Pierre Louis van den Berghe (né au Congo belge en 1933- mort à Seattle le [1]) est un anthropologue américain d'origine belge. Il est, avec Richard Dawkins, l'un des représentants du courant évolutionniste de l'anthropologie.
Né au Congo belge, ses parents rentrent en Europe alors qu'il est encore enfant. Il grandit dans une Belgique occupée par les nazis, où la question des origines ethniques et les théories raciales sont omniprésentes. Diplômé en sciences humaines de l'université Stanford (1954), il sert comme auxiliaire médical dans l'Armée américaine de 1954 à 1956 et mène ses enquêtes anthropologiques en Afrique du Sud, au Mexique, au Guatemala, en Iran, au Liban, au Nigéria, au Pérou et en Israël. Il enseigne d'abord à l'université du Natal aux côtés du sociologue Leo Kuper (1908-1994) et de Fatima Meer[2]. Quoiqu’il ait préparé sa thèse d'anthropologie (soutenue en 1960) à l'université Harvard sous la direction de Talcott Parsons, il s'est détourné bien vite du fonctionnalisme pour s'imposer comme l'un des chefs de file du courant évolutionniste et primordialiste, selon lequel les relations sociales sont déterminées par des lois et une histoire[3]. Il obtient un poste de maître de conférence de sociologie et d'anthropologie à l'université de Washington en 1965 et, malgré quelques attaques dans la presse[4], termine sa carrière dans cette institution avec la distinction de professeur émérite[5].
↑« King County deaths (02/13/2019) - seattlepi.com », Seattle Post-Intelligencer (Hearst Communications), (lire en ligne, consulté le )
↑Pierre van den Berghe, Stranger in their Midst, University Press of Colorado (ISBN0870812025, lire en ligne), =158-159, 170-171
↑Bennett M. Berger (dir.) et Pierre L. van den Berghe, Authors of Their Own Lives: Intellectual Autobiographies by Twenty American Sociologists., University of California Press., , « From the Popocatetepl to the Limpopo », p. 410–431.
↑Cf. Time Writers, « Fleeced Again », Time, (lire en ligne).