Ce genre est caractérisé par les appendices particuliers sur le dessous des pattes, la partie de la tête qui remonte haut et fortement, et par les proportions dans le sens de la longueur des segments des pattes[2].
Ce sont des araignées qui se nourrissent d'autres araignées. Elles ont des techniques de chasse extrêmement élaborées[3]. Ainsi, les Portia s'approchent de leur proie en passant quasiment inaperçues[4].
Lorsque les Portia attaquent une araignée se trouvant dans leur toile, celles-ci, pour ne pas se faire repérer, avancent au gré des vibrations de la toile, en évoluant plus vite, par exemple, lorsqu'il y a du vent et en restant immobile lorsqu’aucune vibration ne se produit sur la toile. Autre technique de chasse, la Portia peut faire vibrer la toile de sa proie, lorsque celle-ci est aveugle, afin de simuler un insecte capturé et amener sa proie à s'avancer jusqu'à elle afin de la capturer[5]. Elle peut même attaquer une araignée en étant suspendue à son propre fil pour éviter de se faire repérer.
Cette araignée semble communiquer sous forme de gestes avec ses congénères. En effet lors de tests avec une image animée d'une araignée Portiasp., qui tente de communiquer grâce aux mouvements de ses pattes, l'araignée qui voit l'image, répond aux signes avec d'autres gestes similaires[6].
Ce genre a été décrit par l'entomologiste allemand Ferdinand Karsch en 1878.
Sinis[7] Thorell, 1878, préoccupé par Sinis Heer, 1862, remplacé par Linus[8] par Peckham et Peckham en 1886, Boethoportia[9] et Neccocalus[10] ont été placés en synonymie par Wanless en 1978[11].
Elle est également utilisée par Peter Watts dans son roman Échopraxie, où le personnage principal de l'histoire, un biologiste, la compare à une espèce extraterrestre.
↑ a et bKarsch, 1878 : « Exotisch-araneologisches II. » Zeitschrift für die gesammten Naturwissenschaften, vol. 51, p. 771-826.
↑Harland & Jackson, 2006 : « A knife in the back: use of prey-specific attack tactics by araneophagic jumping spiders (Araneae: Salticidae). » Journal of Zoology, vol. 269, no 3, p. 285–290.
↑Foelix, Jackson, Henksmeyer & Hallas, 1984 : « Tarsal hairs specialized for prey capture in the Salticid Portia. » Revue Arachnologique, vol. 5, no 4, p. 329–334texte intégral
↑Thorell, 1878 : « Studi sui ragni Malesi e Papuani. II. Ragni di Amboina raccolti Prof. O. Beccari. » Annali del Museo Civico di Storia Naturale di Genova, vol. 13, p. 1-317 (texte intégral).
↑Peckham & Peckham, 1886 : « Genera of the family Attidae: with a partial synonymy. » Transactions of the Wisconsin Academy of Sciences, Arts, and Letters, vol. 6, p. 255-342 (texte intégral).
↑Hogg, 1915 : « On spiders of the family Salticidae collected by the British Ornithologists' Union Expedition and the Wollaston Expedition in Dutch New Guinea. » Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 85, no 3, p. 501-528.
↑Roewer, 1965 : « Die Lyssomanidae und Salticidae-Pluridentati der Äthiopischen Region (Araneae). » Annales, Musée Royal de l'Afrique Centrale, Sciences zoologiques, vol. 139, p. 1-86.
↑Wanless, 1978 : « A revision of the spider genus Portia (Araneae: Salticidae). » Bulletin of the British Museum of Natural History (Zool.), vol. 34, no 3, p. 83-124.
↑(en) Ross Johnson, « Spiders Are Our Future: Adrian Tchaikovsky’s Children of Time », Barnes & Nobles Sci-Fi & Fantasy Blog, (lire en ligne)