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Benjamin Batcheff, dit Pierre Batcheff, naît le à Harbin[1] (aussi appelée Harbin, aujourd’hui Pin-Kiang), ville chinoise devenue un centre urbain moderne sous l’impulsion de la Russie concessionnaire de la construction et de l’exploitation de la ligne ferroviaire prolongeant, en Mandchourie, le Transsibérien. Après la Révolution d’Octobre Kharbine, qui comprend une importante communauté juive, devient le refuge des Russes blancs.
Lorsque la guerre [précision nécessaire] éclate, la famille est à Genève. Batcheff joue de petits rôles dans le théâtre de Georges Pitoëff[5], puis, au début des Années-Folles, Pierre Batcheff se retrouve à Paris.
L’industrie cinématographie lui offre, comme à nombreux de ses compatriotes en exil, une opportunité d’emploi et il apparaît dès 1923 dans le feuilleton Le roi de Paris de Charles Maudru. L'année suivante, il interprète Scipion Papiano, un médium à demi épileptique, dans l’adaptation par Marcel L'Herbier du roman de Luigi Pirandello, Feu Mathias Pascal, avec Ivan Mosjoukine, Michel Simon et Pauline Carton. Puis il est dirigé par Jean Epstein dans Le double amour (1925).
En 1930, Pierre Batcheff épouse Denise Piazza[1], plus tard connue sous le nom de Denise Tual, fille de l’éditeur Henri Piazza, future technicienne de cinéma puis réalisatrice et productrice. Le couple fréquente les surréalistes et le Paris branché. Denise lui fait rencontrer les surréalistes Robert Desnos et Paul Éluard[5]. Il héberge pour un temps Jacques Prévert et il fait partie avec lui du groupe des Lacoudem (ceux qui se touchent le coude)[6]. Jacques Prévert, Pierre Prévert et Pierre Batcheff écrivent le scénario d'un film Emile, Emile, qui ne sera jamais tourné.
Pierre Batcheff meurt à Paris le , après avoir absorbé une dose létale de somnifère tandis que l’armée japonaise s’est emparée quelques jours plus tôt de sa ville natale. Il n’avait pas 31 ans[7].
1929 : Un chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dalí, avec Simone Mareuil, court métrage au scénario décousu et conçu par deux amis en mal d’images insolites, voire un brin perverses, qui va faire passer Pierre Batcheff à la postérité.