de réunion à l'intention des associations pouvant accueillir 50 personnes. Elle présente des pièces de théâtre, de la danse et des concerts.
La salle de cinéma dispose d'un son DTS et dolby SRD. Elle est inscrite dans le réseau GRAC et classée Art et essai.
École Municipale de Musique Agréée (EMMA) :On peut y recevoir une éducation musicale, chanter dans une chorale, écouter des concerts… Elle intervient aussi en milieu scolaire.
Médiathèque Elsa Triolet : Sur 1 000 m2, la Médiathèque municipale propose un choix d’ouvrages en prêts ou en consultation, ainsi qu’un espace multimédia (consultation Internet et cd-roms). Des animations gratuites sont également proposées : L’heure du conte, lectures, conférences sur l’Histoire de l’Art….
Une salle d’exposition: Le réservoir. Situé sur le côté de la médiathèque Elsa Triolet, il fait partie de la vie culturelle Pierre-Bénitaine et propose, tout au long de l’année, de nombreuses expositions. Cette salle présente une particularité : elle est gratuite.
Atelier d’arts plastiques : L’Atelier organise des cours à l’année, des stages d’initiation et de perfectionnement à de nombreuses disciplines (peinture, sculpture, dessin, gravure…), des visites commentées d’expositions, ainsi qu’une présentation des travaux des élèves.
Maison des Jeunes et de la Culture : (135 rue Ampère) Association loi de 1901, la MJC est ouverte à tous. Elle propose un vaste choix d’activités culturelles et sportives aussi bien aux enfants/adolescents qu’aux adultes : Yoga, Gym, Langues (anglais, espagnol), Cirque, Pilates, Danse rock et country en séances hebdomadaires ou avec des stages. Elle propose aussi des scènes ouvertes, des cafés citoyens.... .C'est aussi un accueil de loisirs (6/11 ans, 12/17 ans, 15/25ans). Grâce à son parc elle permet des activités à l'extérieur. Parking possible dans l'enceinte du parc.
Eglise catholique : Intégrée à l'ensemble paroissial Oullins / Pierre-Bénite.
Association culturelle et musulmane : l'ACMPB est une association musulmane qui permet d'accueillir les fidèles dans un lieu de prière. Récemment rénové entièrement, elle se prolonge sur deux étages, avec un lieu pour étudier les langues[23].
La commune est née en 1869 de sa séparation avec celle d’Oullins.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[24],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 10 515 habitants[Note 5], en évolution de +2,52 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Depuis le début du XXe siècle, le développement régulier de la ville et de ses industries a précipité la disparition des zones de culture.
Aujourd’hui, parmi plus de 400 acteurs économiques, une trentaine d’entreprises de taille importante sont implantées sur le territoire communal dont :
l'usine Arkema (anciennement Atofina), pôle de compétitivité « Axelera » en chimie-environnement. Sur la commune, Arkema emploie, en 2008, 800 salariés répartis sur les pôles de production, de recherche et le centre technique et informatique. Le site fabrique notamment des produits fluorés pour la réfrigération (le Forane) et un revêtement pour le BTP et l'industrie (le Kynar) ;
Un marché a lieu tous les mercredis et dimanches matin.
Un marché de producteurs locaux se tient tous les vendredis après-midi. Il s'agit du premier marché labellisé par la Chambre d'agriculture du département du Rhône.[réf. nécessaire]
Depuis la fin de l'année 2021[27], la commune propose à ses habitants, un achat groupé d'énergie[28],[29] pour les particuliers, via la société Wikipower[30].
Les vestiges du château du Grand Perron, dont la façade a été classée aux monuments historiques en 1926 et la villa de style Renaissance florentine du Petit Perron, ainsi qu’un pilori du XVIe siècle témoignent d’un passé historique qui connut quelque éclat.
Située au 89 rue Voltaire, la villa, dite du Petit Perron, a été construite en 1520 par Antoine de Gondi et comporte trois étages avec un bel escalier. Le , c'est l'ensemble du site de la villa (intérieur, extérieur et jardin) qui a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
La fresque, réalisée par la Cité de la Création sur le mur d'enceinte du site industriel Arkéma, s'étend sur 1 km, soit une surface de 2 500 m2. Elle a été inaugurée en .
D’autres fresques sont visibles en ville sur des façades d'immeubles d'habitation, des locaux d'entreprises et des commerces.
La place de la mairie avec ses jardins fleuris et sa sculpture.
L'église Notre-Dame de l'Assomption, de style byzantin, première œuvre religieuse de Tony Desjardins.
André Cognat, né le et décédé , ouvrier lyonnais parti vivre en Guyane parmi les Wayana en 1961.
Armand Chagot, né le et décédé le , acteur qui incarne le gendarme Raymond, ami de Louis Roman dans la série Louis la Brocante, est inhumé à Pierre-Bénite.
Klaus Barbie, officier de police SS allemand est décédé à l'hôpital Lyon-Sud, situé à Pierre-Bénite.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑N. B., « La pierre qui a donné son nom à Pierre-Bénite existe toujours », Le Progrès, (lire en ligne)
↑Louis Pitiot, Pierre-Bénite sur Rhône, Pierre-Bénite, Association "Pierre-Bénite et son histoire", , 240 p., p. 11.
↑Marie-Noëlle Gougeon, Pierre-Bénite. De la Terre au Fleuve, une mémoire engloutie, Saint-Genis-Laval, publication à compte d'auteur, , 268 p. (ISBN979-10-976001-1-2), p. 15-17