Pieter Hellendaal et sa famille déménagent à Utrech alors qu'il a neuf ans et il devient organiste à l'église saint-Nicolas(nl) dès le , dans sa onzième année[1]. En 1737 sa famille s'installe à Amsterdam. Il obtient le soutien d'un amoureux de la musique et secrétaire de mairie, Mattheus Lestevenon et part étudier le violon avec Tartini à Padoue (1738–1740). En 1743, il se produit dans des auberges d’Amsterdam et l'année suivante obtient le privilège pour publier ses œuvres : des sonates pour violon. En juin, il épouse la fille d'un chirurgien d'Amsterdam[1].
Il est inscrit à l'université de Leyde entre 1749 et 1751[2], tout en cherchant à s'implanter dans le milieu musical[1]. Le , il donne son dernier concert et quitte son pays pour Londres.
Il s'y produit en concert jusqu'à occuper plusieurs postes d'organiste : il succède à Charles Burney à Sainte Margarette (1760), puis s'installe à Cambridge et travaille à la Pembroke Hall Chapel (1762–1777) puis à la Peterhouse Chapel jusqu'en 1799[2]. Il enseigne parallèlement le violon et la théorie. Parmi ses élèves figure Charles Hague.
Il est le seul compositeur néerlandais du XVIIIe siècle à avoir connu la célébrité hors de son pays[3].
C'est avec son fils Peter — également musicien : composition, violon, clarinette et orgue, et éditeur de musique — qu'il édite ses œuvres[2].
Pieter Hellendaal laisse un chef-d'œuvre, son opus 3, digne successeur de Haendel, sans pour autant renier ses origines[2]. Comme l'opus 6 du Saxon, il combine plusieurs styles et formes.
(6) Sonate pour violon et basse continue, op. 1 (vers 1745)
(6) Sonate pour violon et basse continue, op. 2 (vers 1750)
6 Grands Concertos pour cordes et basse continue, op. 3 (vers 1758)
(6) Solos pour violon et basse continue, op. 4 (vers 1777)
(8) Solos pour violoncelle et basse continue, op. 5 (vers 1780)
(3) Grand Lessons pour clavecin, violon et violoncelle, op. 6 (vers 1790)
Helledaal's Celebrated Rondo, pour violon et basse continue (vers 1790)
Cantate Strephon and Myrtilla, vers 1785
A collection of Psalms and Hymns, à 3 et 4 voix et basse continue (1790)
(nl) Leendert Haasnoot, Leven en werken van Pieter Hellendaal (1721–1799) (thèse) Université d'Amsterdam, 1983 (OCLC905437502).
André Gauthier (dir.), « Hellendaal (Pieter) », dans Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, (1re éd. 1982), 1516 p. (OCLC896013420, lire en ligne), p. 463.
Marc Honegger, « Hellendaal, Pieter », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 2e éd. (1re éd. 1979), viii-682, Tome I (A-K) (OCLC312098944), p. 562.