Règne | Animalia |
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Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Chelicerata |
Classe | Arachnida |
Ordre | Araneae |
Sous-ordre | Araneomorphae |
Famille | Salticidae |
Portia est un genre d'araignées aranéomorphes de la famille des Salticidae[1].
Les espèces de ce genre se rencontrent en Asie, en Afrique et en Océanie[1].
Ce genre est caractérisé par les appendices particuliers sur le dessous des pattes, la partie de la tête qui remonte haut et fortement, et par les proportions dans le sens de la longueur des segments des pattes[2].
Ce sont des araignées qui se nourrissent d'autres araignées. Elles ont des techniques de chasse extrêmement élaborées[3]. Ainsi, les Portia s'approchent de leur proie en passant quasiment inaperçues[4].
Lorsque les Portia attaquent une araignée se trouvant dans leur toile, celles-ci, pour ne pas se faire repérer, avancent au gré des vibrations de la toile, en évoluant plus vite, par exemple, lorsqu'il y a du vent et en restant immobile lorsqu’aucune vibration ne se produit sur la toile. Autre technique de chasse, la Portia peut faire vibrer la toile de sa proie, lorsque celle-ci est aveugle, afin de simuler un insecte capturé et amener sa proie à s'avancer jusqu'à elle afin de la capturer[5]. Elle peut même attaquer une araignée en étant suspendue à son propre fil pour éviter de se faire repérer.
Cette araignée semble communiquer sous forme de gestes avec ses congénères. En effet lors de tests avec une image animée d'une araignée Portia sp., qui tente de communiquer grâce aux mouvements de ses pattes, l'araignée qui voit l'image, répond aux signes avec d'autres gestes similaires[6].
Selon World Spider Catalog (version 22.5, 01/12/2021)[7] :
Le genre Portia a été décrit par l'entomologiste allemand Ferdinand Karsch en 1878. Son étymologie se rapporte probablement au lieu de provenance du spécimen de Portia schultzi ayant servi à la description du genre, Port Natal[2].
L'araignée du genre Portia est l'une des protagonistes du roman de science-fiction Dans la toile du temps de l'écrivain britannique Adrian Tchaikovsky, paru en 2015[8]. Elle est également utilisée par Peter Watts dans son roman Échopraxie, où le personnage principal de l'histoire, un biologiste, la compare à une espèce extraterrestre.