Pistiros | |||
Vue aérienne des fouilles en 2009 | |||
Localisation | |||
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Pays | Bulgarie | ||
Province romaine | Thrace | ||
Coordonnées | 42° 14′ 36,78″ nord, 24° 05′ 28,55″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
Géolocalisation sur la carte : Bulgarie
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Pistiros (en grec: Πίστιρος) était un centre de commerce ou emporion situé en Thrace, dans l'actuelle Bulgarie. Ses ruines se trouvent, aujourd'hui, à proximité de l'actuelle ville de Vetren (en) (Bulgarie).
Une cité dénommée Pistiros est fondée sur la côte thrace par Thasos au VIIe siècle ou VIe siècle av. J.-C. La constitution d'une base intérieure est datée du milieu du Ve siècle av. J.-C. pour servir de lien entre Thasos et le royaume des Odryses[1].
Le site appartient au royaume odryse à un emplacement stratégique intéressant sur un fleuve constituant un axe mer Egée-Thrace continentale[1]. Le site est localisé à quelques kilomètres du site dit Porte de Trajan[2]. L'emporion était situé non loin du domaine des Triballes et devait donc permettre les échanges économiques entre Odryses, Grecs et populations barbares[2].
Au plan géographique, le site est localisé non loin de la Maritsa et à 50 km de l'actuelle Plovdiv[3].
Par ses implantations, Thasos put avoir un accès aux ressources minières de Thrace[1].
L'emporion a entretenu des relations économiques intensives avec la Thrace occidentale, Thasos, Maroneia et Apollonia de Chalcidique et son apogée est datable du IVe siècle av. J.-C.
Les fortifications de Pistiros font l'objet d'une réfection au IVe siècle av. J.-C.[4].
Le site est abandonné selon les données archéologiques à la fin du Ier siècle av. J.-C. au profit du site de Lissæ ou Bona Mansio[2].
Un document épigraphique important est découvert non loin de là, en 1990, avec l'inscription de Pistiros, qui évoque un site inconnu au statut d'emporion[5].
Le site est fouillé à partir de 1988 par Mieczysław Domaradzki (1949-1998), puis Jan Bouzek et Zofia Archibald. L'École française d’Athènes a une mission sur place de 1997 à 2003, dirigée par Véronique Chankowski[3].
Les publications liées aux fouilles utilisent parfois des termes contradictoires[3].
La question de la nature du site a été posée, colonisation ou comptoir commercial[3].