Son premier concerto pour piano a été créé à la radio par Jacqueline Blancard le , sous la direction d'Henri Tomasi. En 1938, sa première symphonie est dirigée à Winterthour par Hermann Scherchen.
En 1939, Pierre Wissmer compose Le Beau Dimanche, ballet en un acte sur un arrangement de Pierre Guérin qui le met en relation avec Stravinsky, Poulenc, Sauguet, Cocteau, Bérard et Hervé Dugardin. En 1944, il est nommé professeur de composition au Conservatoire de Genève et chef du service de la musique de chambre à Radio Genève.
En 1948, il épouse la pianiste Laure-Anne Étienne, élève de Marguerite Long au Conservatoire de Paris. De 1952 à 1957, il est directeur adjoint des programmes de Radio Luxembourg puis, à partir de 1957, prend notamment en charge la direction de la Schola Cantorum, où il enseignait depuis 1949, la composition et l'orchestration[2]. En 1958, il adopte la nationalité française[3]. Il est directeur de l'École normale de musique du Mans (1969-1981).
En 1967, il reçoit le Grand Prix musical de la Ville de Paris.
En 1992, il meurt à Cuers[4], peu de temps après son épouse.
Pierre Wissmer laisse une œuvre à la fois abondante et diversifiée, qui concerne aussi bien la musique instrumentale, la musique de chambre, la musique concertante et la musique pour orchestre symphonique, que la musique vocale ou chorale, le théâtre lyrique ou musical, la musique de scène, les ballets, la musique pour la radio ou la télévision ou encore la musique de film. Son esthétique qui inclut parfois la technique dodécaphonique, reste d'essence contrapuntique[2],[3] et néoclassique[1]. Sa production est attachée au groupe Jeune France avec André Jolivet[5]. « Son Second Concerto pour piano (1947) ressemble beaucoup au Concerto pour piano en sol majeur de Ravel tant par son écriture virtuose que par sa couleur instrumentale, son lyrisme mélodique et son énergie rythmique[1]. »
Trio adelfiano pour flûte, violoncelle et piano/Quadrige pour flûte, violon, violoncelle et piano – Geneviève Ibanez (piano), Anne Werner-Fuchs (violon), Frédéric Werner (flûte), Jean Barthe et Alex Descharnes (violoncelles), Marcal Classics, MA 060201
Chanson de l'Orpailler. Intégrale de l'œuvre pour et avec guitare. Avec Philippe Rayer et Michel Guzard (guitares), Quantum, QM 7016
Askok pour guitare et flûte à bec. Avec Patric Ruby (guitare) et Robin Troman (flûte à bec), Quantum, QM 7031
Trois silhouettes. Avec Mireille Saumal (piano). Marcal, MA 040302
L'Œuvre concertante : Concerto pour violon no 2 ; Concerto pour trompette ; Sonatine-Croisière pour flûte et harpe – Eva Zavaro, violon ; Romain Leleu, trompette ; Christel Raynaud, flûte ; Anne Riquebourg, harpe ; Orchestre symphonique hongrois, dir. Alain Pâris (mars 2017 et janvier 2018, Claves) (OCLC1085237389)
Concertos et musique symphonique : Concertos pour clarinette, guitare* et piano ; Suite symphonique du ballet Alerte, puits 21 !° ; Divertimento* – Paul Meyer, clarinette ; Thibault Cauvin, guitare ; Yuri Boukoff, piano (Concerto no 3) ; Orchestre symphonique de RTL, dir.Louis de Froment, Pierre Wissmer° ; Orchestre de Douai Région Hauts-de-France, dir. Jean-Jacques Kantorow* (1965, 1976, octobre 2020, 2 CD Claves) (OCLC1250488424)
Marc Honegger, « Wissmer, Pierre », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 2e éd. (1re éd. 1979), viii-683 à 1372, Tome II (L-Z) (OCLC312098944), p. 1350.
Encyclopédie de la musique (trad. de l'italien), Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche/Pochothèque. Encyclopédies d'aujourd'hui », , 1 142 (OCLC491213341), p. 856.